SOURCE - antimodernisme.info - aout 2012
Le Chapitre de 2012 a maintenu le supérieur général de la Fraternité Saint Pie X dans ses fonctions. C’était son droit. Mais c’est aussi le droit du supérieur général de pouvoir démissionner. Il a des grâces d’état pour cela et aussi huit bonnes raisons.
1er fait : la ligne de crête fixée par Mgr Lefebvre
Le Chapitre de 2012 a maintenu le supérieur général de la Fraternité Saint Pie X dans ses fonctions. C’était son droit. Mais c’est aussi le droit du supérieur général de pouvoir démissionner. Il a des grâces d’état pour cela et aussi huit bonnes raisons.
1er fait : la ligne de crête fixée par Mgr Lefebvre
« Dans cette lettre du 17 avril, j’ai repris la démarche que Mgr Lefebvre avait faite en 1988. […] Il s’agissait de déclaration de ce type : ‘’Je reconnais que la nouvelle Messe est valide, si elle est célébrée avec l’intention de faire ce que fait l’Eglise.’’ Dans cette phrase, on ne dit pas qu’elle est mauvaise, puisque nous le disons tout le temps ! On dit en partant de l’autre versant de la ligne de crête : ‘’Elle est mauvaise, mais si elle est célébrée correctement, elle reste valide. » (Mgr Fellay, Brignoles le 4 mai 2012 – Nouvelles de Chrétienté n° 135)
Note : ces deux versions correspondent-elles vraiment à une et même
ligne de crête ? L’une est équivoque car incomplète (messe valide),
l’autre ne l’est pas (messe illégitime quoique valide) ! « On ne biaise
pas avec la vérité » déclarait l’abbé de Cacqueray, le lundi de
Pentecôte à Orléans ; Qu’on mette fin aux « finasseries diplomatiques »
confiait Mgr Tissier à Rivarol. En effet, le vocabulaire de l’ennemi
(rite ordinaire au lieu de messe illégitime et favorisant l’hérésie)
doit être dénoncé, car l’acceptation des mots prépare celle de la
pensée. On commence par ne plus dénoncer l’imposture, puis on la
banalise et enfin on l’accepte. De plus cette « ligne de crête » ne
correspond pas vraiment à celle de Mgr Lefebvre :
« Leurs idées à eux, c’est d’arriver à avoir l’autorité sur nous pour nous amener à accepter le concile et les réformes conciliaires. Ils n’ont pas changé d’un iota depuis le concile, au contraire ils sont d’autant plus forts qu’ils ont maintenant une certaine tradition à Rome. […] ils ne peuvent pas admettre dans leur esprit que nous jetions l’anathème sur tout ce qu’ils font. ‘’Mais enfin c’est la messe que je dit tous les jours’’ a dit le cardinal Ratzinger […] ‘’vous allez détourner les fidèles d’aller à ces messes ?’’ ce n’est pas moi qui ait répondu, c’est l’abbé Laroche : ‘’oui, elle est protestante’’. ‘’Oh ! si c’est comme ça que vous prenez les choses, la commission va avoir du travail…’’ qu’il a dit. Oui parce que pour eux, le travail de la commission ça va être de réaliser la réconciliation. […] Non, leur intention n’a pas changé parce que leurs principes n’ont pas changés. […] Pour eux, il n’y a qu’une Eglise, c’est l’Eglise Vatican II. » (Flavigny, le 11 juin 1988)
2e fait : les deux oubliés
Le 24 janvier 2009, Mgr Fellay faisait le communiqué suivant :
« L’excommunication des évêques sacrés par S. Exc. Mgr Marcel Lefebvre le 30 juin 1988, qui avait été déclarée par la Congrégation pour les évêques par un décret du 1er juillet 1988 et que nous avons toujours contestée, a été retirée par un autre décret de la même Congrégation en date du 21 janvier 2009, sur mandat du pape Benoît XVI. Nous exprimons notre gratitude filiale au Saint Père pour cet acte […]. »
Le décret pour la levée de l’excommunication Latae sententiae des
évêques de la Fraternité Saint Pie X, indique que Mgr Fellay, dans une
lettre du 15 décembre 2008, écrite au nom des trois autres évêques,
