SOURCE - Présent - 26 septembre 2017
« Très Saint-Père, c’est avec une profonde tristesse, mais poussés par la fidélité envers Notre Seigneur Jésus-Christ, par l’amour pour l’Eglise et pour la papauté et par dévotion filiale envers votre personne, nous sommes contraints d’adresser à Votre Sainteté une correction à cause de la propagation d’hérésies entraînée par l’exhortation apostolique Amoris laetitia et par d’autres paroles, actions et omissions de Votre Sainteté. » C’est ainsi que commence la lettre signée par près de 80 universitaires, laïcs et membres du clergé du monde entier, dont deux évêques, parmi lesquels Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X. Elle a été rendue publique le dimanche 24 septembre sur le site www.correctiofilialis.org où elle reste ouverte aux signatures. Elle avait été adressée au pape le 16 juillet, mais n’avait pas reçu de réponse, pas plus que n’en avaient eu les cinq Dubia envoyées par quatre cardinaux en septembre 2016.
« Très Saint-Père, c’est avec une profonde tristesse, mais poussés par la fidélité envers Notre Seigneur Jésus-Christ, par l’amour pour l’Eglise et pour la papauté et par dévotion filiale envers votre personne, nous sommes contraints d’adresser à Votre Sainteté une correction à cause de la propagation d’hérésies entraînée par l’exhortation apostolique Amoris laetitia et par d’autres paroles, actions et omissions de Votre Sainteté. » C’est ainsi que commence la lettre signée par près de 80 universitaires, laïcs et membres du clergé du monde entier, dont deux évêques, parmi lesquels Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X. Elle a été rendue publique le dimanche 24 septembre sur le site www.correctiofilialis.org où elle reste ouverte aux signatures. Elle avait été adressée au pape le 16 juillet, mais n’avait pas reçu de réponse, pas plus que n’en avaient eu les cinq Dubia envoyées par quatre cardinaux en septembre 2016.
Cette fois, les auteurs de la Correctio filialis de haeresibus propagatis (correction filiale concernant la propagation d’hérésies) demandent au pape François de revenir sur sept hérésies qu’ils estiment contenues dans l’exhortation apostolique Amoris laetitia ou propagées par ses paroles, actions et omissions en relation avec son exhortation dans le domaine du mariage, de la vie morale et de la réception des sacrements.
Les auteurs de cette lettre écrite en latin soulignent que le dogme de l’infaillibilité pontificale n’est pas remis en cause par leur action, puisque le pape François n’a pas rempli les critères pour que ses paroles soient considérées comme infaillibles : ses positions ne sont pas présentées comme des enseignements définitifs de l’Eglise et aucun pape ne peut soutenir que Dieu lui a révélé de nouvelles vérités. Les auteurs de la correction filiale s’en réfèrent encore à la réprimande en public de l’apôtre Pierre par l’apôtre Paul, ainsi qu’aux écrits de saint Thomas d’Aquin, pour justifier cette correction filiale qui est la première correction d’hérésies ainsi adressée à un successeur de saint Pierre depuis 1333.
Dans la conclusion de leur lettre, après avoir exposé les sept hérésies que contiendrait Amoris laetitia, les signataires expliquent les causes de la crise actuelle de l’Eglise, au sein de laquelle « un chemin s’est ouvert à l’hérésie et au schisme » : le « modernisme », qui veut que les vérités transmises par Dieu à l’Eglise ne soient pas définitives et doivent être réinterprétées à la lumière de notre temps, et « la sympathie sans précédent » du pape François « à l’égard de Martin Luther, et l’affinité entre les idées de Luther sur la loi, la justification et le mariage, et ce qu’enseigne ou favorise [François] dans Amoris laetitia et ailleurs ».
La décision du pape François de remplacer en ce mois de septembre l’Institut Jean-Paul II sur le mariage et la famille, très attaché à la diffusion de la doctrine traditionnelle de l’Eglise sur le mariage, par un Institut pontifical théologique pour les sciences du mariage et de la famille, ne sera pas de nature à rassurer les auteurs de la Correctio filialis.