SOURCE - Cardinal Brandmüller et Cardinal Burke - L'Homme Nouveau - 19 février 2019
Les cardinaux Burke et Brandmüller ont décidé de rendre publique la lettre qu’ils adressent à leurs confrères évêques, présidents des conférences épiscopales du monde, qui se réunissent demain, 20 février, à Rome autour du Pape. Ce n’est pas le « cléricalisme » qui est la cause du mal, mais le fait que l’esprit du monde a pénétré le clergé. A la racine du mal est l’effondrement doctrinal dans l’Eglise, où l’on s’est éloigné de la vérité de l’Evangile.
Les cardinaux Burke et Brandmüller ont décidé de rendre publique la lettre qu’ils adressent à leurs confrères évêques, présidents des conférences épiscopales du monde, qui se réunissent demain, 20 février, à Rome autour du Pape. Ce n’est pas le « cléricalisme » qui est la cause du mal, mais le fait que l’esprit du monde a pénétré le clergé. A la racine du mal est l’effondrement doctrinal dans l’Eglise, où l’on s’est éloigné de la vérité de l’Evangile.
Lettre ouverte aux Présidents des conférences épiscopales
Chers Confrères, Présidents des conférences épiscopales,
Nous nous adressons à vous avec une grande tristesse.
Le monde catholique est désorienté et se demande avec angoisse : où va l'Église?
Face à la dérive en cours, il semble que le problème se réduise à celui des abus sur les mineurs – un crime horrible, tout particulièrement quand il est commis par un prêtre, mais qui n'est qu'un élément d'une crise bien plus vaste. Telle une plaie, la cause homosexuelle se répand dans l'Église, promue par des réseaux organisés et protégée par un climat de complicité et d'omertà. Les racines de ce phénomène se trouvent évidemment dans ce mélange de matérialisme, de relativisme et d'hédonisme qui refuse absolument l'existence d'une loi morale absolue, c'est-à-dire qui ne souffre pas d’exceptions.
On accuse le cléricalisme est d’être responsable des abus sexuels, mais la première et principale responsabilité du clergé n'est pas dans l'abus de pouvoir, mais dans le fait de s'être éloigné de la vérité de l'Évangile. La négation, y compris publique, dans les paroles comme dans les actes, de la loi divine et naturelle, est à la racine du mal qui corrompt certains secteurs de l'Église.
Face à cette situation, cardinaux et évêques se taisent. Vous tairez-vous également lors de la réunion convoquée ce 21 février au Vatican?
Nous sommes de ceux qui ont interpellé le Saint-Père en 2016 sur les dubia qui divisaient l'Église à l'issue des conclusions du Synode sur la famille. Aujourd'hui, ces dubia non seulement n'ont pas reçu de réponse mais s'inscrivent dans une crise de la foi bien plus générale. Nous voulons par conséquent vous encourager à faire entendre votre voix et à proclamer l'intégrité de la doctrine de l'Église.
Nous invoquons le Saint-Esprit pour qu'il assiste l'Église et éclaire les pasteurs qui la guident. Un acte décisif est aujourd'hui urgent et nécessaire. Nous mettons notre confiance dans le Seigneur qui a promis : « Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20).
Walter Card. BrandmüllerRaymond Leo Card. Burke