« sollicitait de nouveau la levée de l’excommunication ». Le même décret indique aussi que le « Pape Benoît XVI – sensible comme le serait un père au malaise spirituel manifesté par les intéressés à cause de la sanction d’excommunication, et confiant dans leur engagement, exprimé dans la lettre citée, de ne ménager aucun effort pour approfondir, lors des colloques nécessaires avec les Autorités du Saint-Siège, les questions qui restent en suspens, de manière à pouvoir parvenir rapidement à une solution pleine et satisfaisante du problème posé à l’origine – a décidé de reconsidérer la situation canonique des Évêques Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta, créée par leur consécration épiscopale. […] On souhaite que ce pas soit suivi de la réalisation rapide de la pleine communion avec l’Église de toute la Fraternité Saint-Pie X, témoignant ainsi une vraie fidélité et une vraie reconnaissance du Magistère et de l’autorité du Pape avec la preuve de l’unité visible. »[1]
Note : Le décret romain ne parle ni de Mgr de Castro Mayer ni de Mgr
Lefebvre. C’est tout à fait normal puisque le décret parle d’une levée
de la sanction et non d’un retrait. Il s’agit du pardon d’un « père »
pour des fils repentants souffrant d’un « malaise spirituel » venant du
« scandale de la division ». Or les morts ne peuvent pas demander
miséricorde ; seuls les vivants pouvaient faire l’objet de la clémence
papale. La joie du supérieur général et sa « gratitude filiale envers le
Saint Père » n’ont-elles pas été précipitées, déplacées et ambiguës ?
N’ont-elles pas été une concession envers les modernes et une
ingratitude envers ces deux géants de la foi qui continuent d’avoir
leurs mémoires flétries ? Avant d’aller prier sur la tombe de notre
fondateur, on devrait chercher à réparer cette injustice. D’autant plus
que celui qui les avait ‘’excommuniés’’, Jean-paul II, de sinistre
mémoire, a été (O ! imposture suprême !) ‘’béatifié’’ et porté sur les
autels. « Ce nouveau climat » peut-il vraiment, comme le pensait Mgr
Fellay, annoncer « bientôt la reconnaissance des droits de la Tradition
catholique » ?
3e fait : de la volonté propre
« Le chapitre est une personne morale représentant tout l’institut (chapitre général). […] le chapitre général a plus de pouvoirs que le supérieur général qu’il élit. Il peut porter des lois ou du moins prendre des mesures qui doivent rester en vigueur jusqu’au chapitre suivant. » (Naz, Traité de droit canonique, T 1, n° 816 § 1)
Or la volonté du Chapitre général de 2006, à propos des relations
avec Rome, était double : 1) « Au cas où un accord avec le Saint Siège
était sérieusement envisagé, un chapitre général extraordinaire serait
convoqué pour traiter de la question. » 2) « Les contacts » que la
Fraternité « entretient épisodiquement avec les autorités romaines »
n’ont pas pour but « d’arriver à un impossible "accord" purement
pratique. »[2] Or sur ces deux points le supérieur général a contredit
publiquement les volontés du Chapitre.
Note : Mgr Fellay, en ne s’arrêtant qu’à la signature du protocole de
1988, a négligé les conclusions de Mgr Lefebvre après 1988. Entre Rome
et Menzingen, tant que ce n’était pas ‘’oui’’, on rediscutait pour
aboutir à un accord « purement pratique ». Le signe de la Providence
ainsi suivi ou la volonté de Dieu recherchée n’était que dans un sens :
celui de la volonté propre du supérieur général. Pour cela, il a
repoussé ou sanctionné les voix opposées. Il s’est privé de conseils
avisés en gardant secrets les termes de la discussion, sous des
prétextes fallacieux (le secret permettait de dénoncer toute opposition,
comme étant fondée sur des rumeurs, mais nuisait à la confiance).
