SOURCE - FSSPX Actualités - 13 janvier 2018
En près de cinq ans de pontificat, François a fait davantage allusion au diable dans ses sermons ou écrits que ne l’ont fait ses prédécesseurs ces cinquante dernières années. Chez le pape argentin, le diable et sa capacité de division sont devenus des lieux communs de sa prédication.
En près de cinq ans de pontificat, François a fait davantage allusion au diable dans ses sermons ou écrits que ne l’ont fait ses prédécesseurs ces cinquante dernières années. Chez le pape argentin, le diable et sa capacité de division sont devenus des lieux communs de sa prédication.
Dès la première messe concélébrée dans la Sixtine avec les cardinaux au lendemain de son élection, le nouveau pape prévenait : « quand on ne confesse pas Jésus-Christ, c’est la mondanité du diable qu’on confesse ! »
Depuis, au fil des mois, François a souvent rappelé que « Satan est un séducteur » ; « c’est l’ennemi de tout homme et il est astucieux car il se présente comme quelqu’un de bien, mais son but, c’est de détruire ».
Le pape précise le mode d'action du démon : « lentement, dans notre vie, le diable fait évoluer nos principes pour nous porter à la mondanité » ; « il a deux armes puissantes pour tenter de détruire l’Eglise : les divisions et l’argent ».
Dernièrement, le 13 décembre 2017 dans son commentaire du Notre Père sur TV2000, François a rappelé que « le diable est bien une personne » avec laquelle « il ne faut pas essayer de discuter », car « il est plus intelligent que nous ».
Il serait intéressant de se demander si une religion devenue subitement accommodante avec le monde et ses maximes ne trahit pas l'influence de Satan. Après le concile Vatican II (1962-1965), marqué par l'aggiornamento qui voulut ouvrir le catholicisme à la modernité, le pape Paul VI avait entrevu l'action du père du mensonge à l'œuvre dans la sainte Eglise. Le 29 juin 1972, dans son homélie pour la fête des saints Pierre et Paul, il avait déclaré : « Devant la situation de l'Eglise d'aujourd'hui, nous avons le sentiment que par quelque fissure la fumée de Satan est entrée dans le peuple de Dieu. Nous voyons le doute, l'incertitude, la problématique, l'inquiétude, l'insatisfaction, l'affrontement... »
Pour démasquer complètement Satan, il convient d'identifier le vent révolutionnaire qui corrompt la foi, le culte et la morale et semble vouloir tout emporter dans son souffle. Seul le retour des successeurs de saint Pierre et de saint Paul à l’enseignement bimillénaire de l'Eglise et à la messe de toujours pourra dissiper les « fumées de Satan » qui se sont introduites jusque dans le sanctuaire.