SOURCE - summorum-pontificum.fr - 5 novembre 2010
Jean Madiran consacre un article dans Présent daté de ce vendredi au livre de Samuel Martin que j’ai déjà présenté sur ce blog. Il n’est jamais inutile d’écouter Madiran, même si certains aiment à dire le contraire aujourd’hui…
Jean Madiran consacre un article dans Présent daté de ce vendredi au livre de Samuel Martin que j’ai déjà présenté sur ce blog. Il n’est jamais inutile d’écouter Madiran, même si certains aiment à dire le contraire aujourd’hui…
Extrait de cet article à lire dans son intégralité dans Présent :
Sous un manteau de Noé en l’occurrence injustifié, on ne pourra pas éternellement cacher ce qu’il en est de cette « messe de Paul VI » interminablement évolutive à laquelle un parti dominant dans le clergé reste partialement attaché : cette messe n’est pas seulement un peu moins riche, un peu moins pieuse, un peu moins édifiante que la messe traditionnelle ; elle est défectueuse.Elle est, nous rappelle l’abbé Claude Barthe, « un appauvrissement de la capacité de médiation de la liturgie chrétienne ». Ce fut « l’utopie de Paul VI », ce fut un « cercle carré », dit encore l’abbé Barthe dans sa préface à un fulgurant opuscule de Samuel Martin : Esthétique de la nouvelle messe, qui vient de paraître aux Editions Via Romana. La caractéristique de cet ouvrage est d’analyser la liturgie nouvelle dans ses manipulations destructrices de l’art sacré : architecture ; mobilier liturgique ; chants ; traductions en français ; tout ce qui, dans son langage esthétique, s’est mis depuis plus de quarante ans à hurler dans les églises. (…)
Le principe, le faux principe qui commande la dégringolade esthétique de la messe nouvelle, nous démontre Samuel Martin, est celui d’une conception erronée de la « participation active des fidèles » :
« Son application exige une église d’un plan spécifique, et le caractère quelconque, voire la laideur de l’autel et du mobilier liturgique, des vêtements sacerdotaux, des textes et des chants (…). La liturgie réformée a pu donner l’impression, dans les débuts, d’être incontrôlée et d’aboutir à n’importe quoi, d’être anarchique, aberrante. En réalité, tout est explicable par ce principe, tout : y compris ce qui semble le plus excentrique. »
Il est vrai aussi que dans une société refusant toute distinction objective entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal, la distinction objective entre le beau et le laid ne pouvait pas survivre elle non plus, pas même dans les rites, puisque la révolution liturgique avait l’idée fixe de se mettre au niveau des déficiences profanes de la modernité.