SOURCE - abbé Chazal, fsspx - version originale en anglais sur le site sspxkorea.com - traduction française par le forum Un évêque... -28 juillet 2012
Dernière métastase de la crise de la FSSPX - J'accuse le Conseil
Le jour de la prise de la Bastille, 14 Juillet, le Chapitre Général de
la FSSPX a produit une déclaration, destinée au public, qui est parfois
sentimentale, mais ne semble pas trop mauvaise à première vue. Elle est
cependant beaucoup plus faible que la déclaration de 1974 de Mgr
Lefebvre, que je vous recommande vivement de lire maintenant pour
constater l’affadissement par vous-même.
Le venin de cette
déclaration est dans sa queue, c’est à dire, dans la mention des
conditions nécessaires pour la FSSPX pour avoir une reconnaissance
canonique de la nouvelle Rome. Quelque temps plus tard, exposées dans
une lettre interne du 18 Juillet, ces six conditions lamentables ont
heureusement fuité, et elles méritent votre attention particulière.
Trois conditions sine qua non (c’est-à-dire nécessaires):
- Liberté de garder, transmettre et enseigner la saine doctrine du
Magistère constant de l’Eglise et de la Vérité immuable de la Tradition
divine ; liberté de défendre, corriger, reprendre, même publiquement,
les fauteurs d'erreurs ou nouveautés du modernisme, du libéralisme, du
concile Vatican II et de leurs conséquences ; »
- User exclusivement de la liturgie de 1962. Garder la pratique
sacramentelle que nous avons actuellement (y inclus : ordres,
confirmation, mariage) ;
- La garantie d'au moins un évêque.
La première condition paraît bonne au premier abord. Mais cette
revendication de la liberté pour nous-mêmes d'enseigner, condamner ou
garder les choses n'est pas la lutte de Mgr Lefebvre. Il a clairement
exprimé que la première condition sine qua non
serait le retour de Rome à la Tradition. Nous sommes confrontés au
syndrome de Dom Gérard, de la Fraternité Saint Pierre et de Campos. Dom
Gérard a dit en juillet 1988 "Aucune entrave ne doit être mis à notre
prédication antimoderniste», et puis nous avons vu ce qui est arrivé à
cette liberté que l’on espère obtenir des ennemis de la vérité ... ils
ont été trompé maintes fois, qui pourrait le nier?
Par conséquent, le péché le plus grave de ce premier groupe de conditions 1 et 2 est implicite. C’est un péché officiel d'omission de la demande que nous avons toujours faite depuis 40 ans: que la nouvelle Rome s'arrête de crucifier l’Eglise. Cela sent le libéralisme qui dit toujours : «Vivez et laissez vivre», « Ne soyez pas d'accord, mais ne faites pas trop de critiques et de controverses», «Pour une Eglise libre dans un état libre», «Liberté d’opinion et liberté d'être en désaccord avec les autres, sans les condamner», etc.
Par conséquent, le péché le plus grave de ce premier groupe de conditions 1 et 2 est implicite. C’est un péché officiel d'omission de la demande que nous avons toujours faite depuis 40 ans: que la nouvelle Rome s'arrête de crucifier l’Eglise. Cela sent le libéralisme qui dit toujours : «Vivez et laissez vivre», « Ne soyez pas d'accord, mais ne faites pas trop de critiques et de controverses», «Pour une Eglise libre dans un état libre», «Liberté d’opinion et liberté d'être en désaccord avec les autres, sans les condamner», etc.
Deuxièmement, ces personnes coupables visée au premièrement, qui sont-elles? ... De simples laïcs, faciles [ndlr : à combattre ?] ou bien sont-ce des cibles sacerdotales, des évêques, des cardinaux et des papes ? En 1974 et après, l'archevêque [Mgr Lefebvre]
a toujours combattu la nouvelle Rome, c'est à dire le pape, en
particulier. Il a parlé de la Franc-maçonnerie qui règne à Rome.
Regardez DICI, vous voyez un changement d’attitude : nous faisons
attention de ne pas être trop violemment en désaccord avec le Pape.