Puis Mgr Fellay a subi un échec à Rome le 13 juin 2012 (il n’a pas pu
signer) et un échec au chapitre général du 14 juillet 2012 qui, après
avoir utilisé les termes d’« union retrouvée », déclarait : « Nous avons
défini et approuvé des conditions nécessaires pour une éventuelle
normalisation canonique. Il a été établi que, dans ce cas, un chapitre
extraordinaire délibératif serait convoqué auparavant. » Or Mgr Fellay
et ses thuriféraires avaient répété, de manière péremptoire et
monotone : « la décision d’un accord appartient au seul supérieur
général ». Devant de tels faits, le supérieur général est-il encore à sa
place ?
4e fait : le bien commun de la Fraternité
« Qu’il soit noté au passage que nous n’avons pas cherché un accord pratique. Cela est faux. Nous n’avons pas refusé a priori, comme vous le demandez, de considérer l’offre du pape. Pour le bien commun de la Fraternité, nous préférions de loin la solution actuelle du statu quo intermédiaire, mais manifestement, Rome ne le tolère plus. » (Mgr Fellay aux trois évêques, lettre du 14 avril 2012)
Or les trois évêques avaient écrit :
« Monseigneur, MM. Les abbés, veuillez faire attention, vous conduisez la Fraternité à un point où elle ne pourra plus rebrousser chemin, à une division sans retour et, si vous aboutissez à un tel accord, à des puissantes influences destructrices qu’elle ne supportera point. Si jusqu’à présent les évêques de la Fraternité l’ont protégée, c’est précisément parce que Mgr Lefebvre a refusé un accord pratique. Puisque la situation n’a pas changé substantiellement, puisque la condition émise par le Chapitre de 2006 ne s’est nullement réalisée (changement doctrinal de Rome qui permettrait un accord pratique), écoutez encore votre Fondateur. »
Note : Menzingen avoue savoir où est le bien de la Fraternité, mais
reconnaît aussi ne pas le vouloir, préférant la volonté d’un pape
moderniste. N’est-ce pas là faire passer de pieux désirs avant la
défense de la Foi. Que se passe-t-il donc à la Maison généralice ?
Menzingen, terre d’Helvétie, peut-elle devenir une terre de félonie ? Il
y a quelque chose de fêlé dans tout cette manière de penser.
5e fait : le cas des trois autres évêques
Après la divulgation des correspondances épistolaires épiscopales,
Mgr Fellay, le 11 mai 2012, confiait à la presse américaine (CNS) : "Je ne peux pas exclure qu’il y ait une scission" de la FSSPX.
Le 16 mai 2012, un communiqué de la Cité du Vatican faisait savoir que
« étant donné la position par eux pris, les cas des trois autres évêques de la Fraternité devront être traité séparément et individuellement. » Le 8 juin 2012, Mgr Fellay déclarait à DICI (n°256), au sujet du refus de ses confrères d’un accord purement pratique : « Sur leur position, je n’exclus pas la possibilité d’une évolution. […] Je pense que si mes confrères voient et comprennent qu’en droit et en fait il y a dans la proposition romaine une véritable possibilité pour la Fraternité de « tout restaurer dans le Christ », malgré tous les troubles qui subsistent dans l’Eglise aujourd’hui, alors ils pourront réajuster leur jugement, – alors, c’est-à-dire avec le statut canonique en main et les faits sous les yeux. Oui, je le pense, je l’espère. »
Le 14 juin 2012, la Cité du Vatican, après avoir remis le projet de
la prélature personnelle à Mgr Fellay, faisait de nouveau savoir que
« la situation des trois autres évêques de la Fraternité sera traité
séparément et individuellement. » Mais le même jour, Menzingen indiquait
que lors de cette rencontre de deux heures entre Mgr Fellay et le
cardinal Levada : il n’avait « pas été question de la situation des
trois autres évêques de la Fraternité ».
