SOURCE - summorum-pontificum.fr - 13 juillet 2010
Le cardinal Canizares, préfet de la Congrégation du Culte divin et de la discipline des sacrements, a accordé un entretien à Die Tagespost, dans lequel il revient très largement sur le Motu Proprio Summorum Pontificum. Même si sur le fond cet entretien n’apporte rien de véritablement nouveau, il faut noter que la question de la place de la messe selon la forme traditionnelle du rite romain est traitée par celui qui est en charge de la liturgique au niveau de l’Église universelle et non simplement par un des membres de la Commission Ecclesia Dei. Ce type de déclaration se multipliant, on peut y voir malgré tout, dans le flou général qui demeure, la volonté du Saint-Siège de donner toute sa place à la liturgie traditionnelle.
Dans cet entretien, le cardinal Canizares estime que même si le climat n’a pas fondamentalement changé par rapport à l’époque de la publication du Motu Proprio, la compréhension de l’importance de la liturgie et de son enracinement dans la Tradition a augmenté. Il estime que ce fait servira au renouveau liturgique, confirmant ainsi que le Pape Benoît XVI n’a pas abandonné l’idée du cardinal Ratzinger d’un nouveau mouvement liturgique, dont la Réforme de la Réforme serait un élément. Il reprend évidemment l’idée qu’il n’y a qu’un seul rite latin, avec ses deux formes, idée qui vient du Motu Proprio, mais qui demanderait une plus grande démonstration historico-liturgique. On sent la volonté de Rome de sauver l’idée d’une continuité liturgique et d’un développement organique de la liturgie. D’où les répétitions du cardinal Canizares sur l’importance de l’herméneutique de continuité. Mais celle-ci se vérifie-t-elle vraiment dans la liturgie ? On sait que la même question est désormais posée concernant le Concile lui-même.
En réponse à une question sur l’exemple de Toulon, le cardinal n’hésite pas à saluer Mgr Rey et son action de formation des séminaristes aux deux formes du rite. C’est un bel encouragement pour l’évêque de Fréjus-Toulon et il serait certainement bien que cet encouragement se manifeste également par un signe plus concret et plus important venant de l’autorité suprême. Il serait aussi nécessaire que fort d’un tel encouragement les évêques « romains » cessent de se replier dans une hésitation politique et demandent eux aussi, à l’instar de leurs collègues moins « romains » des nominations épicopales plus romaines et pour tout dire, plus « motu proprio ». Il y a chez nos bons évêques une consternante absence de volonté et de stratégie politiques.
Le cardinal Canizares estime également que l’ancien rite donne une place plus grande au sacré et à la grandeur de Dieu, répondant ainsi à l’état de sécularisation. C’est assurément un net progrès dans le discours, surtout que cette approche est répétée dans les milieux romains. Elle évite pourtant le problème doctrinal, en revenant sur l’idée d’un Concile Vatican II qui ne serait toujours pas appliqué.
Il confirme la nécessité pour les prêtres de savoir célébrer la forme extraordinaire et indique clairement que le travail de sa congrégation est de promouvoir un nouveau mouvement liturgique, qui offrira notamment des célébrations dignes. Selon nos informations, on peut s’attendre dans les prochains mois à un document précisant concrètement ces aspects.
Dans cet entretien, le cardinal Canizares estime que même si le climat n’a pas fondamentalement changé par rapport à l’époque de la publication du Motu Proprio, la compréhension de l’importance de la liturgie et de son enracinement dans la Tradition a augmenté. Il estime que ce fait servira au renouveau liturgique, confirmant ainsi que le Pape Benoît XVI n’a pas abandonné l’idée du cardinal Ratzinger d’un nouveau mouvement liturgique, dont la Réforme de la Réforme serait un élément. Il reprend évidemment l’idée qu’il n’y a qu’un seul rite latin, avec ses deux formes, idée qui vient du Motu Proprio, mais qui demanderait une plus grande démonstration historico-liturgique. On sent la volonté de Rome de sauver l’idée d’une continuité liturgique et d’un développement organique de la liturgie. D’où les répétitions du cardinal Canizares sur l’importance de l’herméneutique de continuité. Mais celle-ci se vérifie-t-elle vraiment dans la liturgie ? On sait que la même question est désormais posée concernant le Concile lui-même.
En réponse à une question sur l’exemple de Toulon, le cardinal n’hésite pas à saluer Mgr Rey et son action de formation des séminaristes aux deux formes du rite. C’est un bel encouragement pour l’évêque de Fréjus-Toulon et il serait certainement bien que cet encouragement se manifeste également par un signe plus concret et plus important venant de l’autorité suprême. Il serait aussi nécessaire que fort d’un tel encouragement les évêques « romains » cessent de se replier dans une hésitation politique et demandent eux aussi, à l’instar de leurs collègues moins « romains » des nominations épicopales plus romaines et pour tout dire, plus « motu proprio ». Il y a chez nos bons évêques une consternante absence de volonté et de stratégie politiques.
Le cardinal Canizares estime également que l’ancien rite donne une place plus grande au sacré et à la grandeur de Dieu, répondant ainsi à l’état de sécularisation. C’est assurément un net progrès dans le discours, surtout que cette approche est répétée dans les milieux romains. Elle évite pourtant le problème doctrinal, en revenant sur l’idée d’un Concile Vatican II qui ne serait toujours pas appliqué.
Il confirme la nécessité pour les prêtres de savoir célébrer la forme extraordinaire et indique clairement que le travail de sa congrégation est de promouvoir un nouveau mouvement liturgique, qui offrira notamment des célébrations dignes. Selon nos informations, on peut s’attendre dans les prochains mois à un document précisant concrètement ces aspects.