19 décembre 2014

[Jérôme Bourbon - Rivarol] La crèche de Noël, notre unique espérance !

SOURCE - Jérôme Bourbon - Rivarol - 24 décembre 2014

Avis aux activistes gays qui cherchent du travail : allez frapper à la porte de Marine Le Pen ! La tenancière de la cage aux folles vous prendra aussitôt dans son cabinet ou fera de vous un assistant parlementaire avec une très bonne rémunération ! A peine le fondateur de Gay-Lib, Sébastien Chenu, par ailleurs organisateur et maître d’œuvre de l’Europride 2013 à Marseille, était-il coopté par la présidente du FN à la tête d’un collectif culture — et que l’on voit désormais sur tous les plateaux télé pour porter la parole du FN — que l’on apprenait qu’un mannequin, Julien Odoul, ayant fait la une de magazines homosexuels masculins militants, l’un français, Têtu, l’autre allemand, Gab, en étant dénudé, rejoignait le cabinet de Marine Le Pen où, n’en doutons pas, il n’aura aucun mal à se faire des amis. La virago « qui a toujours fréquenté la nuit gay » (dixit le journaliste Nicolas Lebourg) a manifestement un faible pour les mannequins posant pour un public inverti. Aux municipales de mars dernier, elle avait propulsé comme tête de liste dans le IIIe arrondissement de Paris un certain Bruno Clavet, qui avait posé en slip de manière plus que suggestive deux ans plus tôt à New York pour une marque de sous-vêtements. 

Jusqu’à ces derniers jours Julien Odoul proposait ses services sur un site Internet : « Je suis ouvert et prêt à étudier toute proposition sérieuse et rémunérée (photos, clips, vidéos, etc.) Habitant Paris, je peux me déplacer si les frais de transport sont pris en charge. Contactez-moi vite. » L’homme se disait disponible pour des photos rémunérées « en lingerie, glamours ou érotiques ». Avec un tel CV il avait en effet tout pour entrer dans la garde rapprochée de Marine Le Pen et de Florian Philippot. Lequel, on le sait, n’a que peu goûté les révélations de Closerle montrant main dans la main avec un journaliste de télévision militant des droits des homosexuels « à coup d’articles et de vidéos ». Ce dernier, qui était pourtant en flouté dans les photos parues dans le magazine people, est encore plus indigné et vient d’envoyer une longue lettre ouverte à la directrice de Closer. « En me présentant comme le petit ami du vice-président du Front national, il apparaissait évident que mes sensibilités politiques seraient associées avec celles de ce parti. Ce n’est pas le cas et vous le saviez. Quant à l’anonymat que vous m’avez offert pour des raisons, je l’imagine, bien plus juridiques qu’altruistes, il est tout relatif. Et cela découle autant de la qualité des flous que de la nature même du corps de métier dans lequel j’évolue. Ça encore, vous le saviez. Dès lors, il apparaissait inévitable que je sois la cible de menaces de mort, d’une chasse à l’homme venant s’ajouter à la violence de cette exposition. » On en pleurerait presque ! Et ce militant LGBT de poursuivre ses lamentations : « Et que mon image soit marquée de façon indélébile au sein de ma profession. Vous deviez savoir cela également. (….) Vous m’avez presque ému sur Europe 1, dit-il à la directrice deCloser, à justifier votre article en invoquant l’égalité entre les couples, quelle que soit leur orientation sexuelle. Il était beau de voir une parole militante sortir de votre bouche, après avoir ébranlé la vie d’un « défenseur des droits des homosexuels », et ce, en toute connaissance de cause. En quelque sorte, cela revient à tirer à la carabine (sic !) sur un militant pacifiste pour ensuite clamer : « Il faut lutter contre les armes à feu, voici la preuve qu’elles sont dangereuses. » Avant de retourner dans l’anonymat auquel j’aspire, j’ai une dernière chose à vous dire. La vie personnelle stable et rangée (resic) dont je bénéficie m’est indispensable pour surmonter une épreuve aussi lourde. » Et voici la chute, tragique : « Il vous faudra sans doute un suicide pour que vous compreniez. Par chance pour vous, ça ne sera pas le mien. » Que le “compagnon” du gaulliste gay Philippot ne se fasse aucun souci : tous les réseaux activistes gays du FN — qui se sont déjà mobilisés pour Sébastien Chenu — se mettront volontiers en branle pour l’accueillir à bras ouverts. 