Note : L’opposition de trois évêques était une difficulté à la
réalisation du projet de Menzingen. Mgr Fellay disait être persuadé de
la volonté du pape de nous reconnaître, sans nous dire à quel prix :
« Oui c’est le pape qui le veut. J’ai suffisamment d’éléments précis en
ma possession pour affirmer que ce que je dis est vrai... » (DICI,
n°256). Mais, le 14 juin, Menzingen découvre qu’il demeure « des
difficultés doctrinales » sur le « concile Vatican II et le Novus Ordo
Missae », ce qui empêcha Mgr Fellay de signer le document. Il est vrai
qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, mais comment
avoir pu donner sa préférence à ses « nouveaux amis à Rome »[3] contre
ses anciens et clairvoyants confrères dans l’épiscopat ? Surtout comment
avoir pu tenter ou accepter de régler le sort de la Fraternité sans les
trois évêques. Un confrère disait assez stupidement qu’en 18 ans de
supériorat Mgr Fellay n’avait jamais trahi et qu’on pouvait donc lui
faire confiance. Mais en 25 ans d’épiscopat, nos trois autres évêques
n’ont certainement jamais failli dans le bon combat ! Dans ce cas,
mépriser leur avis prudent et conforme au vœu du chapitre de 2006, si ce
n’était pas une trahison, c’était au moins une erreur gravissime.
6e fait : du flou artistique
« À propos de la réponse que j’ai envoyée le 17 avril à Rome (…) j’ai l’impression que cela convient. Chez nous, je pense qu’il faudra l’expliquer comme il faut, parce qu’il y a (dans ce document) des expressions ou des déclarations qui sont tellement sur la ligne de crête que si vous êtes mal tourné ou selon que vous mettez des lunettes noires ou roses, vous les voyez comme ceci ou cela. Alors il faudra qu’on vous explique bien que cette lettre ne change absolument rien à notre position. Mais que, si on veut la lire de travers, on arrivera à la comprendre de travers. » (Mgr Fellay, Brignoles le 4 mai 2012 – Nouvelles de Chrétienté n° 135)
Note : si on arrive à lire de travers la réponse de Mgr Fellay, c’est
qu’elle est ambiguë. Si elle convient à Rome, c’est qu’elle ne
représente plus la position de la Fraternité, car notre position ne peut
pas convenir doctrinalement à la Rome moderniste : refus de Vatican II
et de ses réformes, refus de la messe bâtarde de Paul VI, refus de la
‘’canonisation’’ de Jean-Paul II…
Mgr Fellay trouvait « que les autorités romaines » étaient « trop
pressées. On voudrait atteindre la pédale de frein, mais on ne sait pas
trop où elle est. » C’est pourtant simple : laissons tomber les
lunettes, noires ou roses, et appliquons pour de bon les directives de
notre fondateur et on peut être sûr que Rome va freiner net : « Si vous
n’acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de
parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de réformer le concile, en
considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n’y a pas
de dialogue possible. C’est inutile »[4] Autrement dit : « Cessez de
vous cogner contre le mur, vous verrez, vous aurez moins mal. Revenez à
la vraie foi, et tout ira mieux. » En tout cas, celui qui ne sait pas où
est la pédale de frein est inapte à conduire les autres et, pour plus
de sécurité, son permis devrait lui être retiré.
7e fait : Vatican II dans la Tradition
« Le pape dit que le concile doit être replacé dans la grande tradition de l’Église, qu’il doit être compris en accord avec elle. Ce sont des déclarations avec lesquelles nous sommes complètement d’accord, entièrement, absolument. » (CNS 11 mai 2012) ; « Beaucoup sont ceux qui comprennent le Concile de travers. […] Le Concile présente une liberté religieuse qui est une liberté très, très limitée ; […] Après les discussions, nous nous sommes rendu compte que les erreurs que nous croyions comme issues du concile en fait ne sont pas issus de lui mais de la commune interprétation qu’on en a fait de lui ». (Mgr Fellay, YouTube, Traditionalist leader talks about his movement, Rome)
Note : on est très loin du « j’accuse le Concile » de Mgr Lefebvre
comme « réponse nécessaire au ‘’j’excuse le Concile’’ du cardinal
Ratzinger ! »[5] Quand Mgr Fellay écrit : « L’entière tradition de la
foi catholique doit être le critère et le guide de compréhension des
enseignements du concile Vatican II lequel à son tour éclaire certains
aspects de la vie et de la doctrine de l’Eglise implicitement présents
en elle non encore formulés »[6], croit-il encore que Vatican II a été
un « contre syllabus » ? Un des participants aux discussions doctrinales
a révélé qu’une « quinzaine de formules d’adhésion » à tous les textes
du concile Vatican II avait été « successivement proposée » à la
Fraternité. Mais Mgr Fellay continuait de claironner « c’est le pape qui
veut vraiment cette reconnaissance canonique, il ne nous la propose pas
comme un piège. » (DICI n°256). A force de lire entre les lignes, on
finit par ne plus avoir les yeux en face des trous.
