Le long chemin du ralliement pour les "Rédemptoristes Transalpins" |
9 août 2008 - dici.org |
Résumé : La communauté des Rédemptoristes Transalpins - qui vivent depuis 1999 sur la petite île de Papa Stronsay, dans l’archipel des Orcades, au nord de l’Ecosse, et qui ont également une implantation à Christchurch, en Nouvelle-Zélande -, a entrepris des démarches pour se réconcilier avec Rome... La communauté des Rédemptoristes Transalpins - qui vivent depuis 1999 sur la petite île de Papa Stronsay, dans l’archipel des Orcades, au nord de l’Ecosse, et qui ont également une implantation à Christchurch, en Nouvelle-Zélande -, a entrepris des démarches pour se réconcilier avec Rome. Ces religieux, jusqu’à présent proches de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, avaient déjà fait savoir qu’ils obéiraient au pape en adoptant la prière réformée « pour les juifs » du Vendredi Saint. Dans un communiqué du 1er juillet, leur vicaire général, le Père Michael Mary Sim, annonce la levée des sanctions canoniques et l’établissement de la pleine communion avec Rome. Ce ralliement était en cours depuis le printemps 2008. Une formule d’adhésion exigée par la Commission Ecclesia Dei aurait été déposée le 18 juin entre les mains du cardinal Castrillon Hoyos. Selon une source proche du dossier, trois des prêtres rédemptoristes ont vu leurs sanctions levées, mais ils attendent encore le document romain qui officialisera cette réconciliation et qui établira le nouveau statut canonique de leur communauté. Il ne s’agit que d’un premier pas, ce que confirme l’évêché d’Aberdeen dont dépendent ces religieux. En effet, résumant les propos du chanoine Andrew Mann, vicaire général, The Scottish Catholic Observer déclare que les Rédemptoristes Transalpins « ne sont pas encore réconciliés avec l’Eglise catholique ». Le chanoine Mann reconnaît que les censures ecclésiastiques encourues, en raison de leur ordination illicite, sont « en passe d’être levées » à titre individuel pour trois prêtres de la communauté, mais il ajoute aussitôt que les objections de cette communauté à l’égard de l’Eglise vont beaucoup plus loin que la seule forme de la célébration de la messe, puisqu’elles portent sur « l’attitude de ces religieux à l’égard de l’enseignement du concile Vatican II, et que la solution de ces problèmes risque d’être particulièrement difficile ». Il souligne que Mgr Peter Moran, évêque d’Aberdeen a rappelé à aux Rédemptoristes qu’il y a encore un chemin épineux à parcourir car il s’agit de résoudre des questions complexes. Le 18 juillet, le Père Michael Mary, supérieur des « Transalpine Redemptorists » qui se font désormais appeler « The Sons of Holy Redeemer » (Les fils du Saint Rédempteur), a déclaré que les supérieurs des congrégations religieuses unies à la Fraternité Saint-Pie X ne pouvaient se prévaloir d’une « juridiction de suppléance », pas même celle de recevoir les vœux - simples ou perpétuels - des membres de leur communauté. Le journaliste américain John Vennari de Catholic Family News, a interrogé à ce sujet Mgr Bernard Fellay. Le supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X lui a répondu, le 22 juillet, que cette affirmation du Père Michael Mary le surprenait et qu’elle montrait bien le problème actuel de ce religieux. En effet, « lorsqu’on ne se rend plus compte de la crise dans l’Eglise, on ne peut que tomber dans de tels problèmes ». « La juridiction de suppléance est un terme large qui désigne le fait que lorsque le canal ordinaire de l’autorité ne remplit pas convenablement sa fonction, l’Eglise vient en aide », elle supplée. « Le Droit canon fait mention de cette juridiction de suppléance pour l’administration de certains sacrements. Elle peut facilement être étendue à d’autres situations lorsque l’acte d’une autorité ecclésiastique est posé en dehors de la voie normale de l’autorité, dans des circonstances particulières et spécialement à cause d’une défaillance humaine ». Car, « l’Eglise n’est pas une institution tyrannique ou légaliste. Lorsque le Droit canon dit que ‘le salut des âmes est la loi suprême’, il rappelle à chacun que là se trouve la raison même des lois et de l’autorité dans l’Eglise ». « D’où la juridiction de suppléance qui est donnée ad casum directement par l’Eglise pour assurer de façon plus certaine le salut des âmes. Et l’on peut évidemment appliquer ce principe aux communautés religieuses ». (Sources : Apic/Scottish Catholic Observer/ Catholic Family News) date : 9/8/2008 |