11 août 2007

[DICI] Allemagne : Des associations s’organisent en vue de l’application du Motu proprio sur la messe traditionnelle

SOURCE  - DICI - 11 août 2007

Résumé : "L’association des cercles de laïcs et de prêtres catholiques dans les régions de langue allemande" (Vereinigung der Initiativkreise katholischer Laien und Priester im deutschen Sprachraum) et l’organisation "Pro Sancta Ecclesia" ont décidé le 12 juillet à Ober-Olm (Rhénanie-Palatinat) d’unir leurs forces pour favoriser l’application du Motu proprio Summorum Pontificum.

Dans le Frankfurter Allgemeine, les deux organisations ont publié une annonce dans laquelle elles appellent les fidèles attachés à l’ancien rite à se rassembler pour former des communautés suffisamment importantes. Le Motu proprio demande, en effet, la formation d’un groupe stable en vue d’introduire de façon régulière la messe tridentine dans une paroisse.
 
Les deux associations expliquent leur campagne par le fait que, durant les dernières décennies, « à l’intérieur de l’Eglise, dans les paroisses et les diocèses, il y avait des forces importantes qui empêchaient par tous les moyens la célébration de la Sainte Messe dans cette forme qui nous été transmise ». Certaines réactions apparues après la diffusion de Summorum Pontificum ont montré que «ces forces n’ont absolument pas abandonné leur résistance».
 
Par ailleurs, le «Réseau des prêtres catholiques» organise des cours du 27 au 29 août, à Herzogenrath à l’intention des prêtres, chantres et servants de messe désireux de connaître l’ancien rite. Ce Réseau rassemble près de 400 prêtres. Il milite en faveur d’une proclamation « non censurée » de la doctrine catholique, du respect des prescriptions liturgiques et de la mise en œuvre des tâches de direction du prêtre. Il est dirigé par l’abbé Guido Rodheudt, de Herzogenrath (diocèse d’Aix-la-Chapelle), l’abbé Uwe Winkel, de Spahl (diocèse de Fulda), et l’abbé Hendrick Jolie, de Mühltal (diocèse de Mayence).
 
Pour ces prêtres, le Motu Proprio du pape ne s’adresse pas seulement aux traditionalistes, mais doit contribuer à une réforme du nouveau rituel de la messe de Paul VI. Ils estiment que l’ancien rite doit contribuer à faire redécouvrir la valeur et la forme du culte « tel qu’il a formé l’Eglise depuis l’époque du pape Grégoire le Grand ». Ils rappellent que contrairement à ce qu’ont laissé entendre certains évêques en Allemagne, qui craignent des divisions parmi les fidèles, la messe tridentine doit pouvoir être célébrée partout. «Car il s’agit d’une décision du pape exerçant ici sa juridiction sur toute l’Eglise catholique».
 
Le Réseau estime que la permission de l’ancien rite va apporter un « correctif » à la « nouvelle messe » et contribuer à un « assainissement » du nouveau rite. Ce faisant, ils rejoignent pleinement le projet de réforme de la réforme de Benoît XVI, exprimé dans sa lettre d’accompagnement au Motu proprio : «Les deux formes du rite romain peuvent s’enrichir réciproquement. (…) Dans la célébration de la messe selon le missel de Paul VI, pourra être manifestée de façon plus forte que cela n’a été souvent fait jusqu’à présent , cette sacralité qui attire de nombreuses personnes vers le rite ancien».

(sources : Frankfurter Allgemeine/apic)