SOURCE - Ennemond - 2 février 2010
I have a nightmare
C’en est fini. Une note de la secrétairerie d’État a officiellement annoncé ce qui filtrait : les discussions doctrinales avec la Fraternité Saint-Pie X ont été clôturées. La Croix s’interroge sur le fait que le Saint-Siège n’ait pas souhaité porter de nouvelle condamnation pour confirmer l’irrémédiable séparation. Rome n’a pas voulu céder sur ce qui était non négociable. Il n’était pas question de remettre en cause le grand apport du Concile : le dialogue interreligieux et les échanges avec les frères séparés. Il a fallu être ferme, quelles qu’en soient les conséquences. Si le pape n’aborde plus que des sujets spirituels lors des audiences du mercredi, le vaillant cardinal Re, préfet émérite de la Congrégation pour les évêques, confie à l’agence Zenith, que le Saint Père poursuit résolument son engagement pour une Église ouverte sur le monde. Déjà, sur le Forum catholique, quelques liseurs s’évertuent à montrer où l’arrogance des plus radicaux a mené tandis que leurs contradicteurs prouvent que les visites à la synagogue sont loin d’indiquer l’issue d’une crise. À Rome, le cardinal Schönborn, remplaçant le cardinal Kasper, s’affaire déjà aux préparatifs d’une prochaine visite à la synagogue lors du futur déplacement pontifical tandis que les dernières statistiques révèlent que dans dix ans, les diocèses français n’auront en moyenne que quinze prêtres chacun. Dans le salon du sous-substitut, on se félicite : la pression qu’on a fini par porter a donné des fruits. À Rome, on prépare déjà le prochain conclave.
I have a dream
On n’y aurait jamais cru. Le nom du Motu Proprio, le quatrième, le plus solennel, Centesimo ano est sur toutes les bouches. Chez les plus orthodoxes pour annoncer un nouvel édit de Milan – oui, les persécutions sont officiellement bannies – chez les plus progressistes, pour dire que l’Église a renoué avec son ténébreux passé. Tout salut passe par le Christ ? dit-on ! et voilà ces bastions traditionalistes renoués, comme si le coup qu’on leur avait porté en 88 n’avait servi à rien. Christian Terras montre qu’il avait raison depuis le début. Jamais, on n’aurait pensé que Dominus Jesus serait suivi d’une réplique aussi forte. On est un peu comme au lendemain du 7 juillet 2007. On n'y croit pas. Ce pape de transition se relève plus puissant, malgré sa mesure et sa pondération. Certes, depuis que Mgr Filoni est parti pour laisser la place aux ratzinguériens, rien ne va plus, mais quand on regarde ces nouveaux textes, à peine croyables, à peine humains, qui ont été publiés de concert avec ceux que l’on considérait hier encore comme des schismatiques, on se dit que ce qu’on appelait il y un an la liberté religieuse ou le dialogue interreligieux sont des acquis perdus. Face à l’actualité dans l’Église, Zenith peine à signaler la déclaration du rabbin Di Segni qui indique une rupture des pourparlers avec Rome. À Menzingen, on prépare déjà une croisade d’action de grâces.
I have a nightmare
C’en est fini. Une note de la secrétairerie d’État a officiellement annoncé ce qui filtrait : les discussions doctrinales avec la Fraternité Saint-Pie X ont été clôturées. La Croix s’interroge sur le fait que le Saint-Siège n’ait pas souhaité porter de nouvelle condamnation pour confirmer l’irrémédiable séparation. Rome n’a pas voulu céder sur ce qui était non négociable. Il n’était pas question de remettre en cause le grand apport du Concile : le dialogue interreligieux et les échanges avec les frères séparés. Il a fallu être ferme, quelles qu’en soient les conséquences. Si le pape n’aborde plus que des sujets spirituels lors des audiences du mercredi, le vaillant cardinal Re, préfet émérite de la Congrégation pour les évêques, confie à l’agence Zenith, que le Saint Père poursuit résolument son engagement pour une Église ouverte sur le monde. Déjà, sur le Forum catholique, quelques liseurs s’évertuent à montrer où l’arrogance des plus radicaux a mené tandis que leurs contradicteurs prouvent que les visites à la synagogue sont loin d’indiquer l’issue d’une crise. À Rome, le cardinal Schönborn, remplaçant le cardinal Kasper, s’affaire déjà aux préparatifs d’une prochaine visite à la synagogue lors du futur déplacement pontifical tandis que les dernières statistiques révèlent que dans dix ans, les diocèses français n’auront en moyenne que quinze prêtres chacun. Dans le salon du sous-substitut, on se félicite : la pression qu’on a fini par porter a donné des fruits. À Rome, on prépare déjà le prochain conclave.
I have a dream
On n’y aurait jamais cru. Le nom du Motu Proprio, le quatrième, le plus solennel, Centesimo ano est sur toutes les bouches. Chez les plus orthodoxes pour annoncer un nouvel édit de Milan – oui, les persécutions sont officiellement bannies – chez les plus progressistes, pour dire que l’Église a renoué avec son ténébreux passé. Tout salut passe par le Christ ? dit-on ! et voilà ces bastions traditionalistes renoués, comme si le coup qu’on leur avait porté en 88 n’avait servi à rien. Christian Terras montre qu’il avait raison depuis le début. Jamais, on n’aurait pensé que Dominus Jesus serait suivi d’une réplique aussi forte. On est un peu comme au lendemain du 7 juillet 2007. On n'y croit pas. Ce pape de transition se relève plus puissant, malgré sa mesure et sa pondération. Certes, depuis que Mgr Filoni est parti pour laisser la place aux ratzinguériens, rien ne va plus, mais quand on regarde ces nouveaux textes, à peine croyables, à peine humains, qui ont été publiés de concert avec ceux que l’on considérait hier encore comme des schismatiques, on se dit que ce qu’on appelait il y un an la liberté religieuse ou le dialogue interreligieux sont des acquis perdus. Face à l’actualité dans l’Église, Zenith peine à signaler la déclaration du rabbin Di Segni qui indique une rupture des pourparlers avec Rome. À Menzingen, on prépare déjà une croisade d’action de grâces.