SOURCE - Abbé Alain Lorans, fsspx - DICI - 13 février 2015
Une centaine de cardinaux se réunit à Rome pour un consistoire, en fin de semaine. Il y sera question de la réforme de la curie réclamée par nombre d’entre eux, à la veille du conclave qui a élu le pape François. Déjà le projet de réorganisation des congrégations romaines rencontre des résistances, et l’on s’attend à des discussions aussi vives que lors du synode sur la famille, en octobre dernier. Voilà ce que disent gravement les vaticanistes. Et s’ils se trompaient ? Non pas sur les résistances qui sont déjà bien tangibles, mais sur le véritable enjeu de cette réforme.
Une centaine de cardinaux se réunit à Rome pour un consistoire, en fin de semaine. Il y sera question de la réforme de la curie réclamée par nombre d’entre eux, à la veille du conclave qui a élu le pape François. Déjà le projet de réorganisation des congrégations romaines rencontre des résistances, et l’on s’attend à des discussions aussi vives que lors du synode sur la famille, en octobre dernier. Voilà ce que disent gravement les vaticanistes. Et s’ils se trompaient ? Non pas sur les résistances qui sont déjà bien tangibles, mais sur le véritable enjeu de cette réforme.
Mgr Marcel Lefebvre pensait qu’avant toutes choses il fallait rendre à la Congrégation pour la doctrine de la foi sa prépondérance sur les autres dicastères, – elle-même étant entièrement au service de la foi dans son intégrité et son intégralité. Car tant que la préoccupation première du Vatican ne sera que la réorganisation administrative de ses divers services, la foi sera reléguée derrière les exigences pastorales et diplomatiques, après les nécessités œcuméniques et interreligieuses.
L’Eglise n’est pas une organisation internationale, comme l’ONU ; elle est le Corps mystique du Christ qui est sa tête. Ne pas mettre la foi au sommet de tout, ne pas « tout restaurer dans le Christ », c’est s’exposer à gérer un corps sans tête, – ce que les politiques nomment d’un euphémisme : une « gouvernance », plus ou moins autoritaire et arbitraire… Mais ce n’est plus le gouvernement de l’Eglise où le pape est le Vicaire du Christ. Pas plus, pas moins.
Le débat lors du prochain synode sur la famille serait beaucoup plus clair si la doctrine n’y était pas simplement rappelée pour mémoire, et si elle était le guide effectif de la pastorale du mariage.