SOURCE - Dominicains d'Avrillé - Le Sel de la Terre (n°100) - printemps 2017
Le numéro «zéro» du Sel de la terre est paru au printemps 1992, juste un an après le rappel à Dieu de Mgr Lefebvre. C’est lui qui nous avait encouragés à lancer une revue, et qui nous confiait, moins de trois mois avant sa mort, son vœu
Le Sel de la terre veut être une revue catholique de sciences religieuses et de culture chrétienne. Le domaine est vaste : Écriture sainte, apologétique, philosophie (y compris philosophie politique), théologie, spiritualité, histoire (notamment celle de la civilisation chrétienne), littérature chrétienne, etc.
La revue est placée sous le patronage de saint Thomas d’Aquin pour la sûreté de la doctrine et la clarté de l’exposition.
Elle cherche à faire goûter les vérités de la foi, à les faire savourer pour mieux en vivre. Le sel est le symbole de la sagesse chrétienne.
Le Sel de la terre ambitionne aussi de descendre de la hauteur des principes pour juger des réalités terrestres sub specie æternitatis (à la lumière de l’éternité). Il le fait, notamment, par le biais de recensions et d’informations diverses dans la rubrique «Lectures».
La revue peut servir d’instrument d’apostolat en faisant découvrir qu’il existe encore, au 21e siècle, des chrétiens qui cherchent à avoir «l’intelligence de la foi». Le Sel de la terre ne requiert aucun niveau spécial de connaissance, mais demande un certain effort, en particulier celui de la régularité. Il s’adresse à tout catholique qui veut approfondir sa foi, ainsi qu’à tout incroyant qui cherche la vérité d’un cœur sincère, leur proposant les trésors de la doctrine catholique pour les faire connaître et aimer.
Cet apostolat doctrinal est particulièrement nécessaire lorsque les erreurs pullulent et que la vérité devient si difficile à trouver. Pourtant, les âmes ont toujours soif de la vérité, consciemment ou inconsciemment, aussi n’hésitez pas à leur proposer cette source.
Enfin, Le Sel de la terre veut donner à ses lecteurs les moyens de survivre au milieu de la terrible crise que traverse l’Église (la « troisième guerre mondiale », disait Mgr Lefebvre [2]). Il se situe résolument dans la ligne du combat pour la foi entrepris par ce grand évêque. Publié sous la responsabilité des pères dominicains du couvent de la Haye-aux-Bonshommes, il ne prétend pas être pour autant l’organe d’une école particulière : il sert au bien commun de la Tradition catholique.
Le cardinal Pie disait avec raison : « Le peuple le plus religieux du monde, le plus soumis à l’autorité, qui ne lirait que de mauvais journaux [ou de mauvais livres], deviendrait, au bout de trente ans, un peuple d’impies et de révoltés. Humainement parlant, il n’y a pas de prédication qui tienne contre les mauvais écrits. Que disons-nous ? […] Les miracles eux-mêmes ne tiennent pas. »
– L’imprimé, à certains égards, a plus d’influence que l’exemple. Sans doute, les exemples frappent l’esprit plus que les idées. Mais une idée livrée à l’écrit et répandue dans la société, c’est une semence répandue partout, qui peut, en peu de temps, se propager au loin. De plus, les exemples finissent par tomber dans l’oubli – sauf si, précisément, le souvenir en a été consigné dans des livres. Les écrits, en revanche, même après la mort de leur auteur, ne cessent pas de vivre.
– L’imprimé a également un impact plus durable que le discours. C’est ce que dit le proverbe : verba volant, scripta manent – les paroles s’envolent, les écrits restent. Il est vrai que la parole a une puissance d’évocation que n’a pas l’écrit, mais son influence reste limitée dans le temps et dans l’espace. Le livre, au contraire, n’a pas de frontières. On l’emporte avec soi, on peut le relire, en méditer le contenu.
Le numéro «zéro» du Sel de la terre est paru au printemps 1992, juste un an après le rappel à Dieu de Mgr Lefebvre. C’est lui qui nous avait encouragés à lancer une revue, et qui nous confiait, moins de trois mois avant sa mort, son vœu
d’une revue détruisant les erreurs du Concile et de l’Église conciliaire professées de plus en plus ouvertement par le pape et la curie romaine, remettant en lumière la doctrine catholique. Désormais nous avons affaire à des assassins de la foi catholique, sans aucune vergogne [1]!Cette tâche nous paraissait au-dessus de nos forces, mais, dans l’année qui a suivi la mort du serviteur de Dieu, divers événements ont permis le lancement du Sel de la terre. Et, rapidement, un nombre suffisant d’abonnés a été trouvé pour faire vivre la revue.