Troisièmement, on est parfaitement en droit, dans une démocratie libérale, de défendre ce qui est juste et de faire des reproches aux autres, tout comme un certain évêque français l’a récemment déclaré: Laissez-les venir, laissez-les se joindre à nous, et être en désaccord avec le Concile Vatican II, car nous sommes en désaccord, nous, avec les vingt autres conciles! » La vérité catholique [nous] sera reprochée à son tour, ou bien elle sera tout simplement diluée, ou, comme l'archevêque [Mgr Lefebvre] l’avait craint en 1988, [elle sera diluée] par le simple mélange de nos fidèles avec les mauvais catholiques.
Troisièmement, on est parfaitement en droit, dans une démocratie libérale, de défendre ce qui est juste et de faire des reproches aux autres, tout comme un certain évêque français l’a récemment déclaré: Laissez-les venir, laissez-les se joindre à nous, et être en désaccord avec le Concile Vatican II, car nous sommes en désaccord, nous, avec les vingt autres conciles! » La vérité catholique [nous] sera reprochée à son tour, ou bien elle sera tout simplement diluée, ou, comme l'archevêque [Mgr Lefebvre] l’avait craint en 1988, [elle sera diluée] par le simple mélange de nos fidèles avec les mauvais catholiques.
3. Enfin, comment un seul évêque peut-il assurer l'avenir de la
Tradition (600 prêtres FSSPX et peut-être 400 autres prêtres)? Qui va le
choisir : le pape, la Commission ou la FSSPX ? Aurons-nous la garantie
qu’il n'est pas libéral?
Trois conditions souhaitables : ("conditions souhaitables", une expression très faible en français):
- Tribunaux ecclésiastiques propres en première instance ;
- Exemption des maisons de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X par rapport aux évêques diocésains ;
- Commission Pontificale à Rome pour la Tradition en dépendance du Pape, avec majorité des membres et présidence pour la Tradition. »
1. Monseigneur Lefebvre a ordonné la FSSPX de se munir elle-même de
tribunaux afin d'éviter les malversations des tribunaux Novus Ordo, et
maintenant nous en sommes réduits à tout juste souhaiter
seulement de ne garder que le plus petit type d’entre eux, remettant
implicitement, déjà, le traitement des cas sérieux à la nouvelle Rome.
Et quel code tout cela va-t-il nous conduire à utiliser ? Le code de
1983 gravement corrompu, ou le code de 1917?
2. N’importe quel
fidèle devrait sursauter d’horreur à cette idée : la FSSPX n'est plus
une opération survie, mettant les fidèles entièrement hors de la portée
des diocèses locaux modernistes, mais elle souhaite simplement en être
exemptée.
Souhaitons-nous
seulement que St Nicolas du Chardonnet, St Mary’s au Kansas, l’église
Notre-Dame des Victoires à Manille et nos autres maisons, soient
exemptes de l'influence des évêques modernistes, ou bien les
excluons-nous de nous diriger jusqu'à ce que la crise de l'Eglise soit
terminée?
Puisque
la nouvelle Rome rejette de nouveau constamment des groupes Ecclesia
Dei sous la coupe des diocèses, comment pouvons-nous, à l'avance et par
nous-mêmes, admettre cette possibilité terrible et l’écrire sur une
plaque de marbre, telle quelle. Nous avions cru, jusqu'à présent, que la
lutte contre la nouvelle ligne imposée par la direction de la FSSPX
avait pour objet d'éviter de placer la FSSPX sous la coupe de la
nouvelle Rome fornicatrice. Maintenant cette lutte vise aussi à sauver
la FSSPX de l'emprise des diocèses Novus Ordo!
3. Une
Commission pontificale sous l’autorité du pape est un pléonasme, parce
que tout ce qui est pontifical est sous [l’autorité du] pape.
Deuxièmement rien n'est précisé au sujet de la majorité et de la
présidence de cette commission, parce que le pape régnant peut proclamer
être lui-même pour la Tradition, ou peut nommer des membres des groupes
Ecclesia Dei, voire même des personnes Novus Ordo conservatrices qui
s’imaginent être traditionnelles. « FSSPX » aurait dû être le terme précis.
Mais
quand nous demandons à la nouvelle Rome d’être placés dans sa
dépendance, nous savons déjà dans quel sens l'ambiguïté du terme « pour la Tradition »
va pencher. Et puisque nous souhaitons seulement ceci, si le Pape
insiste sur le fait, la majorité et la présidence de cette commission
papale pontificale dans la dépendance du Pape ... peut être remplie de
modernistes. Le Ciel nous préserve de vouloir cette absurdité fadasse.