SOURCE - Austremoine - Fecit - 7 octobre 2012
Certes les derniers mois ont été difficiles, le constat que l'unité de la FSSPX a été ébranlée est évident. Le chapitre l'a reconnu et c'est bien.
Certes les derniers mois ont été difficiles, le constat que l'unité de la FSSPX a été ébranlée est évident. Le chapitre l'a reconnu et c'est bien.
Que les sites sédévacantistes aient répandu les calomnies les plus odieuses est vrai, je regrette que des actions en justice ne soient pas lancées de façon systématiques contre ces personnes dont la haine de Mgr Lefebvre est le seul combat et dont l'insulte et la diffamation courante devrait trouver une traduction devant les instances judiciaires.
Ceci dit, il convient aussi de dire que les prêtres et les supérieurs qui ont fait part de leur craintes légitimes ne sont pas sédévacantistes, mais simplement attachés au combat de la tradition et à la clarté de langage pour la défense de la Foi. Les trois évêques qui se sont trouvés en désaccord avec Mgr Fellay ne sont pas sédévacantistes. Ils sont juste catholiques.
Comme l'a reconnu Mgr Fellay lui-même, la confiance dans l'autorité a été profondément atteinte par plusieurs éléments: le silence sur les relations romaines, différentes déclarations ambiguës afférentes au Concile, et surtout le contenu du préambule remis par le supérieur général que celui-ci a eu la grande humilité de retirer. Et tout ceci dans la perspective d'une scission de la FSSPX clairement assumée par Menzingen. Sans oublier l’évènement avec les communautés religieuses.
De l'autre coté il y a eu des prêtres et des fidèles profondément choqués et heurtés dans leur confiance qui ont réagi parfois sans aucune mesure, se permettant de juger le for intérieur d'un supérieur général, se laissant aller à l'outrance et parfois et l'insulte. Ceci n'est pas acceptable non plus.
Il ne faut pas oublier aussi, ceux, les plus nombreux, qui dans le silence ont supporté dans leur coeur ces épreuves, étant pourtant profondément scandalisés.
Voici des éléments qui n'ont rien à voir avec les sédévacantistes et qui ont profondément ébranlés des prêtres et des fidèles viscéralement attachés à l'oeuvre de Mgr Lefebvre. Je souhaite le rappeler pour une question de justice et de vérité, sans amalgame douteux. Il faut pour soigner une plaie commencer par reconnaître son étendue.
Et maintenant ?
Et maintenant il y a toujours la FSSPX avec son supérieur général, qui est un homme lui aussi et qui a pu une fois ou l'autre avoir eu une faiblesse. Il est important de bien prendre toute la mesure de la difficulté et de la sensibilité que représentent les contacts avec Rome. Sans doute les prières n'ont pas été assez nombreuses pour le soutenir.
Il est le supérieur général légitime de la FSSPX. Il a retiré le préambule doctrinal. On doit lui conserver son autorité. Mais comme il l'a reconnu lui-même, il faudra du temps et des actes pour la recouvrer. A tous de le soutenir dans nos prières, pour la force de la tradition.
Maintenant Rome clarifie ses intentions : il me semble qu'il ne faille pas rêver. Une reconnaissance est aujourd'hui quelque chose qui s'est beaucoup éloignée. Rome ne veut plus de concession vis à vis de la FSSPX. Rome revient à son Concile. A nous maintenant, déçus ou rassurés, de lutter plus déterminés que jamais contre le Concile et ses promoteurs, contre les erreurs et les fauteurs d'erreurs comme le rappelle le chapitre.
A ceux qui aiment la Tradition, à ceux qui aiment la FSSPX, il convient de travailler à retrouver une vraie unité de coeur : l'épreuve est passée. Il y a eu des torts des deux cotés. Il faut le reconnaître humblement et aller de l'avant. Le pardon fraternel doit être de mise dans une Fraternité. Le temps le fera, je l'espère.
Il faut aussi que l'épreuve serve de leçon pour ne pas recommencer.