SOURCE - Credidimus Caritati - Bulletin du Séminaire International Notre-Dame Corédemptrice (FSSPX) - décembre 2014
Seigneur, donnez-nous des prêtres! Seigneur, donnez-nous beaucoup de saints prêtres! Telle est l'invocation récitée chaque jour au séminaire après le chapelet. Et le bon Dieu nous exauce. Après la neuvaine à l'Esprit-Saint récitée durant la semaine avant les ordinations, il semble que son Amour ne peut plus se retenir, et oubliant l'ingratitude et les péchés du monde, il ne refuse pas de nous donner plus de prêtres. Toutes les prières du monde chrétien portent du fruit dans notre église, ce 20 décembre, quand la très sainte Trinité forment trois nouveaux Christs sur la terre.
Seigneur, donnez-nous des prêtres! Seigneur, donnez-nous beaucoup de saints prêtres! Telle est l'invocation récitée chaque jour au séminaire après le chapelet. Et le bon Dieu nous exauce. Après la neuvaine à l'Esprit-Saint récitée durant la semaine avant les ordinations, il semble que son Amour ne peut plus se retenir, et oubliant l'ingratitude et les péchés du monde, il ne refuse pas de nous donner plus de prêtres. Toutes les prières du monde chrétien portent du fruit dans notre église, ce 20 décembre, quand la très sainte Trinité forment trois nouveaux Christs sur la terre.
En effet, le grand idéal de tous les séminaristes est de donner leur vie pour Dieu et pour les âmes, idéal qui les conduit à abandonner tant de choses, et qu'ils découvrent être, durant leur formation, une chose encore plus grande qu'ils ne pensaient. C'est pourquoi ils ont encore plus confiance en la Toute-puissante divine: «je puis tout en celui qui me fortifie!».
Et au terme de chaque année, cet idéal sublime devient réalité pour quelques-uns d'entre eux, modèles des autres, recevant l'onction qui les consacre à tout jamais au service de Notre-Seigneur. Combien d'espérances, de travaux et d'années passées en vue de ce jour. Saint Augustin disait que «Dieu qui t'a racheté sans toi, ne te sauvera pas sans toi», et nous avons un exemple dans ces jeunes prêtres de la collaboration de l'homme à l'œuvre de la Rédemption, secondant l'action de la grâce, en don- nant la meilleur réponse à l'attrait irrésistible du Sacré-Cœur.
Monsieur l'abbé Fernando Mönckeberg
Monsieur l'abbé Fernando Mönckeberg, 32 ans, né au Chili, entendit parler pour la première fois de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, à travers des cousins. Le temps passant, en quatrième année de ses études d'architecture, il put faire un échange universitaire en Italie, où son goût artistique lui fit comprendre la grandeur de l'esprit chrétien que avait édifié tant de merveilles. De retour à son pays, et déjà travaillant comme architecte, il voulut assister à une messe au prieuré de Santiago, ce qui fut suffisant pour ne plus l'abandonner. A ce sujet, il nous dit : « Je crois que deux choses attirèrent mon attention : la beauté de la liturgie (de fait la beauté est quelque chose d'important pour un architecte) et la prédication des prêtres (les brebis reconnaissent la voix du pasteur, dit Notre-Seigneur, et j'ai pu y reconnaître sa voix) ». Avec le temps, il fit connaître aux prêtres son désir de se consacrer à Dieu, et deux ans plus tard il entra au séminaire. En considérant cette étape de formation, il la qualifie de « temps rempli de grâce », en lequel « la Providence forme Notre-Seigneur en nos âmes » et en lequel nous acquérons « un regard d'unité en tout ce qui se rapporte à Dieu ».
Monsieur l'abbé Felipe de Echazù
Monsieur l'abbé Felipe de Echazù, 32 ans, est né en Argentine. Il est issu d'une famille consciente de la crise religieuse et connaissant l'action de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, mais qui vivait loin de nos prieurés. Il nous relate une anecdote de son enfance, alors que quelques camarades, voyant le piété de sa famille, lui demandèrent s'il voulait devenir prêtre, sa réponse fut : «Oui, si je trouve de bons prêtres!». Lorsqu'il put aller à l'université à Buenos Aires, sa mère lui conseilla d'aller à la messe au prieuré. Ce fut son premier contact avec la Fraternité et les bons prêtres qu'il recherchait. Il participa au groupe de jeunes du prieuré, appelé Legión Macabea, et en travaillant dans un tribunal national, après avoir étudié le droit, il désira se consacrer au service d'une autre justice, de la Justice (en majuscule). Il entra à l'année de pré-séminaire, appelée année d'humanités, et après 7 années supplémentaires d'études et de prières, il les résume ainsi : « le séminaire…le paradis sur terre, je ne peux rien dire d'autre».
Monsieur l'abbé Santiago Villanueva
Monsieur l'abbé Santiago Villanueva, 25 ans, né également en Argentine, naquit dans une famille fréquentant déjà la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, ce qui le préserva de nombreux dangers, le mit en contact avec de bons prêtres et de bonnes amitiés. Il n'avait pas pensé sérieusement à la vocation, jusqu'au jour où, sous le conseil d'un ami du prieuré, et ce avec très peu d'arguments, selon ce qu'il dit, il se résout à entrer à l'année d'humanités. L'abbé nous dit que : « une fois dans l'ambiance du séminaire, les choses vinrent naturellement et je fus convaincu (en réalité ce fut la grâce qui me convainquit) que nulle part ailleurs mon âme pourrait être aussi heureuse. Le séminaire est une authentique école de vie, où, en plus de l'étude sacrée et de la prière, on apprend à se forger dans la vertu, à se connaître soi-même, à voir les choses avec plus de sérénité, équité, et même, sagesse». Comme conseil aux jeunes, M. l'abbé dit deux choses : «premièrement, que toute vocation exige sacrifice y renoncement, et qu'ils ne se trompent pas en souhaitant la carrière idéale, avec le travail idéal et l'épouse idéale, et secondement, qu'ils ne s'effrayent pas en se posant la question de la vocation, parce que suivre Dieu de cette façon est une bénédiction, un trésor caché, un bonheur pour l'âme que uniquement ceux qui le vivent peuvent comprendre».