8e fait : depuis quand la vie est-elle sans difficulté ?
« Dans l’apostolat, la Fraternité Saint-Pierre ou les ecclesia Dei sont complètement sous le pouvoir des évêques. Ils n’ont donc aucune liberté. S’ils essaient d’ouvrir la bouche, immédiatement ils n’ont plus d’apostolat, c’est fini… ce n’est pas ce genre de solution qu’il faut pour nous. Il faut qu’on ait une véritable autonomie… j’ai suffisamment de paroles du pape qui montrent que c’est bel et bien sa volonté. » (Mgr Fellay, Brignoles le 4 mai 2012 – Nouvelles de Chrétienté n° 135) ; « Il reste vrai – comme c’est le droit de l’Eglise – que pour ouvrir une nouvelle chapelle ou fonder une œuvre, il serait nécessaire d’avoir la permission de l’ordinaire local. […] Ici ou là, cette difficulté sera réelle, mais depuis quand la vie est-elle sans difficulté ? » (Mgr Fellay, DICI n°256 du 8 juin 2012)
Note : quand un supérieur devant un problème si grave fait preuve
d’une telle légèreté et entretient un tel flou : on est stupéfié.
L’autonomie pour garder et vivre la foi catholique on l’a déjà, pas
besoin du bon vouloir d’un pape dont les faits et gestes respirent le
modernisme. « Nous ne sommes toujours pas d’accord doctrinalement, et
pourtant le pape veut nous reconnaître ! Pourquoi ? » se demande Mgr
Fellay naïvement. Parce que la démarche romaine est une manoeuvre pour
en finir avec notre insupportable résistance doctrinale. Saint Bernard,
écrivant filialement au pape Eugène III, avait raison : « c’est une
chose monstrueuse qu’un rang suprême et un caractère bas ».
Conclusion
En 1294, saint Pierre de Morone acceptait de devenir pape, sous le
nom de Pierre Célestin V. Mais il démissionna très vite. La Providence
et ses confrères lui avaient montré qu’il n’avait pas les qualités pour
remplir saintement sa charge. Pour sa sanctification et son salut, il
comprit qu’il devait se retirer. L’Eglise, qui le fête le 19 mai,
déclare dans sa liturgie : « O Dieu, qui avez élevé le bienheureux
Pierre Célestin à la dignité du souverain pontificat et qui lui avez
appris à mettre l’humilité au-dessus de cet honneur, accordez-nous la
grâce de mépriser à son exemple tous les biens de ce monde et de
parvenir au bonheur de posséder les récompenses promises aux humbles… »
Nous demanderons particulièrement cette grâce pour notre supérieur
général, pour son honneur et sa considération, pour son salut et sa
sanctification.
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[1] De la Congrégation pour les Évêques, le 21 janvier 2009.
[2] Cor Unum, n°85 octobre 2006.
[3] Cor Unum n° 101, mars 2012.
[4] Entretien à la revue Fideliter, en septembre 1988.
[5] Mgr Marcel Lefebvre, ils l’ont découronné, p. 233, Fideliter.
[6] Abbé Pflüger, conférence du 5 juin 2012 à
Saint-Joseph-des-Carmes. Rappelons pour mémoire que la version du
communiqué adressé à Rome le 15 décembre 2008, passée dans la presse et
devant être lu en public par les prêtres, disait : « Nous faisons nôtres
tous les conciles jusqu’à Vatican II au sujet duquel nous exprimons des
réserves », tandis que la version corrigée par Menzingen, suite aux
réclamations, mais niée par Rome, affirmait : « Nous acceptons et nous
faisons nôtres tous les Conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons
qu’émettre des réserves au sujet du concile Vatican II qui s’est voulu
un concile aux dires des papes Jean XXIII et Paul VI ‘’différent des
autres’’ ».