SOURCE - Ennemond - FECIT - 28 janvier 2012
Étonnant volte-face de la part de Jean Mercier. Il y a une semaine, dans un dossier consacré aux "Intégristes", il montrait que la marge de manoeuvre du Saint Siège était très large :
Qui observe un temps soit peu l'actualité de l'Eglise voit bien que les prélats réunis ces jours-ci, NN.SS. Koch, Kasper, Schönborn, Müller, Ricard (dont la liste a été sciemment tronquée par les dépêches) ne sont pas ceux sur lesquels s'appuie Benoît XVI pour traiter le cas de la FSSPX. Autant faire avaler que le pape s'était fondé sur l'avis des responsables de ses cérémonies pontificales de l'époque pour publier Summorum Pontificum, et sur les cardinaux français pour lever les excommunications, deux décisions que le souverain pontife a prises, malgré les consultations.
L'évolution est sans doute angoissante pour le monde progressiste. Ils veulent exercer une pression. Face à eux, Benoît XVI a énormément misé sur une régularisation qu'il tentait déjà de réaliser il y a vingt-cinq ans. Il a travaillé en personne sur le dossier, en dépit des pressions des cardinaux français et allemands, pendant sept années de pontificat, au risque de créer des polémiques monumentales. Et voilà donc que le pape se mettrait à confier le dossier à d'autres, et à suivre l'avis de prélats allemands, suisses et français ? D'ailleurs, ont-ils tant abordé ce texte-là ? Mais c'est une autre affaire.
Les relations entre Rome et la FSSPX sont entrées "dans une phase décisive" expliquaient hier les intellectuels italiens, Alessandro Gnocchi et Mario Palmaro. A vrai dire, le pape risque d'user d'audace comme les 7 juillet 2007 et 21 janvier 2009. Pourquoi changerait-il de méthode? Parce qu'il considérerait finalement l'espoir et la jeunesse que constitue le lectorat de La Vie?
Étonnant volte-face de la part de Jean Mercier. Il y a une semaine, dans un dossier consacré aux "Intégristes", il montrait que la marge de manoeuvre du Saint Siège était très large :
"Vont-ils retoquer la contre-mouture lefebvriste, clôturant le dialogue? Vont-ils renvoyer la balle à la FSSPX en reformulant un nouveau protocole? Ou accéderont-ils aux nouvelles exigences des ex-rebelles ?" (Jean Mercier, 19 janvier 2012)Il est vrai qu'à l'époque, un certain nombre d'intervenants sur ce forum avait été étonnés de l'évolution de ce journaliste, de sa grande capacité, désormais, à ne pas présenter les faits avec un a priori négatif. Et puis tout change soudainement, comme si certaines frayeurs avaient gagné quelques esprits. Benoît XVI n'aurait plus toutes ces alternatives devant lui. Il serait finalement esseulé selon ce nouvel article, contraint à trancher... et à trancher dans un sens qu'auraient presque dicté les cardinaux de la CDF. Voici que La Vie titre dramatiquement : "Le pape Benoît XVI face à l'échec des négociations avec les intégristes"!
Qui observe un temps soit peu l'actualité de l'Eglise voit bien que les prélats réunis ces jours-ci, NN.SS. Koch, Kasper, Schönborn, Müller, Ricard (dont la liste a été sciemment tronquée par les dépêches) ne sont pas ceux sur lesquels s'appuie Benoît XVI pour traiter le cas de la FSSPX. Autant faire avaler que le pape s'était fondé sur l'avis des responsables de ses cérémonies pontificales de l'époque pour publier Summorum Pontificum, et sur les cardinaux français pour lever les excommunications, deux décisions que le souverain pontife a prises, malgré les consultations.
L'évolution est sans doute angoissante pour le monde progressiste. Ils veulent exercer une pression. Face à eux, Benoît XVI a énormément misé sur une régularisation qu'il tentait déjà de réaliser il y a vingt-cinq ans. Il a travaillé en personne sur le dossier, en dépit des pressions des cardinaux français et allemands, pendant sept années de pontificat, au risque de créer des polémiques monumentales. Et voilà donc que le pape se mettrait à confier le dossier à d'autres, et à suivre l'avis de prélats allemands, suisses et français ? D'ailleurs, ont-ils tant abordé ce texte-là ? Mais c'est une autre affaire.
Les relations entre Rome et la FSSPX sont entrées "dans une phase décisive" expliquaient hier les intellectuels italiens, Alessandro Gnocchi et Mario Palmaro. A vrai dire, le pape risque d'user d'audace comme les 7 juillet 2007 et 21 janvier 2009. Pourquoi changerait-il de méthode? Parce qu'il considérerait finalement l'espoir et la jeunesse que constitue le lectorat de La Vie?