SOURCE - Ennemond - Le Forum Catholique - 14 février 2016
Mgr Lefebvre recourrait à des formules analogiques de temps à autre, mais qui ne devenaient pas des réalités théologiques pour autant. Il avait d'ailleurs fait plusieurs mises au point pour tordre le cou à ces tendances :
Mgr Lefebvre recourrait à des formules analogiques de temps à autre, mais qui ne devenaient pas des réalités théologiques pour autant. Il avait d'ailleurs fait plusieurs mises au point pour tordre le cou à ces tendances :
« Je ne dis pas que dans les paroles, on ne peut tirer une phrase et puis l’opposer à une autre, la tirer du contexte et, ainsi de suite, me faire dire des choses qui ne sont pas dans mon esprit. J’ai pu quelquefois dire des phrases assez fortes, par exemple que le Concile était plus ou moins schismatique. Dans un certain sens c’est vrai parce qu’il y a une certaine rupture avec la Tradition. Donc dans le sens selon lequel le Concile est en rupture avec la Tradition, on peut dire, dans une certaine mesure, qu’il est schismatique. Mais quand j’ai dit cela, ce n’était pas pour dire que le Concile est vraiment, profondément schismatique, définitivement. Il faut comprendre avec tout ce que je dis. Le Concile est schismatique dans la mesure où il rompt avec le passé, ça c’est vrai. Mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il soit schismatique au sens précis, théologique du mot. » (Mgr Lefebvre, retraite sacerdotale, 1980)
De même il est évident que, même après avoir parlé d'Eglise conciliaire, Mgr Lefebvre ne considérait pas un instant son chef comme le pape d'une autre Eglise que l'Eglise catholique. Toute au long de sa vie, il a rappelé la nécessité de se raccrocher au pape, comme successeur de Pierre, même s'il en a dénoncé les dérives.