But et objet du Sel de la terreFaut-il rappeler notre but ?
Le Sel de la terre veut être une revue catholique de sciences religieuses et de culture chrétienne. Le domaine est vaste : Écriture sainte, apologétique, philosophie (y compris philosophie politique), théologie, spiritualité, histoire (notamment celle de la civilisation chrétienne), littérature chrétienne, etc.
La revue est placée sous le patronage de saint Thomas d’Aquin pour la sûreté de la doctrine et la clarté de l’exposition.
Elle cherche à faire goûter les vérités de la foi, à les faire savourer pour mieux en vivre. Le sel est le symbole de la sagesse chrétienne.
Le Sel de la terre ambitionne aussi de descendre de la hauteur des principes pour juger des réalités terrestres sub specie æternitatis (à la lumière de l’éternité). Il le fait, notamment, par le biais de recensions et d’informations diverses dans la rubrique «Lectures».
La revue peut servir d’instrument d’apostolat en faisant découvrir qu’il existe encore, au 21e siècle, des chrétiens qui cherchent à avoir «l’intelligence de la foi». Le Sel de la terre ne requiert aucun niveau spécial de connaissance, mais demande un certain effort, en particulier celui de la régularité. Il s’adresse à tout catholique qui veut approfondir sa foi, ainsi qu’à tout incroyant qui cherche la vérité d’un cœur sincère, leur proposant les trésors de la doctrine catholique pour les faire connaître et aimer.
Cet apostolat doctrinal est particulièrement nécessaire lorsque les erreurs pullulent et que la vérité devient si difficile à trouver. Pourtant, les âmes ont toujours soif de la vérité, consciemment ou inconsciemment, aussi n’hésitez pas à leur proposer cette source.
Enfin, Le Sel de la terre veut donner à ses lecteurs les moyens de survivre au milieu de la terrible crise que traverse l’Église (la « troisième guerre mondiale », disait Mgr Lefebvre [2]). Il se situe résolument dans la ligne du combat pour la foi entrepris par ce grand évêque. Publié sous la responsabilité des pères dominicains du couvent de la Haye-aux-Bonshommes, il ne prétend pas être pour autant l’organe d’une école particulière : il sert au bien commun de la Tradition catholique.
Le cardinal Pie disait avec raison : « Le peuple le plus religieux du monde, le plus soumis à l’autorité, qui ne lirait que de mauvais journaux [ou de mauvais livres], deviendrait, au bout de trente ans, un peuple d’impies et de révoltés. Humainement parlant, il n’y a pas de prédication qui tienne contre les mauvais écrits. Que disons-nous ? […] Les miracles eux-mêmes ne tiennent pas. »
Importance de la lecture de livresL’inculture contemporaine, fruit de « l’éducation » reçue dans les écoles et de l’usage d’internet, a pour conséquence de « tuer » l’intelligence et le livre. Et pourtant, l’imprimé possède certains avantages qu’on ne peut trouver ailleurs :
– L’imprimé, à certains égards, a plus d’influence que l’exemple. Sans doute, les exemples frappent l’esprit plus que les idées. Mais une idée livrée à l’écrit et répandue dans la société, c’est une semence répandue partout, qui peut, en peu de temps, se propager au loin. De plus, les exemples finissent par tomber dans l’oubli – sauf si, précisément, le souvenir en a été consigné dans des livres. Les écrits, en revanche, même après la mort de leur auteur, ne cessent pas de vivre.
– L’imprimé a également un impact plus durable que le discours. C’est ce que dit le proverbe : verba volant, scripta manent – les paroles s’envolent, les écrits restent. Il est vrai que la parole a une puissance d’évocation que n’a pas l’écrit, mais son influence reste limitée dans le temps et dans l’espace. Le livre, au contraire, n’a pas de frontières. On l’emporte avec soi, on peut le relire, en méditer le contenu.
– L’imprimé est enfin mieux approprié au combat doctrinal que les moyens informatiques et audio-visuels modernes. D’abord, ces moyens sont pratiquement tous dominés par les ennemis de Notre-Seigneur et de la vérité, qui s’en servent pour perdre les âmes. De plus, ces techniques, par la profusion des images qu’elles véhiculent, ont quelque chose de factice et de superficiel ; elles s’adressent plus à l’imagination qu’à l’intelligence. Or la surabondance d’images court-circuite et détruit le processus discursif de l’intelligence. A la longue, l’âme s’abêtit et perd le sens et l’amour de la vérité. Si l’ordinateur peut rendre quelques services limités, le livre est irremplaçable quand il s’agit de travailler intellectuellement ou d’étudier les textes de manière approfondie.
