SOURCE - Le Salon Beige - 19 mai 2015
L'abbé Xavier Beauvais, ancien curé de la paroisse de Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris (FSSPX), était poursuivi pour injure publique raciale pour avoir lancé "Y'a bon Banania, y'a pas bon Taubira" lors d'une manifestation en octobre 2013. Le parquet avait requis une amende de 3000 euros.
L'abbé Xavier Beauvais, ancien curé de la paroisse de Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris (FSSPX), était poursuivi pour injure publique raciale pour avoir lancé "Y'a bon Banania, y'a pas bon Taubira" lors d'une manifestation en octobre 2013. Le parquet avait requis une amende de 3000 euros.
En soutane face aux juges, il avait lors de l'audience soutenu que, n'ayant ni ordinateur ni téléphone portable, ne lisant pas les journaux, ne regardant pas la télévision, il ne connaissait pas la connotation raciste de l'ancien slogan de la marque de chocolat en poudre.
La 17e chambre a estimé que le
"caractère véritablement outrageant et raciste n'est toutefois pas totalement avéré, sauf à considérer, ce qui n'est pas démontré, qu'elles ne pourraient être employées que par des personnes de couleur noire".
L'abbé Beauvais a ainsi pu
"utiliser le slogan litigieux en privilégiant son côté pseudo-humoristique et la possibilité de faire à la fois rimer le produit concerné avec le nom de Madame Taubiraet coïncider le nombre de pieds des deux propos dans une formule, procédé d'usage courant dans toute manifestation, ainsi qu'en attestent par exemple, dans un registre similaire, les formules "'Mitterrand fous le camp' ou 'Sarkozy ça suffit'".
Me Triomphe a rappelé à la 17e chambre son jugement récent concernant le racisme anti-blancs, notion qui
"ne recouvre aucune réalité légale, historique, biologique ou sociologique" ; "la blancheur ou la race blanche" n'est "en aucune manière une composante juridique de la qualité des Français" et "les Français blancs dits de souche ne constituent pas un groupe de personnes".
La constitution de partie civile du Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) a été déclarée irrecevable.
Après la relaxe de Miège et celle de l'abbé Beauvais, Me Jérôme Triomphe se dit confiant pour faire annuler les poursuites à l'encontre d'Anne-Sophie Leclère.