Juste derrière le Louvre, l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, paroisse des rois, accueille désormais toute les semaines des messes en latin. Une pratique de nouveau autorisée par le pape Benoît XVI.
UN CURÉ qui tourne le dos à l'assemblée et récite des textes en latin, de grands mouvements d'encensoir qui répandent de la fumée dans toute l'église, des chants grégoriens, un cortège d'enfants de choeur... Les messes en latin, qui n'étaient plus célébrées que dans trois églises de la capitale - Saint-Eugène-Sainte-Cécile (IX e ), Notre-Dame-du-Lys (XV e ) et Sainte-Odile (XVII e ) - refont surface. Depuis le 2 décembre, cette messe, dite « de rite ancien » ou « tridentin », s'est installée tous les jours sauf le samedi dans l'une des plus belles églises de Paris : Saint-Germain-l'Auxerrois, située juste en face du Louvre, et qui fut en son temps la paroisse des rois de France.
UN CURÉ qui tourne le dos à l'assemblée et récite des textes en latin, de grands mouvements d'encensoir qui répandent de la fumée dans toute l'église, des chants grégoriens, un cortège d'enfants de choeur... Les messes en latin, qui n'étaient plus célébrées que dans trois églises de la capitale - Saint-Eugène-Sainte-Cécile (IX e ), Notre-Dame-du-Lys (XV e ) et Sainte-Odile (XVII e ) - refont surface. Depuis le 2 décembre, cette messe, dite « de rite ancien » ou « tridentin », s'est installée tous les jours sauf le samedi dans l'une des plus belles églises de Paris : Saint-Germain-l'Auxerrois, située juste en face du Louvre, et qui fut en son temps la paroisse des rois de France.
Une avancée pour les traditionalistes permise par la décision du pape Benoît XVI de réintroduire cette messe dans les églises. Tous les dimanches, ils sont environ 300 fidèles à y assister, venus des quatre coins de la capitale et même d'Ile-de-France.
« Dès les premiers jours, il y a eu beaucoup de monde, témoigne le père Dominic Schubert, le curé de la paroisse, qui célèbre la messe selon les deux rites. C'est vrai que j'ai été un peu étonné : je ne m'attendais pas à voir autant de fidèles dès le début. »
Toutes les chaises ou presque sont remplies. Au premier rang, une petite fille en uniforme de scout tient le drapeau de son groupe. Ses parents, entourés de leurs trois autres enfants, l'observent d'un oeil attendri. Non loin, deux jeunes filles en jupe et chaussures vernies alternent position assise et agenouillée.
« Aimer cette liturgie sans être considérés comme des extrémistes »
« C ette forme de messe nous permet d'avoir un meilleur accès au sacré, sourient Laurence et Franck, habitants du V e arrondissement qui viennent ici tous les dimanches avec leurs trois enfants depuis début décembre. Avant, nous allions à Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Maintenant, nous pouvons vivre notre foi, aimer cette liturgie, sans être considérés comme des extrémistes. » « Je ne suis pas surpris qu'il y ait tant de monde, se réjouit Henri, Parisien d'une trentaine d'années, venu lui aussi avec sa petite famille. Beaucoup de gens ne connaissent pas cette liturgie. Mais s'il y avait une messe dite selon le rite ancien dans chaque paroisse, on serait étonné de voir l'affluence ! » Pour l'instant, au diocèse, ce n'est pas programmé...
« Dès les premiers jours, il y a eu beaucoup de monde, témoigne le père Dominic Schubert, le curé de la paroisse, qui célèbre la messe selon les deux rites. C'est vrai que j'ai été un peu étonné : je ne m'attendais pas à voir autant de fidèles dès le début. »
Toutes les chaises ou presque sont remplies. Au premier rang, une petite fille en uniforme de scout tient le drapeau de son groupe. Ses parents, entourés de leurs trois autres enfants, l'observent d'un oeil attendri. Non loin, deux jeunes filles en jupe et chaussures vernies alternent position assise et agenouillée.
« Aimer cette liturgie sans être considérés comme des extrémistes »
« C ette forme de messe nous permet d'avoir un meilleur accès au sacré, sourient Laurence et Franck, habitants du V e arrondissement qui viennent ici tous les dimanches avec leurs trois enfants depuis début décembre. Avant, nous allions à Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Maintenant, nous pouvons vivre notre foi, aimer cette liturgie, sans être considérés comme des extrémistes. » « Je ne suis pas surpris qu'il y ait tant de monde, se réjouit Henri, Parisien d'une trentaine d'années, venu lui aussi avec sa petite famille. Beaucoup de gens ne connaissent pas cette liturgie. Mais s'il y avait une messe dite selon le rite ancien dans chaque paroisse, on serait étonné de voir l'affluence ! » Pour l'instant, au diocèse, ce n'est pas programmé...