SOURCE - Paix Liturgique - lettre 670 - 28 novembre 2018
Dans la Boucle de la Seine qui réunit les communes du Vésinet, de Chatou, de Montesson et de Croissy sur-Seine (département des Yvelines et diocèse de Versailles) un sondage réalisé par des familles des 5 paroisses révèle l’ampleur de la demande des fidèles de vivre leur foi catholique au rythme de la forme extraordinaire du rite romain. En effet, les fidèles demandeurs de la Boucle ont désiré sortir de l’impasse dans lequel les ont acculés les adversaires de la paix qui contestent le bien-fondé de leur demande au titre qu’ils ne seraient pas réellement nombreux à souhaiter la célébration d’une liturgie traditionnelle. Pour cela ils ont commandé un sondage d’opinion réalisé en juin 2018 par Progress Conseil, un organisme professionnel indépendant, qui révèle les informations « extraordinaires » que nous présentons dans cette lettre.
Dans la Boucle de la Seine qui réunit les communes du Vésinet, de Chatou, de Montesson et de Croissy sur-Seine (département des Yvelines et diocèse de Versailles) un sondage réalisé par des familles des 5 paroisses révèle l’ampleur de la demande des fidèles de vivre leur foi catholique au rythme de la forme extraordinaire du rite romain. En effet, les fidèles demandeurs de la Boucle ont désiré sortir de l’impasse dans lequel les ont acculés les adversaires de la paix qui contestent le bien-fondé de leur demande au titre qu’ils ne seraient pas réellement nombreux à souhaiter la célébration d’une liturgie traditionnelle. Pour cela ils ont commandé un sondage d’opinion réalisé en juin 2018 par Progress Conseil, un organisme professionnel indépendant, qui révèle les informations « extraordinaires » que nous présentons dans cette lettre.
1 - 48 % des catholiques de la Boucle connaissent le motu proprio Summorum Pontificum promulgué par Benoit XVI en 2007 et 52 % en ignorent l’existence.
Réflexion de paix Liturgique : indépendamment de l’opinion ou de l’action de tel ou tel clerc, ces chiffres indiquent le peu d’entrain des autorités ecclésiastiques pour faire connaître dans le diocèse et paroisses de Versailles autour d’une décision visant à instaurer la paix et à réconcilier des catholiques avec les autres catholiques. De ce fait, il est encore malheureusement possible - et confortable - de laisser entendre que ceux qui sont attachés aux formes liturgiques anciennes se trouvent encore hors de l’Eglise. Par ailleurs, 11 ans ont maintenant passés depuis le motu proprio et le bruit qu’il avait fait à l’époque s’est estompé d’où le fait que désormais plus de la moitié des fidèles ignorent l'existence de Summorum Pontificum .
2 - 65% des Catholiques pratiquants du Doyenné de la Boucle de la Seine trouveraient normal que les deux formes du rite soient célébrées dans leur paroisse et 14 % ne le trouvent pas normal
Réflexion de Paix Liturgique : depuis l’origine de la crise liturgique, les catholiques pratiquants se montrent « libéraux » vis-à-vis de la messe en latin, tous les sondages indiquant qu’ils ne comprennent pas pourquoi on ne la laisse pas célébrer librement. Le chiffre indique la bienveillance de la majorité des paroissiens en faveur d’un possible bi-formalisme dans leurs paroisses est extraordinaire. Comment peut-on laisser se poursuivre un conflit qui n’est manifestement soutenu et entretenu que par une minorité de laïcs et de clercs ? Demandons-nous ce que serait le chiffre des catholiques bienveillants si tous les fidèles étaient informés loyalement de l’existence du motu proprio Summorum Pontificum. Le petit nombre d’opposants à la paix qui serait mise en place avec l’instauration du bi-formalisme dans ces paroisses indique que l’argument selon lequel il ne faudrait pas accorder de célébrations paroissiales « extraordinaires » en raison des risques de division au sein des paroisses procède d’une instrumentalisation non fondée dans la réalité. D’ailleurs, les faits démontrent que partout où les deux formes du rite sont célébrées dans un cadre paroissial, passés quelques moments d’hésitation, la paix s’instaure entre toutes les personnes de bonne volonté de la paroisse quelle qu’elles soient et d’où qu’elles viennent.