Arrivant tous les trimestres dans le foyer familial, les époux peuvent lire tel article les intéressant tous les deux, puis échanger pour unir leurs intelligences en s’entendant sur les principes.
Les enfants, voyant lire leurs parents – et non pas regarder des écrans – les imiteront plus facilement. Dès que les enfants sont en âge de comprendre certains articles, les parents peuvent les leur proposer, pour ensuite en parler avec eux. Même à table, Le Sel de la terre peut aider à relever le niveau des conversations.
Certains articles, édités en plaquettes aux éditions du Sel [3], peuvent facilement se répandre et servir d’instrument d’apostolat. Une brochure se lit plus facilement qu’un livre.
Notre-Seigneur n’a-t-il pas prédit à Pierre son reniement pendant la Passion ? Mais il a ajouté : « Quand tu seras converti, affermis tes frères. » Or, nous vivons actuellement la passion de l’Église. Il n’y a pas lieu de s’étonner que le pape aujourd’hui s’écarte de la Tradition. Il faut attendre qu’il y revienne pour se faire confirmer par lui.
A cause de notre prise de position, ceux qui, depuis 2012, travaillent activement à obtenir une « reconnaissance canonique » de la Rome actuelle ont fait interdire de vente Le Sel de la terre dans la plupart des chapelles de la Tradition.
La revue n’a pas disparu pour autant, car il ne manque pas de catholiques qui veulent maintenir, comme nous, cette position toute simple, toute catholique : ni ralliement, ni sédévacantisme [5] Autrement dit, ni hérésie (le ralliement à la Rome actuelle serait une collaboration active avec les « assassins de la foi, sans aucune vergogne [6]» qui occupent Rome), ni schisme (le sédévacantisme n’est pas de soi une position schismatique, mais il y conduit par une sorte de fatalité psychologique).
Nous remercions donc la Providence qui a veillé sur nous et nous nous confions à elle pour l’avenir. Nous remercions aussi nos fidèles lecteurs. Le temps nous manque pour répondre à toutes les lettres d’encouragement qui nous sont envoyées. Que ceux qui nous écrivent veuillent bien nous pardonner et recevoir ici l’expression de notre gratitude.
Quelques avantages d’une revue comme Le Sel de la terreMême si Le Sel de la terre peut être assimilé à un livre par sa dimension, il a l’avantage d’être découpé en articles divers, qui peuvent se lire plus facilement qu’un livre.
Arrivant tous les trimestres dans le foyer familial, les époux peuvent lire tel article les intéressant tous les deux, puis échanger pour unir leurs intelligences en s’entendant sur les principes.
Les enfants, voyant lire leurs parents – et non pas regarder des écrans – les imiteront plus facilement. Dès que les enfants sont en âge de comprendre certains articles, les parents peuvent les leur proposer, pour ensuite en parler avec eux. Même à table, Le Sel de la terre peut aider à relever le niveau des conversations.
Certains articles, édités en plaquettes aux éditions du Sel [3], peuvent facilement se répandre et servir d’instrument d’apostolat. Une brochure se lit plus facilement qu’un livre.
Saint Pie X : notre drapeau doit être déployéDans une lettre écrite au curé de Casalpusterlengo le 20 octobre 1912, saint Pie X rappelle l’importance du combat contre les erreurs du temps et le rôle tenu par la presse ou les revues catholiques dans ce combat. Mais cela suppose que ces organes soient vraiment catholiques, proclament la vérité entière et n’égarent pas les esprits par une attitude « tolérante, de demi-teinte et incolore », qui sème la confusion quand il faudrait enseigner la lumière. Telle est la règle de conduite adoptée par Le Sel de la terre. Nous invitons ceux qui trouvent que le « sel » est parfois piquant, notamment dans sa critique du libéralisme ou des autorités conciliaires, à lire attentivement cette lettre :
Comment peut-on, en effet, approuver certains journaux qui se cachent sous l’étiquette de catholiques parce que, quelquefois, ils relatent les audiences pontificales et reproduisent les notes vaticanes, alors que non seulement ils ne disent jamais un mot de la liberté et de l’indépendance de l’Église, mais feignent de ne pas s’apercevoir de la guerre qui lui est faite ; des journaux qui, non seulement ne combattent pas les erreurs qui égarent la société, mais apportent leur contribution à la confusion des idées et des maximes s’écartant de l’orthodoxie, qui prodiguent l’encens aux idoles du jour, louent des livres, des entreprises et des hommes néfastes pour la religion ?
