SOURCE - Credidimus Caritati - 7 juin 2013
Cette année 2013 a été placée par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X sous la protection de saint Joseph. Au cours de l’année 1989, Mgr Lefebvre prêchait devant ses prêtres sur le rôle et le pouvoir d’intercession du chaste époux de la Très Sainte Vierge Marie. Il livrait dans ces quelques propos une méditation particulièrement recueillie et admirative de ce père nourricier qui commande sans se perdre en paroles, qui vit profondément uni à celui qui est à la fois son fils et son Dieu. Le fondateur de la Fraternité, bien qu’il n’ait jamais foulé le sol de la Terre Sainte, fait entrer ses interlocuteurs dans l’intimité de la Sainte Famille à Nazareth avec un réalisme qui permet de sonder dans une petite mesure le mystère divin.
Cette année 2013 a été placée par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X sous la protection de saint Joseph. Au cours de l’année 1989, Mgr Lefebvre prêchait devant ses prêtres sur le rôle et le pouvoir d’intercession du chaste époux de la Très Sainte Vierge Marie. Il livrait dans ces quelques propos une méditation particulièrement recueillie et admirative de ce père nourricier qui commande sans se perdre en paroles, qui vit profondément uni à celui qui est à la fois son fils et son Dieu. Le fondateur de la Fraternité, bien qu’il n’ait jamais foulé le sol de la Terre Sainte, fait entrer ses interlocuteurs dans l’intimité de la Sainte Famille à Nazareth avec un réalisme qui permet de sonder dans une petite mesure le mystère divin.
« Il ne faut pas négliger la dévotion à saint Joseph parce que saint Joseph a fait l’objet d’un choix extraordinaire. Dieu ne lui a pas donné un rôle comme celui de la Très Sainte Vierge Marie mais il lui a cependant donné un rôle extraordinaire en lui confiant ce qu’il a de plus cher, la Vierge Marie et Notre Seigneur, pendant trente ans ! Pendant trente ans saint Joseph a été responsable et chef, il a eu une autorité paternelle sur la Très Sainte Vierge Marie et sur Notre Seigneur, et sur Dieu, vraiment ! Saint Joseph a commandé le Bon Dieu ! Il est bien le seul ! Un choix absolument extraordinaire parmi les hommes. Quel homme peut dire : « J’ai commandé Dieu ?»
« On ne sait pas ce qui s’est passé à Nazareth, malheureusement, on n’a aucun détail, mise à part la fugue de Notre Seigneur au milieu des docteurs, mais sinon on ne sait rien de ce qui s’est passé. Cependant, on peut très raisonnablement supposer que Notre Seigneur a travaillé avec saint Joseph pendant une bonne quinzaine d’années, en l’aidant dans son travail. Donc il était constamment avec saint Joseph, et autant qu’on peut en juger, c’est saint Joseph qui donnait les ordres ! Chose inimaginable!
« Pour la sainte Vierge et pour saint Joseph, ils ont dû avoir, non pas des problèmes de conscience mais se dire : « Cette personne avec laquelle nous sommes, c’est Dieu, c’est lui qui nous a faits, c’est lui qui nous entretient dans notre existence, c’est lui qui nous connaît beaucoup mieux que nous nous connaissons nous-mêmes puisque c’est lui qui nous a faits, c’est lui qui connaît nos pensées avant même que nous les exprimions, avant même que nous les ayons pensées, Dieu sait déjà ce que nous pensons et ce que nous allons penser. Il connaît tout, il sait tout de nous, cet enfant grand comme ça.»
« Imaginez votre comportement de savoir saint Joseph et la Sainte Vierge dont le bon Dieu leur a donné les grâces particulières pour se comporter avec Notre Seigneur à la fois dans l’adoration, dans la discrétion, et en même temps dans un esprit très naturel. Il n’est pas possible que le Bon Dieu leur ait fait ces grâces et en même temps les ait mis dans cette espèce de contrainte et de gêne continuelle vis-à-vis de Notre-Seigneur. Ils ont agi très simplement, comme s’il était leur enfant. Mais en même temps ils ne pouvaient pas nier qu’ils avaient Dieu au milieu d’eux. Grand mystère ! Mystère incroyable, invraisemblable. Enfin cela leur donnait à tous les deux une dignité qui dépasse tous les dignités. Donner à une pauvre créature comme saint Joseph le droit et le devoir de commander la Très Sainte Vierge et Notre Seigneur lui-même. Et quand il a dit : « Eh bien, partons en Egypte » ! La Sainte Vierge n’a pas hésité un instant, elle a obéi, on est parti en Egypte. « On rentre à Nazareth ! » Et on est rentré à Nazareth ! « On part pour Jérusalem au moment de la prière, au moment de la Pâque, on part à Jérusalem !»
« Alors saint Joseph avait un pouvoir, pouvoir sur Notre Seigneur, ce pouvoir qu’il a eu sur terre comme le bienheureux L.-M. de Montfort le dit pour la Très Sainte Vierge : Dans une certaine mesure, saint Joseph garde un peu ce pouvoir au Ciel en souvenir de ce pouvoir que le Bon Dieu lui a donné sur la Terre. Donc saint Joseph a certainement une puissance d’intercession extraordinaire. Il semble qu’apparemment on n’ait pas suffisamment donné à saint Joseph la place dans les dévotions qui lui revient, parce que c’est néanmoins un fait exceptionnel : il n’y a aucun homme qui puisse se prévaloir d’avoir été intime et en même temps avoir eu un pouvoir sur Dieu lui-même.
« Alors n’hésitons pas nous aussi à confier un peu notre apostolat à saint Joseph, à confier nos pensées, nos soucis. On a l’habitude de confier nos soucis matériels, mais je pense que ce n’est pas suffisant. Saint Joseph peut faire plus ! Confions les soucis de notre apostolat, parce que saint Joseph a également gardé le célibat, il est demeuré vierge. Alors confions-lui aussi notre vertu et demandons à saint Joseph de nous aider à rester comme lui, aussi pur que lui, aussi parfait, dans la mesure du possible, que lui.»