3 - Si la messe selon la forme extraordinaire était célébrée dans leur paroisse, 27 % des catholiques pratiquants de la Boucle y assisteraient chaque semaine, 12% y assisteraient au moins une fois par mois, 18 % occasionnellement et 30 % n’y assisteraient jamais
Réflexion de paix Liturgique : ces chiffres révèlent plusieurs informations
1/ Il nous faut répéter que, si les sondages n’ont pas la valeur photographique qu’avaient jadis les enquêtes, assemblée dominicale par assemblée dominicale, du chanoine Boulard, ils donnent, surtout en raison de leur remarquable constance, une idée précise des tendances du monde catholique pratiquant. Spécialement, ils donnent la preuve chiffrée de leurs sentiments vis-à-vis de la messe traditionnelle*.
2/ Tour d’abord ils confirment, 50 ans après les reformes liturgiques imposées en suite du Concile, qu’indépendamment des nombreux fidèles excédés par les abus ou chassés comme des pestiférés qui ont préféré rejoindre les chapelles traditionnelles, demeure un socle très importants de ce que nous appelons les « catholiques silencieux » des paroisses, qui restent attachés, malgré un demi-siècle de bourrage de crâne, aux valeurs traditionnelles de l’Eglise. Ce sondage, comme tous ceux qui ont été réalisés sur ce thème, confirme que l’ensemble des catholiques pratiquants qui, à divers degrés, veulent que vive la messe traditionnelle, ne se réduit pas aux « traditionalistes » : la partie visible des fidèles attachés à la forme extraordinaire du rit romain, celle qui a fait le choix de quitter sa paroisse et de faire bien souvent de nombreux kilomètres pour assister à la messe traditionnelle dans des lieux de culte dédiés, ne représente qu’une petite partie de la totalité des fidèles amateurs de la forme extraordinaire du rit romain. C’est pourquoi il n’est pas honnête ni loyal de tenter de réduire le nombre des catholiques attachés à la messe traditionnelle aux seuls fidèles qui assistent à l’usus antiquior dans les prieurés, églises et chapelles dédiés à sa célébration comme le font trop souvent pasteurs et journalistes.
3/ Notons aussi que cette éventuelle célébration paroissiale n’en troublerait pas la cohésion. En effet, le nombre de ceux qui n’assisteraient jamais à la messe traditionnelle est le double de ceux qui s’opposent à cette célébration dans leur paroisse, ce qui signifie que plus de la moitié de ceux qui sont profondément attachés à la messe nouvelle sont cependant des hommes de paix qui comprennent et acceptent le désir de ceux qui sont attachés à la forme traditionnelle et leur font « bon accueil ».
4/ La réception de ces informations est fort bien accueillie par le public dominical. Un dépliant présentant les résultats de ce sondage est actuellement distribué à la sortie des messes dominicales de la Boucle. La réception extrêmement positive de ce document confirme, sur les parvis, la réalité de ce qui nous semble parfois trop beau pour être vrai tant le matraquage des ennemis de la paix est puissant. Téléchargez notre dépliant
5/ Tout ceci invite à continuer ces enquêtes. Les résultats de ce sondage (et de celui qui a été réalisé au printemps dernier à Saint-Germain en Laye dont les informations sont similaires) devraient inviter d’autres groupes de demandeurs à commanditer le même type d’enquêtes dans leurs paroisses ou leurs doyennés.
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Ce sondage, qui a été réalisé en juin 2018, a couté 5500 € couverts presqu’entièrement par des fidèles de la Boucle. Nous suggérons à ceux qui le peuvent de nous aider à combler le solde restant de 950€.
* Onze sondages pour l’histoire, Les Dossiers d’Oremus – Paix liturgique, 2017.
** Les résultats complets de ce sondage sont à la disposition gratuite de toutes les personnes qui le souhaiteront