SOURCE - Jean de Tauriers - Notre Dame de Chrétienté - 26 septembre 2019
Quel livre passionnant donné par Monseigneur Fellay, ancien Supérieur de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X ! J’encourage nos amis de Notre-Dame de Chrétienté à lire cet ouvrage qui m’a beaucoup fait penser à la ‘Lettre aux catholiques perplexes’ de Monseigneur Lefebvre écrite en 1985 (éditions Albin Michel). Cette ‘Lettre’ voulait en son temps par son langage simple, accessible à tous, faire comprendre les positions d’un évêque qui demandait simplement à transmettre ce qui lui avait été transmis. Dans un contexte différent - 34 années après - mais avec la même volonté d’être compris de tous, Monseigneur Fellay nous explique l’histoire de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, de sa création à aujourd’hui, sans rien cacher des combats difficiles, en expliquant le sens des choix posés.
Quel livre passionnant donné par Monseigneur Fellay, ancien Supérieur de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X ! J’encourage nos amis de Notre-Dame de Chrétienté à lire cet ouvrage qui m’a beaucoup fait penser à la ‘Lettre aux catholiques perplexes’ de Monseigneur Lefebvre écrite en 1985 (éditions Albin Michel). Cette ‘Lettre’ voulait en son temps par son langage simple, accessible à tous, faire comprendre les positions d’un évêque qui demandait simplement à transmettre ce qui lui avait été transmis. Dans un contexte différent - 34 années après - mais avec la même volonté d’être compris de tous, Monseigneur Fellay nous explique l’histoire de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, de sa création à aujourd’hui, sans rien cacher des combats difficiles, en expliquant le sens des choix posés.
L’entretien avec Robert Landers sans langue de buis aborde les sujets principaux avec la volonté de prendre de la hauteur : la situation de l’Eglise, la vocation de la Fraternité Saint Pie X, les sacres de 1988, la levée des sanctions, les relations avec Rome, la formation des prêtres, la vie spirituelle, l’évangélisation etc.
Un extrait traitant du thème de notre pèlerinage 2019 (La Paix du Christ par le règne du Christ) nous replongera dans nos méditations de Pentecôte :
« Toute société, comme toute créature, doit être soumise à dieu et à sa loi. Qu’il s’agisse de la famille, de la société civile, de l’Etat, toute société dépend de son Créateur. En outre, comme Notre Seigneur s’est incarné, il est par sa nature humaine le roi des nations. Toute société lui est soumise. Cela vaut aussi pour la société temporelle. Dès lors, quand nous parlons de l’autonomie du temporel, nous devons faire attention. L’expression est quelque peu ambiguë. Sans aucun doute, il y a une distinction à faire entre l’Eglise et l’Etat qui sont deux sociétés parfaites. L’encyclique Quas Primas de Pie XI le montre bien. Cependant, aujourd’hui, le temporel et le spirituel ne sont plus seulement distingués, mais séparés. Influencés par le libéralisme, beaucoup pensent que la société temporelle est indépendante de l’Eglise. C’est une grave erreur dont vous voyons les conséquences aujourd’hui. Cette « autonomie du temporel » comprise comme une véritable indépendance par rapport au pouvoir spirituel entrave l’action de l’Eglise. Elle l’empêche d’intervenir pour promouvoir la paix des nations, soulager les pauvres, défendre les vies humaines abandonnées à l’arbitraire des lois iniques. Bien des évêques et des cardinaux en sont conscients. Ce principe de séparation les empêche de s’impliquer efficacement dans la vie sociale et politique. Notre Seigneur est le roi du ciel et de la terre. L’Ecriture le dit. Les saints le proclament par leurs écrits et leurs œuvres. C’est pourquoi je crois qu’il faut revenir à la distinction traditionnelle entre temporel et spirituel, en donnant une interprétation juste du fameux ‘rendez à Dieu ce qui est à Dieu, rendez à César ce qui est à César’ ».
Nous remercions Monseigneur Fellay d’avoir écrit que « tous ceux qui œuvrent dans l’Eglise avec humilité en faveur de sa Tradition travaillent dans le bon sens », nous faisons nôtres ces propos.
Lisant ce livre cet été, je pensais à Jean Guitton, célèbre philosophe et ami de Paul VI, qui rapportait ses relations avec Monseigneur Lefebvre dans un entretien publié en août 1988. Il précisait qu’en dépit des divergences, sur son lit de mort (il avait près de quatre-vingt-dix ans), il souhaitait avoir un prêtre comme Monseigneur Lefebvre auprès de lui.
Les catholiques ont besoin d’évêques courageux pour nous aider à « fortifier notre foi » (Rm 4-20) ; le livre de foi, de conviction et d’amour pour l’Eglise de Monseigneur Fellay nous aidera et nous soutiendra dans cet effort.
Jean de Tauriers
- Mgr Bernard Fellay, Pour l’amour de l’Eglise, entretiens avec Robert Landers, Via Romana, 2019, 152 pages, 19 €.