SOURCE - Gwenola de Coutard - la-croix.com - 15 juillet 2010
Créée en 1958, l’association des Guides et scouts d’Europe veut se mobiliser après la crise survenue il y a deux ans, notamment grâce aux festivités de son cinquantenaire. 3500 jeunes sont attendus pour quatre jours dans l’Hérault
Aller de l’avant, après des « épisodes douloureux » : telle est la volonté des Guides et scouts d’Europe, à la suite des tensions internes provoquées par le motu proprio libéralisant l’usage de la liturgie romaine préconciliaire, qui avait causé le départ de certains membres de l’équipe nationale, mais « ne s’était pas ressentie à la base du mouvement » assurent plusieurs chefs d’unité.
Aujourd’hui, « le mouvement est apaisé, et s’est recentré sur ses fondamentaux : le caractère européen, la non-mixité et l’affirmation de la foi catholique », déclare Pierre-Yves Merkel, commissaire de district scout en Charente-Maritime. « Le mot d’ordre est à la réconciliation, une caractéristique de l’esprit scout », confirme Marie-Paule Leclere, commissaire de la province Provence pour les guides, qui va même jusqu’à dire que « parfois, on en vient à se demander s’il y a vraiment eu une crise ! »
Comme tous les autres mouvements scouts, les scouts d’Europe ont vu leurs effectifs augmenter depuis quelques années : avec 29 000 adhérents, ils ont enregistré une hausse de leurs adhérents de 20% depuis 2003.
Promouvoir les traditions et le savoir-faire scouts
La célébration de leur cinquantenaire, cadre dans lequel s’inscrit le grand rassemblement de ce week-end, est donc un moyen de tourner la page. Jusqu’à lundi, 1100 filles et 2200 garçons de 12 à 17 ans se retrouvent sur 280 hectares près du Caylar, dans l’Hérault pour un « grand jeu ». Conformément à l’éducation différenciée des sexes, défendue par l’association, ils y vivront deux jeux, mais une veillée et une messe en commun. Un tel rassemblement n’avait pas eu lieu depuis dix ans.
Dès l’été dernier, les unités volontaires étaient invitées à se qualifier par des défis, publiés sur deux blogs créés spécialement pour l’occasion. Tout au long de l’année, donc, à travers Internet, les jeunes ont été mobilisés. « C’était pour nous le meilleur moyen de les toucher, confie Emmanuel Beaudesson, responsable de l’organisation du rassemblement. Comme leurs contemporains, ils lisent moins de journaux, et moins notre revue mensuelle. Le Web nous permet d’être plus réactifs, et de mettre davantage en valeur les photos et textes qu’ils nous envoient. »
Une modernité qui n’empêche pas de continuer à promouvoir les traditions et le savoir-faire scouts en matière de camp, d’orientation ou de transmission. À l’heure des téléphones portables et autres GPS, ces adolescents doivent encore savoir se diriger à la boussole, coder des messages en morse et lire le sémaphore…
Deux camps européens sont planifiés
« Notre but, dans ces deux jeux, est d’amener les jeunes à avoir un meilleur niveau technique, et de leur faire vivre un bon esprit d’équipe », résume Emmanuel Beaudesson. « J’espère surtout que ça donnera des idées à mes guides, que nous pourront réutiliser plus tard entre nous, notamment pour améliorer nos veillées, et qu’elles se dépasseront grâce à l’émulation avec les autres groupes », témoigne Hélène Tréhard, cheftaine d’une compagnie de guides dans les Yvelines.
Après ce rassemblement d’envergure, deux camps européens sont déjà planifiés : l’un pour les routiers et guides aînées (garçons et filles de plus de 17 ans) en Espagne, juste avant les JMJ l’an prochain, et l’autre, en 2014, pour les guides et les scouts.
Gwenola de Coutard
Créée en 1958, l’association des Guides et scouts d’Europe veut se mobiliser après la crise survenue il y a deux ans, notamment grâce aux festivités de son cinquantenaire. 3500 jeunes sont attendus pour quatre jours dans l’Hérault
Aller de l’avant, après des « épisodes douloureux » : telle est la volonté des Guides et scouts d’Europe, à la suite des tensions internes provoquées par le motu proprio libéralisant l’usage de la liturgie romaine préconciliaire, qui avait causé le départ de certains membres de l’équipe nationale, mais « ne s’était pas ressentie à la base du mouvement » assurent plusieurs chefs d’unité.
Aujourd’hui, « le mouvement est apaisé, et s’est recentré sur ses fondamentaux : le caractère européen, la non-mixité et l’affirmation de la foi catholique », déclare Pierre-Yves Merkel, commissaire de district scout en Charente-Maritime. « Le mot d’ordre est à la réconciliation, une caractéristique de l’esprit scout », confirme Marie-Paule Leclere, commissaire de la province Provence pour les guides, qui va même jusqu’à dire que « parfois, on en vient à se demander s’il y a vraiment eu une crise ! »
Comme tous les autres mouvements scouts, les scouts d’Europe ont vu leurs effectifs augmenter depuis quelques années : avec 29 000 adhérents, ils ont enregistré une hausse de leurs adhérents de 20% depuis 2003.
Promouvoir les traditions et le savoir-faire scouts
La célébration de leur cinquantenaire, cadre dans lequel s’inscrit le grand rassemblement de ce week-end, est donc un moyen de tourner la page. Jusqu’à lundi, 1100 filles et 2200 garçons de 12 à 17 ans se retrouvent sur 280 hectares près du Caylar, dans l’Hérault pour un « grand jeu ». Conformément à l’éducation différenciée des sexes, défendue par l’association, ils y vivront deux jeux, mais une veillée et une messe en commun. Un tel rassemblement n’avait pas eu lieu depuis dix ans.
Dès l’été dernier, les unités volontaires étaient invitées à se qualifier par des défis, publiés sur deux blogs créés spécialement pour l’occasion. Tout au long de l’année, donc, à travers Internet, les jeunes ont été mobilisés. « C’était pour nous le meilleur moyen de les toucher, confie Emmanuel Beaudesson, responsable de l’organisation du rassemblement. Comme leurs contemporains, ils lisent moins de journaux, et moins notre revue mensuelle. Le Web nous permet d’être plus réactifs, et de mettre davantage en valeur les photos et textes qu’ils nous envoient. »
Une modernité qui n’empêche pas de continuer à promouvoir les traditions et le savoir-faire scouts en matière de camp, d’orientation ou de transmission. À l’heure des téléphones portables et autres GPS, ces adolescents doivent encore savoir se diriger à la boussole, coder des messages en morse et lire le sémaphore…
Deux camps européens sont planifiés
« Notre but, dans ces deux jeux, est d’amener les jeunes à avoir un meilleur niveau technique, et de leur faire vivre un bon esprit d’équipe », résume Emmanuel Beaudesson. « J’espère surtout que ça donnera des idées à mes guides, que nous pourront réutiliser plus tard entre nous, notamment pour améliorer nos veillées, et qu’elles se dépasseront grâce à l’émulation avec les autres groupes », témoigne Hélène Tréhard, cheftaine d’une compagnie de guides dans les Yvelines.
Après ce rassemblement d’envergure, deux camps européens sont déjà planifiés : l’un pour les routiers et guides aînées (garçons et filles de plus de 17 ans) en Espagne, juste avant les JMJ l’an prochain, et l’autre, en 2014, pour les guides et les scouts.
Gwenola de Coutard