SOURCE - LPL - UNEC - 15 juillet 2010
N.B. : presque 3 semaines après son ordination de prêtre catholique au séminaire FSSPX de Zaitzkofen en Allemagne, nous avons pu réaliser une interview exclusive pour La Porte Latine avec l’abbé Sten Sandmark, ancien pasteur luthérien suédois.
LPL : Quelle était votre vie il y a 10 ans ?
Abbé Sandmark : Pendant les dernières 10 années j’ai été d’abord vicaire à Nas, Dalarua (1999 à 2002), puis curé à Oskarshamn (2002-2006), dans l’Eglise Luthérienne d’Etat suédoise.
L'église luthérienne d'Oskarshamn où officiait l'ancien pasteur Sandmark
LPL : A un moment donné vous avez commencé à porter l’habit augustinien ?
Abbé Sandmark : Nous, c’est-à-dire cinq hommes, avons pris l’habit augustinien en 1994, et le Père Lennart (décédé en 2002) et moi avons prononcé nos vœux perpétuels en 1997. Nos trois vœux n’ont jamais été reconnus par l’Eglise Luthérienne, et la plupart du clergé luthérien souhaitent vivre tranquillement comme des non-Chrétiens « normaux ». J’avais aussi peu de contacts que possibles avec cette nomenclatura.
LPL : Vous aviez des contacts avec l’Eglise Catholique en Suède ?
Abbé Sandmark : Mon premier contact avec l’Eglise Catholique en Suède remonte en 1965 quand j’ai assisté à des messes tridentines, mais à partir de 1967/68 ils commençaient avec la nouvelle messe et je l’ai trouvée plus laide et ennuyeuse que la messe luthérienne de la High Church.
En 1995 j’avais mon premier contact avec l’évêque catholique Mgr Brandenburg et plus tard avec l’actuel évêque Mgr Arborelius, mais les deux souhaitaient que je reste dans l’Eglise Luthérienne et que je ne me convertisse pas à l’Eglise Catholique.
LPL : Lors de ce pèlerinage de l’UNEC en Suède, en 2005, qu’est-ce qui s’est passé ?
Abbé Sandmark : Grâce à la visite des pèlerins de France à Oskarshamn en 2005 j’ai trouvé soudainement un contact avec l’Eglise Catholique. J’ai trouvé une porte qui était ouverte.
J’ai visité Paris, Ecône, Menzingen et Zaitzkofen et trouvé des endroits et des personnes avec une foi catholique profonde. Ma dernière messe luthérienne était le 16 juillet 2006 et ma conversion vers la foi Catholique le 30 juillet 2006 à Paris. C’était un grand jour, car pour la première fois dans ma vie j’ai pu recevoir la communion « réelle ».
LPL : Cette nouvelle vie, c’était d’abord l’étude de la théologie catholique en République Fédérale d'Allemagne ?
Abbé Sandmark : Oui, une nouvelle vie commençait, et j’avais à utiliser mon latin et mon allemand que je n’avais plus utilisés depuis 1968. Suivirent trois dures années d’étude, mais c’étaient des années nécessaires pour ma préparation d’une vie future comme prêtre catholique en Suède. Oui, des années dures, mais aussi des années remplies d’une grande joie. Toutes ces merveilleuses personnes rencontrées à Zaitzkofen me manqueront quand je commencerai mon travail à Bristol en Angleterre – tremplin pour la Scandinavie - en août 2010.
LPL : Le diable s’est manifesté pour s’opposer à votre conversion ?
Abbé Sandmark : A travers une multitude de problèmes - les articles critiques dans les média, mes problèmes de santé, grave accident de route en Angleterre et la fameuse émission de la télévision suédoise – j’ai compris de mieux en mieux la route vers laquelle le Bon Dieu voulait me diriger. La puissance la plus forte dans ce monde n’est pas le diable, mais Dieu. Et par la Mère de Dieu j’ai reçu énormément d’aide. Ces difficultés ont rendu ma foi encore plus forte. Ainsi je remercie Dieu aujourd’hui pour tout ce qui est arrivé…
LPL : Et la Suède, qu’est-ce qu’il en adviendra ?
