SOURCE - Ennemond - FC - 8 mars 2010
Un texte annoncé de longue date devrait préciser les modalités d’application du Motu Proprio Summorum Pontificum libérant le missel de 1962. Le pape Benoît XVI a tellement investi son pontificat sur cette question liturgique que les prélats les moins conservateurs ont dû se faire une raison : Il n’y aura pas de marche arrière possible sur ce sujet.
Néanmoins, ces mêmes figures peuvent trouver dans le biformalisme une planche de salut en s’appuyant sur les propos du pape Benoît XVI qui disait qu’on ne pouvait refuser par principe le Novus Ordo Missae. De l’interdiction de refuser par principe ce missel à celle de refuser de le célébrer, il n’y a qu’un pas, enfin qu’un mot à ajouter dans quelque texte pontifical. Ainsi, un prochain texte pourrait-il affirmer que si tout prêtre doit pouvoir accéder aux demandes de célébration de l’ancien missel, cela doit être réciproque chez les prêtres traditionnalistes à qui l’on demanderait la célébration du nouveau rite. Le cardinal Levada, lors de la bénédiction de la chapelle du séminaire de la FSSP, a frôlé tous ces sujets : mélange des préfaces, unité des rites et rôle de la communauté qu’il visitait, etc.
Plusieurs conséquences sont à prévoir si une telle règle s’établissait :
- De nouveaux cas de conscience au sein de plusieurs communautés Ecclesia Dei , partagées entre l’obéissance à Rome et le refus (présenté sous la forme de la préférence et de la richesse) du nouveau missel. Bref, un remix de 1999 à l’échelle de plusieurs communautés ED, avec ses conséquences.
- Une véritable levée de boucliers de la part de la Fraternité Saint-Pie X pour laquelle le sujet n’est même pas concevable.
- Le règlement du sort de l’Institut du Bon Pasteur, dont les statuts, créés par le cardinal Castrillon Hoyos, ont étonné très haut à Rome, et qui arrivera dans quelques temps au terme de sa période d’essai.
Une telle règle reposerait sur une véritable ignorance des milieux traditionalistes qui sont à une écrasante majorité constitués de fidèles issus des paroisses diocésaines qu’ils ont quittées depuis les années 1970. La plupart d’entre eux sont des catholiques qui ont recherché pendant des années une messe NOM qui se tenait, auprès de vieux prêtres, puis qui ont été conduits à considérer les limites du compromis « Pro Liturgia », c’est-à-dire du NOM dignement célébré pour ne s’attacher – in fine – qu’à la messe qui a fait son expérience à travers les siècles. Croire que ces fidèles reviendront à un compromis est sans doute un leurre de la part de ceux qui imaginent que des gestes d’apaisement inviteraient les traditionalistes à un « entre-deux » liturgique.
Il me semble plus judicieux de considérer l’évolution liturgique à travers la pensée du cardinal Ratzinger qui affirmait en 2003 que le rite de l’avenir devait entièrement reposer sur l’ancien : « Mais je crois que dans l’avenir l’Eglise romaine devra avoir à nouveau un seul rite ; l’existence de deux rites officiels est dans la pratique difficilement “gérable” pour les évêques et les prêtres. Le rite romain de l’avenir devrait être un seul rite, célébré en latin ou en langue populaire, mais entièrement fondé dans la tradition du rite ancien »
La dynamique est lancée. Mais la règle du biritualisme peut être saisie par ceux qui espéreraient faire partir la machine dans le sens inverse et prendre les traditionalistes pour ces derniers Mohicans auxquels on proposerait une voiture balais.
Un texte annoncé de longue date devrait préciser les modalités d’application du Motu Proprio Summorum Pontificum libérant le missel de 1962. Le pape Benoît XVI a tellement investi son pontificat sur cette question liturgique que les prélats les moins conservateurs ont dû se faire une raison : Il n’y aura pas de marche arrière possible sur ce sujet.
Néanmoins, ces mêmes figures peuvent trouver dans le biformalisme une planche de salut en s’appuyant sur les propos du pape Benoît XVI qui disait qu’on ne pouvait refuser par principe le Novus Ordo Missae. De l’interdiction de refuser par principe ce missel à celle de refuser de le célébrer, il n’y a qu’un pas, enfin qu’un mot à ajouter dans quelque texte pontifical. Ainsi, un prochain texte pourrait-il affirmer que si tout prêtre doit pouvoir accéder aux demandes de célébration de l’ancien missel, cela doit être réciproque chez les prêtres traditionnalistes à qui l’on demanderait la célébration du nouveau rite. Le cardinal Levada, lors de la bénédiction de la chapelle du séminaire de la FSSP, a frôlé tous ces sujets : mélange des préfaces, unité des rites et rôle de la communauté qu’il visitait, etc.
Plusieurs conséquences sont à prévoir si une telle règle s’établissait :
- De nouveaux cas de conscience au sein de plusieurs communautés Ecclesia Dei , partagées entre l’obéissance à Rome et le refus (présenté sous la forme de la préférence et de la richesse) du nouveau missel. Bref, un remix de 1999 à l’échelle de plusieurs communautés ED, avec ses conséquences.
- Une véritable levée de boucliers de la part de la Fraternité Saint-Pie X pour laquelle le sujet n’est même pas concevable.
- Le règlement du sort de l’Institut du Bon Pasteur, dont les statuts, créés par le cardinal Castrillon Hoyos, ont étonné très haut à Rome, et qui arrivera dans quelques temps au terme de sa période d’essai.
Une telle règle reposerait sur une véritable ignorance des milieux traditionalistes qui sont à une écrasante majorité constitués de fidèles issus des paroisses diocésaines qu’ils ont quittées depuis les années 1970. La plupart d’entre eux sont des catholiques qui ont recherché pendant des années une messe NOM qui se tenait, auprès de vieux prêtres, puis qui ont été conduits à considérer les limites du compromis « Pro Liturgia », c’est-à-dire du NOM dignement célébré pour ne s’attacher – in fine – qu’à la messe qui a fait son expérience à travers les siècles. Croire que ces fidèles reviendront à un compromis est sans doute un leurre de la part de ceux qui imaginent que des gestes d’apaisement inviteraient les traditionalistes à un « entre-deux » liturgique.
Il me semble plus judicieux de considérer l’évolution liturgique à travers la pensée du cardinal Ratzinger qui affirmait en 2003 que le rite de l’avenir devait entièrement reposer sur l’ancien : « Mais je crois que dans l’avenir l’Eglise romaine devra avoir à nouveau un seul rite ; l’existence de deux rites officiels est dans la pratique difficilement “gérable” pour les évêques et les prêtres. Le rite romain de l’avenir devrait être un seul rite, célébré en latin ou en langue populaire, mais entièrement fondé dans la tradition du rite ancien »
La dynamique est lancée. Mais la règle du biritualisme peut être saisie par ceux qui espéreraient faire partir la machine dans le sens inverse et prendre les traditionalistes pour ces derniers Mohicans auxquels on proposerait une voiture balais.