Les Cardinaux d’accord avec le Pape : « Bras ouverts pour les lefebvristes » - |
24 mars 2006 - Andrea Tornielli, Il Giornale – original en italien, traduction partielle par http://editionslebaptistere.free.fr |
Le dialogue avec l’Islam, la possibilité de résoudre le « mini –schisme » des lefevristes, mais aussi la valorisation des évêques émérites ont été les trois thèmes principaux de la rencontre de tous les cardinaux convoqués par Benoît XVI à la veille du Consistoire. Le Pape avait voulu les consulter en recréant le climat des congrégations générales qui, il y a un an, avaient précédé le Conclave. Benoît XVI a fait un bref discours aux cardinaux, réunis dans la salle du Synode, en mettant de côté le texte préparé, il a introduit l’agenda de la rencontre. Dans la matinée, les Cardinaux ont traité de la question des lefebvristes et celui des évêques émérites. Les interventions, une vingtaine au total, à la demande du Cardinal doyen Angelo Sodano, devaient durer quatre minutes («le mieux serait trois», avait dit le cardinal), mais tous n’ont pas respecté le temps. Le cardinal Dario Castrillon, qui a introduit le premier point, en décrivant l’état des négociations avec les disciples de Lefebvre - les traditionalistes qui critiquent le Concile et ses réformes - a parlé de la possibilité de les faire rentrer dans la pleine communion avec Rome en leur concédant la structure d’une « prélature » directement rattachée au Pape. Le débat a été vif : les cardinaux français Lustiger et Ricard, et le suisse Cottier ont écarté l’idée de la prélature, en préférant des formules moins engageantes faisant référence aux associations de laïcs. Le cardinal Bertone, ancien du Saint Office, s’est rappelé les entretiens passés avec la Fraternité lefebvristes, et, a mis l’accent sur la nécessité de bien définir les bases doctrinales de l’accord. Les Cardinaux ont tous affirmé que la réconciliation était souhaitable, toutefois beaucoup ont rappelé qu’elle nécessitait l’acceptation du Concile Vatican II par les lefebvristes. Le cardinal Francis Arinze a également posé le problème de l’étendue de l’Indult, afin de permettre aux traditionalistes en communion avec Rome de pouvoir utiliser plus facilement le missel de 1962. « L’Église attend les lefebvristes à bras ouverts », a déclaré à la sortie le cardinal Castrillon, visiblement satisfait. » |