Abbé Sandmark : Je pense que nous devons être très humbles et chercher la manièrede savoir comment Dieu veut cette nouvelle mission de la Suède.
Aujourd’hui il n’y a pas beaucoup de Catholiques de la Tradition en Suède, et il faudra bien recommencer à partir de presque zéro. C’est un grand défi, un vaste chantier qui s’ouvre devant nous.
Nous ne pouvons attendre aucune aide de la High Church dans l’Eglise Suédoise, car peu de gens appartiennent à ce groupe, et je pense que sous 25 ans il n’y aura plus aucune église luthérienne ouverte en Suède. Cette « secte » a trahi Notre Seigneur par des mariages homosexuels, des pasteurs féminins etc. et ils ne trouveront plus aucune protection devant Dieu.
Nous devons nous préparer à aider tous ces gens qui quitteront la « secte » et les aider à devenir des Catholiques de la Tradition par catéchèse et conversion.
LPL : Vous voudriez mettre votre future mission sous quel patronage ou quel enseigne ?
Abbé Sandmark : Puisque j’ai trouvé la Sainte Vierge Marie et que je l’aime vraiment, je voudrais confier la future mission en Suède à son commandement. Elle est plus forte qu’aucune armée rangée en bataille.
Un petit monastère catholique traditionnel en Suède serait quelque chose d'extrêmement important, une sorte de « centre vital » pour toute la Scandinavie.
Sub tuum praesidium confugimus, sancta Dei Genitrix !
LPL: Merci Monsieur l’abbé, et que Dieu et la Très Sainte Vierge Marie vous protègent ainsi que la nouvelle mission de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X en Suède !
Traduction UNEC.
Merci à Winfried et Geneviève WERMELING
qui ont recueilli ce précieux rémoignage.
N.B. : presque 3 semaines après son ordination de prêtre catholique au séminaire FSSPX de Zaitzkofen en Allemagne, nous avons pu réaliser une interview exclusive pour La Porte Latine avec l’abbé Sten Sandmark, ancien pasteur luthérien suédois.
LPL : Quelle était votre vie il y a 10 ans ?
Abbé Sandmark : Pendant les dernières 10 années j’ai été d’abord vicaire à Nas, Dalarua (1999 à 2002), puis curé à Oskarshamn (2002-2006), dans l’Eglise Luthérienne d’Etat suédoise.
L'église luthérienne d'Oskarshamn où officiait l'ancien pasteur Sandmark
LPL : A un moment donné vous avez commencé à porter l’habit augustinien ?
Abbé Sandmark : Nous, c’est-à-dire cinq hommes, avons pris l’habit augustinien en 1994, et le Père Lennart (décédé en 2002) et moi avons prononcé nos vœux perpétuels en 1997. Nos trois vœux n’ont jamais été reconnus par l’Eglise Luthérienne, et la plupart du clergé luthérien souhaitent vivre tranquillement comme des non-Chrétiens « normaux ». J’avais aussi peu de contacts que possibles avec cette nomenclatura.
LPL : Vous aviez des contacts avec l’Eglise Catholique en Suède ?
Abbé Sandmark : Mon premier contact avec l’Eglise Catholique en Suède remonte en 1965 quand j’ai assisté à des messes tridentines, mais à partir de 1967/68 ils commençaient avec la nouvelle messe et je l’ai trouvée plus laide et ennuyeuse que la messe luthérienne de la High Church.
En 1995 j’avais mon premier contact avec l’évêque catholique Mgr Brandenburg et plus tard avec l’actuel évêque Mgr Arborelius, mais les deux souhaitaient que je reste dans l’Eglise Luthérienne et que je ne me convertisse pas à l’Eglise Catholique.
