SOURCE - Abbé de Cacqueray, fsspx - Lettre à Nos Frères Prêtres - septembre 2009
Le 4 mai 2007, le propriétaire de la chapelle que la communauté catholique traditionnelle d’Amiens louait depuis plusieurs décennies avertissait cette dernière que le bail cesserait le 30 juin, l’ensemble immobilier venant d’être vendu. La communauté se retrouvait ainsi brutalement à la rue.
Des démarches furent entreprises auprès du bailleur, qui n’aboutirent qu’à une courte prolongation du bail. De mon côté, fort du prêt d’une chapelle à la communauté traditionnelle locale par l’évêque de Toulouse après l’explosion AZF, je me tournais vers l’évêché d’Amiens pour solliciter un tel prêt provisoire d’un lieu de culte. Le Motu Proprio Summorum Pontificum n’était pas encore paru, et c’est uniquement des motifs de charité et d’entraide que nous invoquions pour ce prêt.
Les premiers contacts avec le vicaire général, mandaté par l’évêque, furent positifs, des solutions s’élaboraient. Malheureusement, au sortir de l’été, pour une raison inexplicable, l’évêque d’Amiens nous opposa un refus définitif et farouche. Depuis ce temps-là, malgré nos demandes incessantes, malgré l’intervention répétée de hautes autorités ecclésiastiques, l’évêque d’Amiens a constamment refusé de mettre quelque local que ce soit à notre disposition. Et depuis vingt mois, la communauté traditionnelle d’Amiens célèbre chaque dimanche la messe dehors, qu’il pleuve ou qu’il vente.
Or, nous apprend triomphalement La Croix du 20 mai 2009, dans le diocèse voisin, celui de Beauvais-Noyon-Senlis, la situation est toute différente : là on accueille les « frères qui ne sont pas en pleine communion », là on ouvre les portes de la cathédrale.
« Les Églises réformées de la région parisienne, écrit en effet le quotidien catholique, ont réuni dimanche 1500 fidèles à Noyon, la ville natale de Jean Calvin, pour les cinq cents ans de sa naissance. Point d’orgue du rassemblement : pour la première fois, l’évêché a accepté qu’un culte réformé soit célébré dans la cathédrale de la ville. Le père Bruno Daniel, archiprêtre de la cathédrale, salue l’assistance : “En un seul jour, l’ouverture de la cathédrale manifeste le chemin que nous avons su faire ensemble en quarante ans d’oecuménisme”. »
Il y a donc bien deux poids et deux mesures, et ceci au seul détriment des catholiques de Tradition, traités plus sévèrement que les protestants. Jusqu’à quand ?
Le décret du 21 janvier exprime, de la part du Pape, la volonté d’un nouvel esprit à l’égard de la Fraternité Saint-Pie X. Quand cela commencera-t-il à exister en France ?
Abbé Régis de CACQUERAY
Des démarches furent entreprises auprès du bailleur, qui n’aboutirent qu’à une courte prolongation du bail. De mon côté, fort du prêt d’une chapelle à la communauté traditionnelle locale par l’évêque de Toulouse après l’explosion AZF, je me tournais vers l’évêché d’Amiens pour solliciter un tel prêt provisoire d’un lieu de culte. Le Motu Proprio Summorum Pontificum n’était pas encore paru, et c’est uniquement des motifs de charité et d’entraide que nous invoquions pour ce prêt.
Les premiers contacts avec le vicaire général, mandaté par l’évêque, furent positifs, des solutions s’élaboraient. Malheureusement, au sortir de l’été, pour une raison inexplicable, l’évêque d’Amiens nous opposa un refus définitif et farouche. Depuis ce temps-là, malgré nos demandes incessantes, malgré l’intervention répétée de hautes autorités ecclésiastiques, l’évêque d’Amiens a constamment refusé de mettre quelque local que ce soit à notre disposition. Et depuis vingt mois, la communauté traditionnelle d’Amiens célèbre chaque dimanche la messe dehors, qu’il pleuve ou qu’il vente.
Or, nous apprend triomphalement La Croix du 20 mai 2009, dans le diocèse voisin, celui de Beauvais-Noyon-Senlis, la situation est toute différente : là on accueille les « frères qui ne sont pas en pleine communion », là on ouvre les portes de la cathédrale.
« Les Églises réformées de la région parisienne, écrit en effet le quotidien catholique, ont réuni dimanche 1500 fidèles à Noyon, la ville natale de Jean Calvin, pour les cinq cents ans de sa naissance. Point d’orgue du rassemblement : pour la première fois, l’évêché a accepté qu’un culte réformé soit célébré dans la cathédrale de la ville. Le père Bruno Daniel, archiprêtre de la cathédrale, salue l’assistance : “En un seul jour, l’ouverture de la cathédrale manifeste le chemin que nous avons su faire ensemble en quarante ans d’oecuménisme”. »
Il y a donc bien deux poids et deux mesures, et ceci au seul détriment des catholiques de Tradition, traités plus sévèrement que les protestants. Jusqu’à quand ?
Le décret du 21 janvier exprime, de la part du Pape, la volonté d’un nouvel esprit à l’égard de la Fraternité Saint-Pie X. Quand cela commencera-t-il à exister en France ?
Abbé Régis de CACQUERAY