Mgr Williamson, fsspx - version française établie par l'auteur - 13 septembre 2005
La Reja
Il y a un mois j’ai confié à l’Internet le jugement, entre autres, qu’un accord entre Rome et la Fraternité « semble impossible », car « si la Fraternité se ralliait, la résistance de la Tradition continuerait, » et si le Pape rejoignait les positions de la Fraternité, il aurait une guerre implacable à sa gauche.
Autrement dit, entre la Tradition Catholique et les positions de la Rome actuelle, il y une grande distance, qui ne dépend pas des personnes qui prennent ces positions, mais des positions qu’elles prennent. Entre ces positions de part et d’autre, toute conciliation est impossible. Si par exemple de deux mathématiciens l’un affirme que 2 et 2 font 4 tandis que l’autre affirme qu’ils font 5, les positions son inconciliables. Les deux personnes peuvent se rejoindre dans la position vraie ou dans la position fausse, mais jamais 2 et 2 ne pourront en même temps faire et 4 et 5.
Ainsi dans le différend actuel entre Rome et la FSSPX, les personnes de Rome peuvent rejoindre la position de la FSSPX, ou les personnes de la FSSPX peuvent – théoriquement ! – rejoindre les positions de Rome. Mais les positions conciliaires de la Rome actuelle resteraient aussi fausses que 2 et 2 font 5, tandis que les positions de la Tradition resteraient aussi vraies que 2 et 2 font 4. Cela veut dire que même si la FSSPX – à Dieu ne plaise – venait à quitter les positions de la Tradition, celles-ci ne continueraient pas moins à être défendues par les amis de la Vérité, tandis que si le Pape de son côté abandonnait complètement les positions conciliaires, celles-ci ne cesseraient pas d’être défendues (avec acharnement) par les amis du Concile. C’est dans ce sens-là que j’ai voulu dire que si la Fraternité se ralliait, la résistance de la Tradition continuerait. Je n’ai absolument pas voulu dire que les défenseurs de la Tradition, ou la Fraternité St Pie X, risquaient de se diviser à l’occasion de cette audience accordée le 29 août par le Saint Père au Supérieur Général de la Fraternité.
Je crois que bon nombre de ceux qui ont lu ces « Réflexions » du mois passé ont bien compris ce qu’elles voulaient dire, mais parmi ceux qui n’ont pas compris les uns espèrent une division de la Fraternité autant que d’autres la craignent, et pour cela la moindre indication d’une telle division est rapidement mise en relief.
Pourtant rien n’indique pour le moment qu’il y aura une telle division. Les quatre évêques de la Fraternité St. Pie X sont unanimes que d’une part le Concile Vatican II a mis en péril le dogme de la Foi, mais que d’autre part les autorités de l’Église officielle sont toujours à respecter en tant que telles, que c’est de leur retour aux positions de la Tradition Catholique que dépend le salut de l’Église, et donc que la Fraternité doit faire tout ce qu’elle peut pour promouvoir ce retour. Et pour ce faire, elle doit en premier ne pas abandonner elle-même la Tradition, au contraire, elle doit montrer par son exemple combien cette Tradition, dont on supposait qu’elle devait mourir dans le monde moderne, est pourtant vivante, et aussi féconde que jamais.
Mais là je viens de dire « pour le moment », donc je crains une division pour après-demain ? Non ! Par ce « pour le moment » je ne fais que signaler ce que j’ai signalé dans les « Réflexions » du mois d’août, à savoir que la fidélité à la vérité est une grâce de Dieu qui n’est due à personne, et alors « Celui qui estime qu’il se tient debout, qu’il fasse attention de ne pas tomber », parole de St. Paul (I Cor. X, 12).
Donc tant que les autorités de notre Mère, l’Église, souffrent la lèpre de l’hérésie néo-moderniste, prions Dieu pour que nous gardions l’équilibre juste, en nous éloignant d’eux ni trop peu, car ils ont la lèpre, ni trop, car l’Église reste notre Mère. C’est un équilibre délicat, mais les quatre évêques de la Fraternité entendent unanimement le garder. Dieu aidant, et sa Très Sainte Mère.