LPL : Lors de ce pèlerinage de l’UNEC en Suède, en 2005, qu’est-ce qui s’est passé ?
Abbé Sandmark : Grâce à la visite des pèlerins de France à Oskarshamn en 2005 j’ai trouvé soudainement un contact avec l’Eglise Catholique. J’ai trouvé une porte qui était ouverte.
J’ai visité Paris, Ecône, Menzingen et Zaitzkofen et trouvé des endroits et des personnes avec une foi catholique profonde. Ma dernière messe luthérienne était le 16 juillet 2006 et ma conversion vers la foi Catholique le 30 juillet 2006 à Paris. C’était un grand jour, car pour la première fois dans ma vie j’ai pu recevoir la communion « réelle ».
LPL : Cette nouvelle vie, c’était d’abord l’étude de la théologie catholique en République Fédérale d'Allemagne ?
Abbé Sandmark : Oui, une nouvelle vie commençait, et j’avais à utiliser mon latin et mon allemand que je n’avais plus utilisés depuis 1968. Suivirent trois dures années d’étude, mais c’étaient des années nécessaires pour ma préparation d’une vie future comme prêtre catholique en Suède. Oui, des années dures, mais aussi des années remplies d’une grande joie. Toutes ces merveilleuses personnes rencontrées à Zaitzkofen me manqueront quand je commencerai mon travail à Bristol en Angleterre – tremplin pour la Scandinavie - en août 2010.
LPL : Le diable s’est manifesté pour s’opposer à votre conversion ?
Abbé Sandmark : A travers une multitude de problèmes - les articles critiques dans les média, mes problèmes de santé, grave accident de route en Angleterre et la fameuse émission de la télévision suédoise – j’ai compris de mieux en mieux la route vers laquelle le Bon Dieu voulait me diriger. La puissance la plus forte dans ce monde n’est pas le diable, mais Dieu. Et par la Mère de Dieu j’ai reçu énormément d’aide. Ces difficultés ont rendu ma foi encore plus forte. Ainsi je remercie Dieu aujourd’hui pour tout ce qui est arrivé…
LPL : Et la Suède, qu’est-ce qu’il en adviendra ?
Abbé Sandmark : Je pense que nous devons être très humbles et chercher la manièrede savoir comment Dieu veut cette nouvelle mission de la Suède.
Aujourd’hui il n’y a pas beaucoup de Catholiques de la Tradition en Suède, et il faudra bien recommencer à partir de presque zéro. C’est un grand défi, un vaste chantier qui s’ouvre devant nous.
Nous ne pouvons attendre aucune aide de la High Church dans l’Eglise Suédoise, car peu de gens appartiennent à ce groupe, et je pense que sous 25 ans il n’y aura plus aucune église luthérienne ouverte en Suède. Cette « secte » a trahi Notre Seigneur par des mariages homosexuels, des pasteurs féminins etc. et ils ne trouveront plus aucune protection devant Dieu.
Nous devons nous préparer à aider tous ces gens qui quitteront la « secte » et les aider à devenir des Catholiques de la Tradition par catéchèse et conversion.
LPL : Vous voudriez mettre votre future mission sous quel patronage ou quel enseigne ?
Abbé Sandmark : Puisque j’ai trouvé la Sainte Vierge Marie et que je l’aime vraiment, je voudrais confier la future mission en Suède à son commandement. Elle est plus forte qu’aucune armée rangée en bataille.
Un petit monastère catholique traditionnel en Suède serait quelque chose d'extrêmement important, une sorte de « centre vital » pour toute la Scandinavie.
Sub tuum praesidium confugimus, sancta Dei Genitrix !
LPL: Merci Monsieur l’abbé, et que Dieu et la Très Sainte Vierge Marie vous protègent ainsi que la nouvelle mission de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X en Suède !
Traduction UNEC.
Merci à Winfried et Geneviève WERMELING
qui ont recueilli ce précieux rémoignage.