SOURCE - summorum-pontificum.fr - 17 juin 2010
Dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien La Croix publie un article à charge contre l’Institut du Bon Pasteur. Source de son information : Les Infiltrés. Une source considérée comme fiable, dont les méthodes ne sont mêmes pas discutées ; la preuve, non d’une volonté d’informer, mais bien de nuire.
Le quotidien La Croix mène un combat. Non pas en faveur d’une entente entre catholiques et de la fin de la guerre née des remous de l’après-concile. L’armistice n’est même pas envisagé. La guerre des tranchées continue, comme à la belle époque. De ce fait, toutes les armes sont bonnes, mêmes les moins « innocentes ».
La Croix rapporte les propos d’un jeune chrétien qui se dit de gauche. Cette précision place d’emblée la problématique sur son vrai terrain. À un groupe – Dies Iræ – considéré comme d’extrême-droite, on oppose une personne de gauche. Dehors la religion, bienvenue à la politique… politicienne.
La Croix laisse dire, ensuite, que « Cela fait désormais huit ans que nous dénonçons l’occupation illégale de l’église Saint-Éloi par ces intégristes. » Occupation ? Un accord légal lie la mairie et l’Institut du Bon Pasteur au sujet de Saint-Éloi. Même chose avec l’archevêché de Bordeaux. Illégale ? Mais n’est-ce pas cette volonté de chasser le Bon Pasteur qui n’est pas très légale, du moins, pas très charitable ?…
Certes, La Croix donne la parole à des paroissiens et au clergé de Saint-Éloi. Mais pour mieux les enfoncer, en faisant suivre leur propos de celui-ci : « En réalité, les questions liturgiques cachent des questions politiques bien plus graves », s’offusque Véronique de Poncheville, 65 ans. Pour elle, « le Vatican a abusé de son pouvoir en créant en 2006 l’Institut du Bon-Pasteur dans le dos de notre évêque, le cardinal Jean-Pierre Ricard ».
Des questions politiques ? Mais n’est-ce pas ce que fait cette personne en accusant le Vatican « d’abus de pouvoir » et en ne précisant pas ce qu’elle entend par des « questions politiques ». Faut-il pour utiliser une église comme catholique être forcément de gauche ?
Dans les milieux traditionalistes, on accuse Les Infiltrés d’avoir visé le Pape. Opération réussie si l’on en croit les propos rapportés par La Croix. En voici un petit florilège :
– « Sous couvert d’unifier l’Église, le pape a simplement voulu récupérer des prêtres », note le P. Jean-Baptiste Lagüe, 60 ans, vice-président du conseil presbytéral de Bordeaux. » Que sait-il de la pensée du Pape ?
– « Le silence du pape vis-à-vis de Saint-Éloi nous fait perdre des fidèles et nuit à notre image », s’inquiète le P. Xavier Jahan, curé de la paroisse Notre-Dame-des-Anges à Bordeaux. » Ne nuit-il pas, lui, à l’image du Pape et partant, à celui de l’Église ?
– « Ce centralisme autoritaire n’est plus audible dans notre société », estime Véronique de Poncheville. « L’avenir de l’Église doit se construire avec ses fidèles. La parole de l’Église ne redeviendra pertinente que si elle circule », appuie le P. Jahan. Ce brave père Jahan ne vit-il pas les yeux rivés sur le passé. Nous sommes loin aujourd'hui de la Rome pontificale de Pie XII… Il est temps de se réveiller.
Il est, bien sûr, question de la fameuse commission créée par le diocèse pour dialoguer avec le Bon Pasteur. Mais… « Cette commission devait déjà être instituée en 2006, mais aucun prêtre ne voulait y aller, car les traditionalistes pratiquent le double discours », fait remarquer le P. Lagüe ». Mais comment affirmer qu’il s’agit d’un double-langage quand on refuse de parler avec la partie adverse ?
L’avenir ? « La réconciliation n’est que théorique. C’est une frange de l’Église qui n’est pas dans le dialogue », s’indigne Gaëlle, une laïque de 30 ans. Pour autant, faut-il les exclure ? « Cela ne résoudrait pas le problème, reconnaît Bruno, 62 ans, un fidèle bordelais. Il y a vingt ans, nous avons exclu Mgr Lefebvre et ça n’a rien changé… » « Aujourd’hui, certains catholiques espèrent que la convention avec l’Institut du Bon-Pasteur, qui arrive à terme l’an prochain, ne sera pas renouvelée. » Mais, comment osent-ils parler de dialogue et de réconciliation en voulant exclure ?
Dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien La Croix publie un article à charge contre l’Institut du Bon Pasteur. Source de son information : Les Infiltrés. Une source considérée comme fiable, dont les méthodes ne sont mêmes pas discutées ; la preuve, non d’une volonté d’informer, mais bien de nuire.
Le quotidien La Croix mène un combat. Non pas en faveur d’une entente entre catholiques et de la fin de la guerre née des remous de l’après-concile. L’armistice n’est même pas envisagé. La guerre des tranchées continue, comme à la belle époque. De ce fait, toutes les armes sont bonnes, mêmes les moins « innocentes ».
La Croix rapporte les propos d’un jeune chrétien qui se dit de gauche. Cette précision place d’emblée la problématique sur son vrai terrain. À un groupe – Dies Iræ – considéré comme d’extrême-droite, on oppose une personne de gauche. Dehors la religion, bienvenue à la politique… politicienne.
La Croix laisse dire, ensuite, que « Cela fait désormais huit ans que nous dénonçons l’occupation illégale de l’église Saint-Éloi par ces intégristes. » Occupation ? Un accord légal lie la mairie et l’Institut du Bon Pasteur au sujet de Saint-Éloi. Même chose avec l’archevêché de Bordeaux. Illégale ? Mais n’est-ce pas cette volonté de chasser le Bon Pasteur qui n’est pas très légale, du moins, pas très charitable ?…
Certes, La Croix donne la parole à des paroissiens et au clergé de Saint-Éloi. Mais pour mieux les enfoncer, en faisant suivre leur propos de celui-ci : « En réalité, les questions liturgiques cachent des questions politiques bien plus graves », s’offusque Véronique de Poncheville, 65 ans. Pour elle, « le Vatican a abusé de son pouvoir en créant en 2006 l’Institut du Bon-Pasteur dans le dos de notre évêque, le cardinal Jean-Pierre Ricard ».
Des questions politiques ? Mais n’est-ce pas ce que fait cette personne en accusant le Vatican « d’abus de pouvoir » et en ne précisant pas ce qu’elle entend par des « questions politiques ». Faut-il pour utiliser une église comme catholique être forcément de gauche ?
Dans les milieux traditionalistes, on accuse Les Infiltrés d’avoir visé le Pape. Opération réussie si l’on en croit les propos rapportés par La Croix. En voici un petit florilège :
– « Sous couvert d’unifier l’Église, le pape a simplement voulu récupérer des prêtres », note le P. Jean-Baptiste Lagüe, 60 ans, vice-président du conseil presbytéral de Bordeaux. » Que sait-il de la pensée du Pape ?
– « Le silence du pape vis-à-vis de Saint-Éloi nous fait perdre des fidèles et nuit à notre image », s’inquiète le P. Xavier Jahan, curé de la paroisse Notre-Dame-des-Anges à Bordeaux. » Ne nuit-il pas, lui, à l’image du Pape et partant, à celui de l’Église ?
– « Ce centralisme autoritaire n’est plus audible dans notre société », estime Véronique de Poncheville. « L’avenir de l’Église doit se construire avec ses fidèles. La parole de l’Église ne redeviendra pertinente que si elle circule », appuie le P. Jahan. Ce brave père Jahan ne vit-il pas les yeux rivés sur le passé. Nous sommes loin aujourd'hui de la Rome pontificale de Pie XII… Il est temps de se réveiller.
Il est, bien sûr, question de la fameuse commission créée par le diocèse pour dialoguer avec le Bon Pasteur. Mais… « Cette commission devait déjà être instituée en 2006, mais aucun prêtre ne voulait y aller, car les traditionalistes pratiquent le double discours », fait remarquer le P. Lagüe ». Mais comment affirmer qu’il s’agit d’un double-langage quand on refuse de parler avec la partie adverse ?
L’avenir ? « La réconciliation n’est que théorique. C’est une frange de l’Église qui n’est pas dans le dialogue », s’indigne Gaëlle, une laïque de 30 ans. Pour autant, faut-il les exclure ? « Cela ne résoudrait pas le problème, reconnaît Bruno, 62 ans, un fidèle bordelais. Il y a vingt ans, nous avons exclu Mgr Lefebvre et ça n’a rien changé… » « Aujourd’hui, certains catholiques espèrent que la convention avec l’Institut du Bon-Pasteur, qui arrive à terme l’an prochain, ne sera pas renouvelée. » Mais, comment osent-ils parler de dialogue et de réconciliation en voulant exclure ?