Compatissons généreusement (s’ils sont de bonne foi) à ces pauvres utopistes, qui croient empêcher la lecture des mauvais journaux en leur substituant ces journaux soi-disant tolérants, de demi-teinte et incolores et qui, sans convertir aucun de nos adversaires (qui les méprisent pour leur seule apparence de catholiques), causent le plus grand dommage aux bons : ces derniers, cherchant la lumière, trouvent les ténèbres ; ayant besoin d’aliment, sucent le poison ; au lieu de la vérité et de la force de se maintenir fermes dans la foi, ils trouvent des arguments pour devenir, dans une chose aussi importante, insouciants, apathiques et indifférents.
Oh ! quel dommage causent ces journaux à l’Église et aux âmes ! Et quelle responsabilité encourent surtout les membres du clergé qui les répandent, encouragent, recommandent ! La vérité ne veut pas de déguisement ; notre drapeau doit être déployé ; c’est seulement par la loyauté et la franchise que nous pourrons faire un peu de bien, combattus, certes, par nos adversaires, mais respectés par eux, de manière à conquérir leur admiration et, peu à peu, leur retour au bien.
Voilà mes sentiments, que vous pourrez, en toute occasion favorable, faire connaître à tous ceux qui en ont besoin, leur affirmant que le pape pense ainsi, le pape qui vous donne la Bénédiction apostolique.
L’avenirToutefois, commencer une œuvre est une chose, persévérer en est une autre. La parution régulière d’une revue catholique ne peut pas ne pas rencontrer des obstacles et des oppositions. Et, en effet, la diffusion du Sel de la terre a été entravée depuis que nous avons annoncé publiquement que nous voulions continuer de suivre la position de Mgr Lefebvre : ni sédévacantisme, ni ralliement à la Rome actuelle, et garder la ligne de conduite qu’il a indiquée quelque temps avant sa mort :
Mais si je vis encore un peu et en supposant que d’ici à un certain temps Rome fasse un appel, qu’on veuille nous revoir, reprendre langue, à ce moment là c’est moi qui poserais les conditions. Je n’accepterai plus d’être dans la situation où nous nous sommes trouvés lors des colloques. C’est fini.
Je poserais la question au plan doctrinal : « Est-ce que vous êtes d’accord avec les grandes encycliques de tous les papes qui vous ont précédés. Est-ce que vous êtes d’accord avec Quanta Cura de Pie IX, Immortale Dei, Libertas de Léon XIII, Pascendi de Pie X, Quas Primas de Pie XI, Humani Generis de Pie XII? Est-ce que vous êtes en pleine communion avec ces papes et avec leurs affirmations? Est-ce que vous acceptez encore le serment antimoderniste ? Est-ce que vous êtes pour le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ?
Si vous n’acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de réformer le Concile en considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n’y a pas de dialogue possible. C’est inutile.
Les positions seraient ainsi plus claires [3].Autrement dit : « Pas d’accord pratique avant la conversion des autorités romaines. »
Notre-Seigneur n’a-t-il pas prédit à Pierre son reniement pendant la Passion ? Mais il a ajouté : « Quand tu seras converti, affermis tes frères. » Or, nous vivons actuellement la passion de l’Église. Il n’y a pas lieu de s’étonner que le pape aujourd’hui s’écarte de la Tradition. Il faut attendre qu’il y revienne pour se faire confirmer par lui.
A cause de notre prise de position, ceux qui, depuis 2012, travaillent activement à obtenir une « reconnaissance canonique » de la Rome actuelle ont fait interdire de vente Le Sel de la terre dans la plupart des chapelles de la Tradition.
La revue n’a pas disparu pour autant, car il ne manque pas de catholiques qui veulent maintenir, comme nous, cette position toute simple, toute catholique : ni ralliement, ni sédévacantisme [5] Autrement dit, ni hérésie (le ralliement à la Rome actuelle serait une collaboration active avec les « assassins de la foi, sans aucune vergogne [6]» qui occupent Rome), ni schisme (le sédévacantisme n’est pas de soi une position schismatique, mais il y conduit par une sorte de fatalité psychologique).
Nous remercions donc la Providence qui a veillé sur nous et nous nous confions à elle pour l’avenir. Nous remercions aussi nos fidèles lecteurs. Le temps nous manque pour répondre à toutes les lettres d’encouragement qui nous sont envoyées. Que ceux qui nous écrivent veuillent bien nous pardonner et recevoir ici l’expression de notre gratitude.
