SOURCE - Marie Malzac - La Croix - 12 janvier 2018
Sur son site, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X a indiqué lundi 8 janvier que se tiendrait cet été en Suisse son quatrième chapitre général, au cours duquel ses responsables devront élire le Supérieur général et ses deux assistants.
Sur son site, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X a indiqué lundi 8 janvier que se tiendrait cet été en Suisse son quatrième chapitre général, au cours duquel ses responsables devront élire le Supérieur général et ses deux assistants.
Près de 50 ans après sa fondation et 30 ans après le schisme de Mgr Marcel Lefebvre, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) tiendra du 11 au 21 juillet son quatrième chapitre général à Écône, la ville suisse où se trouve son séminaire international.
Cette assemblée, qui réunit tous les douze ans les membres du conseil général de la Fraternité, les supérieurs des séminaires et des districts ainsi que les prêtres les plus anciens, doit élire son nouveau supérieur général ainsi que ses deux assistants, a précisé « La Porte Latine », le site officiel du district de France de la FSSPX.
Le chapitre général est « surtout » l’occasion de « vérifier que les statuts sont fidèlement appliqués, toujours dans l’esprit qui a présidé à la fondation », indique le site. Pour cela, plusieurs aspects de la vie de la société seront passés en revue : « vie commune et liturgique, apostolat et administration, sanctification des membres, combat de la foi ».
Un chapitre dit d’affaires s’était tenu en 2012, à mi-mandat, pour faire le point sur la vie de la société.
« Il s’agit de savoir si nous sommes bien fidèles à la principale mission de la FSSPX, à savoir la sanctification du clergé », rappelle à La Croix l’abbé Christian Bouchacourt, supérieur du district de France. Les relations avec Rome seront bien sûr au cœur des discussions. « D’ailleurs, dès qu’un nouveau supérieur est élu, la décision est immédiatement transmise au Vatican », indique-t-il. Canoniquement, le vote doit même être ratifié par les autorités romaines…
« Tensions apaisées »
Supérieur depuis 24 ans, Mgr Bernard Fellay, âgé de 59 ans, peut en théorie prétendre à un troisième mandat. Il n’y a aucun candidat déclaré et le prochain supérieur doit être choisi parmi les membres perpétuels de la congrégation.
Après une série de déclarations de Mgr Fellay il y a quelques mois allant dans le sens d’un rapprochement avec le Vatican et les vives oppositions que ses propos avaient suscités dans une partie des rangs de la FSSPX, le calme semble revenu. « En fin de mandat, ce n’est pas le moment des grandes décisions, il y a un certain attentisme », observe l’abbé Bouchacourt, pour qui les « tensions sont apaisées ».
En mai 2017, la fraternité avait même relevé de leurs fonctions plusieurs prêtres s’étant montrés hostiles à la politique « d’ouverture » de la hiérarchie lefebvriste. Cela avait notamment été le cas de l’abbé Patrick de La Rocque, curé de l’emblématique paroisse Saint-Nicolas-du-Chardonnet, en plein cœur de Paris, « occupée » par la FSSPX depuis 1977.
La FSSPX revendique aujourd’hui en France 170 prêtres, 35 prieurés et scolarise plus de 2 200 garçons dans ses écoles.