SOURCE - Valeurs Actuelles - 22 octobre 2018
L’abbé Vincent Baumann est le recteur du séminaire Saint Vincent de Paul, installé à Courtalain (28) depuis 2006. Il lance aujourd’hui un appel d’urgence pour l’avenir de ses séminaristes.
L’abbé Vincent Baumann est le recteur du séminaire Saint Vincent de Paul, installé à Courtalain (28) depuis 2006. Il lance aujourd’hui un appel d’urgence pour l’avenir de ses séminaristes.
Pourquoi cet appel d’urgence, pour votre séminaire ?
Pour différentes raisons, nous avons besoin d’aide aujourd’hui pour envisager sereinement l’avenir de ce séminaire, et des séminaristes qui s’y forment. Nous avons acquis un bâtiment il y a trois ans, qui s’avère très coûteux, et certains séminaristes ont moins de moyens que d’autres pour s’acquitter de la participation aux frais qui leur est demandée, ce qui ne doit absolument pas être un obstacle.
Or la formation coûte 12 000 euros par an et par tête ! Nous avons donc besoin du soutien des fidèles qui jugent nécessaire d’avoir des prêtres bien formés dans notre pays ou ailleurs, puisque certains arrivent de loin. Nous avons en ce moment 36 séminaristes, dont six jeunes hommes qui viennent d’entrer, la semaine dernière ! C’est donc un séminaire qui fonctionne bien, raison de plus pour le soutenir.
D’autres séminaires pourraient les accueillir, pourquoi est-il nécessaire de sauver celui-ci en particulier?
Notre communauté a une vocation particulière. L’Institut du Bon Pasteur a reçu du Saint-Siège une mission spécifique, en 2006 : la diffusion du trésor que constitue la Tradition catholique au sein de toute l’Eglise. Cette mission est aussi bien liturgique que doctrinale, et même pastorale. Notre but est donc de former de bons prêtres, pour les mettre au service des diocèses.
D’autres séminaires enseignent « la messe en latin », pour le dire vite, mais le nôtre est le seul à assurer un cursus intégral de formation en France. Sans compter qu’il y a chez nous une sorte de flexibilité qui tient aux personnalités de nos fondateurs et à la petite structure qui est la nôtre. Et c’est ce qui attire.
Nos séminaristes sont très libres de développer leurs inspirations, talents, dons ou particularités. C’est le choix de notre maison, et le relatif petit nombre le permet. Nous sommes fermes sur le fond, qu’il soit liturgique ou doctrinal. Mais avec une capacité d’adaptation énorme. Voilà notre originalité !
Si votre appel est entendu, comment imaginez-vous l’avenir ?
Nous souhaitons nous investir de plus en plus en France et c’est pourquoi nous rencontrons beaucoup d’évêques. Nous cherchons vraiment à nous installer partout dans le pays, à leur service. Nous avons cette particularité dont je vous parlais, mais nous la concevons comme une richesse dans la diversité de l’Eglise. Beaucoup de gens sont heureux de la découvrir et tout se passe bien dans les diocèses qui nous font confiance. Notre mission est l’apostolat et je crois qu’elle est plus importante que jamais.
L’Eglise a bien changé ces dernières décennies… Vous êtes restés à la messe en latin. Est-ce bien raisonnable?
Nous sommes évidemment des enfants de l’Eglise, et cela ne fait aucun doute pour nous. Mais nous sommes attachés à cette tradition de l’Eglise, à cette messe qui a traversé les siècles ainsi qu’à la doctrine héritée de Saint Thomas d’Aquin. Cela ne veut pas dire qu’il y a un tabou sur Vatican II, contrairement à ce que beaucoup pensent. Il y a plusieurs domaines dans la maison de mon Père !
Les aider....
- en adressant un chèque à l’ordre de « ACIBP Séminaire Saint-Vincent-de-Paul », à Séminaire Saint-Vincent-de-Paul / 20, place Alexandre Rillié / 28290 Courtalain
- par virement bancaire via le site www.seminairesaintvincent.fr