Dans les circonstances présentes, nous vous recommandons, chers lecteurs, de faire connaître la revue : plus que jamais, elle n’existe que par vous. N’hésitez pas à nous donner l’adresse d’une personne à qui envoyer quelques numéros, ou à nous demander d’anciens numéros pour faire connaître la revue autour de vous. Enfin, nous sollicitons surtout l’aumône de vos prières. Sans la grâce de Dieu et l’aide de la Providence, nous ne pouvons rien faire de solide et de profitable.
Mgr Lefebvre et Le Sel de la terreLa revue répond à un vœu plusieurs fois répété de Mgr Lefebvre. Nous espérons, avec la grâce de Dieu, rester fidèles à cet appel.
Cher Père, […] Les modernistes romains sont des brigands, des révolutionnaires sous des peaux de brebis. Ils n’ont aucun esprit surnaturel. C’est bien là que nous devons porter notre effort : réapprendre à vivre de la foi comme les apôtres, les martyrs, les Pères de l’Église, et saint Thomas d’Aquin, qui a réussi ce tour de force de se servir de toutes les sciences pour la reine des sciences : la théologie, qui s’ouvre sur le ciel par la grâce de l’Esprit-Saint. La Somme est le grand catéchisme de saint Thomas et celui de l’Église plus encore que celui de Trente. J’essaie d’expliquer cela aux séminaristes pour qu’ils aient le souci de vivre du meilleur catéchisme qui existe et qu’ils l’enseignent. […] Il est très important que, dans nos séminaires, nous gardions une ligne sûre et approuvée constamment par l’Église, celle de saint Thomas, qui doit nous donner des principes de pastorale qui donnent aux fidèles la vraie spiritualité, les éloignant du jansénisme et du charismatisme. La morale qui se limite aux commandements est desséchante. La morale de la grâce, des vertus, des dons du Saint-Esprit, qui n’oublie pas les commandements, celle que préconise saint Thomas, est bien plus conforme à l’esprit de NotreSeigneur, de l’Évangile, bien plus encourageante pour les âmes ferventes. C’est bien le temps de rendre la foi catholique enthousiasmante, généreuse, missionnaire, comme elle le fut pour les premiers chrétiens. [Mgr Lefebvre, 20 février 1989.]
Bien cher Père, Les textes que vous me communiquez sont tellement instructifs que je vous invite à faire une « revue dominicaine » et à les diffuser. Votre revue aura alors un grand succès. […] Que de substantielles vérités, dont auraient besoin nos contemporains. Vous feriez disparaître la mauvaise Pensée catholique et vous feriez ce que nous avons souvent souhaité de faire en supplément de Fideliter. Nos fidèles auraient besoin d’études sérieuses, sur l’erreur du ralliement de Dom Gérard, sur l’erreur du sédévacantisme, sur la légitimité des sacres. […] [Mgr Lefebvre, 2 septembre 1990.]
[…] en attendant que vous puissiez réaliser mon vœu : d’une Revue détruisant les erreurs du Concile et de l’Église conciliaire professées de plus en plus ouvertement par le pape et la curie romaine, remettant en lumière la doctrine catholique. Désormais nous avons affaire à des assassins de la foi catholique, sans aucune vergogne ! [Mgr Lefebvre, 7 janvier 1991.]
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- Lettre du 7 janvier 1991. Voir les textes de Mgr Lefebvre à la suite de cet éditorial.
- LEFEBVRE Mgr Marcel, Itinéraire spirituel à la suite de saint Thomas d'Aquin dans sa Somme théologique, Éditions Iris, 2010, Prologue. Récemment, le père Marziac a publié un livre : La troisième Guerre mondiale est commencée… mais Dieu règne, rappelant que cette guerre est bien commencée depuis Vatican II.
- http://www.seldelaterre.fr/. C’est DPF (BP 1, 86190 Chiré-en-Montreuil – Tél. : 05 49 51 83 04 – Fax : 05 49 51 63 50) qui assure la diffusion des ouvrages des éditions du Sel. Les éditions du Sel regroupent aussi des séries d’article permettant de constituer de véritables ouvrages. Par exemple : Le Catéchisme catholique de la crise dans l'Église, de l’abbé GAUDRON, ou Les Sacrements, de Dom MARÉCHAUX.
- Fideliter 66, p. 12-13
- Défendre réellement cette position exige de montrer que les arguments en faveur du ralliement sont sophistiques. La défense de la vérité, si elle est réelle, montre que les opinions opposées sont fausses. C’est parce que répondons publiquement aux arguments publics en faveur du ralliement que notre revue gêne.
- Mgr LEFEBVRE, 7 janvier 1991.