La Reja
Il y a un mois j’ai confié à l’Internet le jugement, entre autres, qu’un accord entre Rome et la Fraternité « semble impossible », car « si la Fraternité se ralliait, la résistance de la Tradition continuerait, » et si le Pape rejoignait les positions de la Fraternité, il aurait une guerre implacable à sa gauche.
Autrement dit, entre la Tradition Catholique et les positions de la Rome actuelle, il y une grande distance, qui ne dépend pas des personnes qui prennent ces positions, mais des positions qu’elles prennent. Entre ces positions de part et d’autre, toute conciliation est impossible. Si par exemple de deux mathématiciens l’un affirme que 2 et 2 font 4 tandis que l’autre affirme qu’ils font 5, les positions son inconciliables. Les deux personnes peuvent se rejoindre dans la position vraie ou dans la position fausse, mais jamais 2 et 2 ne pourront en même temps faire et 4 et 5.
Ainsi dans le différend actuel entre Rome et la FSSPX, les personnes de Rome peuvent rejoindre la position de la FSSPX, ou les personnes de la FSSPX peuvent – théoriquement ! – rejoindre les positions de Rome. Mais les positions conciliaires de la Rome actuelle resteraient aussi fausses que 2 et 2 font 5, tandis que les positions de la Tradition resteraient aussi vraies que 2 et 2 font 4. Cela veut dire que même si la FSSPX – à Dieu ne plaise – venait à quitter les positions de la Tradition, celles-ci ne continueraient pas moins à être défendues par les amis de la Vérité, tandis que si le Pape de son côté abandonnait complètement les positions conciliaires, celles-ci ne cesseraient pas d’être défendues (avec acharnement) par les amis du Concile. C’est dans ce sens-là que j’ai voulu dire que si la Fraternité se ralliait, la résistance de la Tradition continuerait. Je n’ai absolument pas voulu dire que les défenseurs de la Tradition, ou la Fraternité St Pie X, risquaient de se diviser à l’occasion de cette audience accordée le 29 août par le Saint Père au Supérieur Général de la Fraternité.
Je crois que bon nombre de ceux qui ont lu ces « Réflexions » du mois passé ont bien compris ce qu’elles voulaient dire, mais parmi ceux qui n’ont pas compris les uns espèrent une division de la Fraternité autant que d’autres la craignent, et pour cela la moindre indication d’une telle division est rapidement mise en relief.
Pourtant rien n’indique pour le moment qu’il y aura une telle division. Les quatre évêques de la Fraternité St. Pie X sont unanimes que d’une part le Concile Vatican II a mis en péril le dogme de la Foi, mais que d’autre part les autorités de l’Église officielle sont toujours à respecter en tant que telles, que c’est de leur retour aux positions de la Tradition Catholique que dépend le salut de l’Église, et donc que la Fraternité doit faire tout ce qu’elle peut pour promouvoir ce retour. Et pour ce faire, elle doit en premier ne pas abandonner elle-même la Tradition, au contraire, elle doit montrer par son exemple combien cette Tradition, dont on supposait qu’elle devait mourir dans le monde moderne, est pourtant vivante, et aussi féconde que jamais.
Mais là je viens de dire « pour le moment », donc je crains une division pour après-demain ? Non ! Par ce « pour le moment » je ne fais que signaler ce que j’ai signalé dans les « Réflexions » du mois d’août, à savoir que la fidélité à la vérité est une grâce de Dieu qui n’est due à personne, et alors « Celui qui estime qu’il se tient debout, qu’il fasse attention de ne pas tomber », parole de St. Paul (I Cor. X, 12).
Donc tant que les autorités de notre Mère, l’Église, souffrent la lèpre de l’hérésie néo-moderniste, prions Dieu pour que nous gardions l’équilibre juste, en nous éloignant d’eux ni trop peu, car ils ont la lèpre, ni trop, car l’Église reste notre Mère. C’est un équilibre délicat, mais les quatre évêques de la Fraternité entendent unanimement le garder. Dieu aidant, et sa Très Sainte Mère.