SOURCE - DICI - 7 août 2015
Jusqu’à présent on opposait le Concile au post-Concile, pour condamner le second qui aurait trahi l’esprit du premier. On dénonçait le « Concile des médias » qui aurait travesti le vrai Concile. On fustigeait le « para-Concile » qui aurait obscurci les lumières apportées par Vatican II.
Jusqu’à présent on opposait le Concile au post-Concile, pour condamner le second qui aurait trahi l’esprit du premier. On dénonçait le « Concile des médias » qui aurait travesti le vrai Concile. On fustigeait le « para-Concile » qui aurait obscurci les lumières apportées par Vatican II.
Désormais on pourra comparer le Concile tel qu’il fut avec celui qu’il aurait dû être. En effet, la revue Courrier de Rome entame la publication de la traduction française des schémas soigneusement rédigés par la Commission préparatoire du Concile et impitoyablement écartés dès la fin de la première session, le 6 décembre 1962. Les Pères conciliaires furent ainsi privés des travaux préparatoires qui représentaient pas moins de 16 volumes contenant les schémas de 54 décrets et 15 constitutions dogmatiques, soit plus de 2000 pages en tout.
Le premier volume publié par le Courrier de Rome, intitulé Chasteté, virginité, mariage, famille, qui fut rédigé par la Commission théologique, présidée par le cardinal Alfredo Ottaviani, est déjà très instructif, surtout si on le compare à l’Instrumentum laboris, le document de travail qui doit servir de fil conducteur au Synode sur la famille, en octobre prochain. D’un côté, une expression claire, nette, précise ; de l’autre, un texte de compromis flou, ambigu, élastique.
D’un côté, 24 pages de références scripturaires, patristiques et magistérielles ; de l’autre, une seule page de références conciliaires et postconciliaires, à croire que l’Eglise n’a que 50 ans, et que ce qui est antéconciliaire est devenu antédiluvien !
Abbé Alain Lorans