Si les habitués de la cage aux folles se délectent de la Gay Pride, ils n’aiment pas, mais alors pas du tout, ceux qui se réclament de près ou du loin du catholicisme et le font savoir… sans ménagement. Après que Minute eut annoncé le ralliement du fondateur de Gay Lib à Marine Le Pen, beaucoup de militants du FN ont réagi.Valeurs actuelles raconte : « Le siège du parti, à Nanterre, est submergé d’appels téléphoniques. Les courriers affluent, certains menacent de rendre leur carte ou de ne plus voter pour le FN… Rien n’y fait. Dans l’entourage de Marine Le Pen, on raille ces “cathos de merde” (sic) ». La tenancière de la cage aux folles est au diapason : « Chaque fois que le vice-président du parti, Louis Aliot, par ailleurs compagnon de Marine Le Pen, ou le nouveau secrétaire général, Nicolas Bay, s’inquiètent des accusations d’un “communautarisme” supposé de cadres homosexuels du FN, la présidente les rabroue :“Tu ne vas pas faire revenir les cathos intégristes !” » (Le Monde du 18 décembre 2014, article « Le FN pour tous » de Raphaëlle Bacqué) Voilà en quelle estime la direction du FN tient les catholiques ! A chacun d’en tirer les conséquences qu’il juge nécessaire ! Il est évident que Marine Le Pen déteste viscéralement les valeurs traditionnelles et la vie de famille. A Mots croisés sur France 2, le 8 janvier 2007, se prononçant pour le travail le dimanche, elle qui est milliardaire, avait osé déclarer : «, Je veux bien les arguments consistant à dire « la vie de famille, le dimanche… », mais je vais vous dire, la vie de famille, s’il s’agit de se regarder en chien de faïence pour se partager un poulet divisé en douze, je ne suis pas sûre que ce soit ça que les Français attendent. » Il est sûr que par son mode de vie et de pensée, celle que Sarkozy a comparée à un « déménageur » du fait de son côté “hommasse” se sentira toujours plus proche des habitués des saunas et discothèques gays, des backroms et des Gay Pride que du père de famille qui a une vie rangée, qui est fidèle à sa femme, qui sanctifie le dimanche et essaie d’élever chrétiennement ses enfants. Et il y a encore des naïfs pour croire que c’est cette virago illettrée, sans cœur, sans principe et sans honneur, qui va redresser la France ? De qui se moque-t-on ? Il faut vraiment avoir une cervelle de colibri pour penser que l’on puisse attendre quoi que ce soit de cette femme épouvantable.

Car, on ne le dira jamais assez, avant même d’être politique, économique ou sociale, la crise inouïe que nous vivons est d’abord et avant tout morale et spirituelle. Notre monde connaît un effondrement moral sans précédent qui atteint toutes les nations, toutes les familles, toutes les sociétés. La perte de la foi, générale depuis Vatican II, le délitement de la famille, la dissolution de la nation, le relativisme moral sont tels aujourd’hui que l’on reste sceptique quant à la possibilité d’une quelconque renaissance nationale ou européenne. Le mal est si profond, si universel, l’inversion des valeurs si répandue, les individus si corrompus qu’il est vain de croire non seulement bien sûr aux mirages électoraux mais aussi à une possibilité de relèvement par nos seules forces humaines. La société civile s’effondre, le cadre de l’univers s’ébranle, tout est sens dessus dessous. Et même ceux qui n’ont pas de convictions politiques et religieuses sentent confusément que l’on va dans le mur, s’inquiètent pour leurs enfants en se demandant, angoissés : quel monde va-t-on leur laisser ? Dans quelle société vont-ils vivre ? Toutes les structures sont vermoulues, faisandées, frelatées ; les chefs (ou ce qui en tient lieu) sont indignes et n’ont aucun sens du bien commun, aucune vision, aucune vertu. On ne saurait se fier ni aux partis politiques, ni aux syndicats, ni même aux actuels dignitaires religieux. Qui pourrait faire confiance et accorder le moindre crédit à un clown et un intrus comme Bergoglio, défenseur des gays, ami de la synagogue et grand visiteur de mosquées comme il l’a encore fait lors de son voyage en Turquie ? Et qui pourrait placer ses espoirs en ceux, fussent-ils ensoutanés, qui font la danse du ventre devant lui et n’ont d’autre obsession que de se placer sous sa dépendance pour se faire une petite place au soleil ?

Ces dernières semaines l’on a beaucoup parlé des crèches menacées à la fois par les laïcards de la Libre pensée et par certains mahométans excités. On a cru bon à grands renforts de media de bénir une crèche au Parlement européen, temple du mondialisme et assemblée où ont été votées sous forme d’amendements les premières dispositions en faveur des homosexuels et des transsexuels. Cette initiative est aussi déplacée que d’installer une crèche dans une maison close ! De même pourquoi en apporter une au siège de la Libre Pensée ? On ne donne pas des perles aux pourceaux ! Loin de tout cet activisme stérile, le mieux que nous ayons à faire, à l’heure où tout s’effondre et où les méchants révèlent chaque jour davantage leur perversité, c’est de placer toute notre espérance et toute notre joie dans cet Enfant de la crèche. Avec Lui l’on est sûr de n’être ni floué, ni trahi, ni abandonné. En cette veille de Noël, qu’Il nous donne la force nécessaire dans les combats et adversités d’aujourd’hui et de demain, qu’Il nous préserve avec sa grâce de la corruption générale et qu’Il revienne vite en gloire et en majesté « pour faire de ses ennemis un escabeau pour ses pieds ».

Jérôme BOURBON.
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Editorial du numéro de Noël de RIVAROL (en vente à partir du 24 décembre).