Cela fait désormais cinq ans que le Pape a promulgué son Motu Proprio Summorum Pontificum. Cinq ans que s’est achevé le temps de la « parenthèse miséricordieuse » du Motu Proprio Ecclesia Dei
de 1988 et des interrogations sans fin sur les intentions réelles du
Saint-Père. Cinq ans que le Pape a parlé. Oui cinq ans qu’il a proclamé
déjà que la messe traditionnelle n’avait jamais été interdite, alors
qu’elle avait été, dans les faits, interdite ABSOLUMENT par la plupart
des clercs français.
Et qu’est-il arrivé durant ces cinq années ? De très bonnes choses assurément : une plus grande liberté pour les messes privées des prêtres, quelques messes paroissiales selon la forme extraordinaire, une plus grande liberté pour demander des messes de mariages ou de funérailles selon ce rite. Mais le texte a fonctionné aux 5 %, pour être optimiste, de ses virtualités, constamment freiné par une évidente opposition et une mauvaise volonté certaine.
En cinq ans, combien d’évêques français ont montré l’exemple en célébrant eux-mêmes régulièrement dans leurs cathédrales la forme extraordinaire du rite romain ? Ou en laissant tout simplement leurs prêtres, tentés spontanément de célébrer selon la forme extraordinaire, ou sollicités selon le droit de le faire par un groupe de fidèles, d’agir librement ? Combien de mises en place loyales, dans le cadre paroissial, de célébrations de la forme extraordinaire ? Bilan éloquent.
On nous fait dans les diocèses le coup du « changement maintenant » de M. Hollande : depuis que le Saint-Père s’est exprimé clairement, l’on nous répète qu’il faut du temps et de la concertation avant d’agir, que l’on ne peut pas tout avoir « tout de suite ». Soit, mais combien de temps faudra-t-il ? Vingt ans ? Cinquante ans ? La réforme liturgique de 1969, elle, devait obligatoirement être appliquée dans les trois mois suivant sa promulgation… Dans un tel contexte, les réticences de la FSSPX, qui n’arrive pas, comme elle le dit, à « faire confiance », s’explique un peu, non ?
Et pourtant ce que l’on commence à appeler le peuple Summorum Pontificum existe bien : nous le rencontrons tous les jours ! Nous en rappelions l’histoire et l’importance dans notre lettre sur le diocèse des Versailles que nous surnommions « le diocèse des silencieux ». Tout le monde sait que cette réalité ne se limite pas à l’Église de Versailles : c’est (au moins) l’Église de France toute entière qui est la terre des silencieux.
Ceux qui aspirent à voir célébrer dans leurs paroisses la messe selon la forme extraordinaire, nos 15 sondages l’attestent, représentent aujourd’hui entre 35 et 50 % des catholiques pratiquants français !
Eh bien, ce tiers au moins des catholiques pratiquants semble ne pas exister, ou en tout cas ne pas compter. Ce sont des « nostalgiques », des espèces de sous-catholiques (et pourtant, peut-être bientôt les seuls ou presque qui resteront dans les églises). Pastorale, pastorale, nous dit-on. Or, les instances officielles savent que cette sensibilité catholique est en France la plus féconde en vocations sacerdotales et religieuses. On croit rêver. En fait, on cauchemarde. Certes les temps changent doucement, et des journaux chrétiens commencent à s’intéresser à cette réalité ecclésiale (La Vie, Témoignage Chrétien, La Croix, à l’occasion de la messe du 3 novembre à Saint-Pierre de Rome) mais ce n’est pas suffisant.
Il reste que le tiers au moins des catholiques français sont passés par pertes et profits. Alors que moins de 55 % des français se disent catholiques (un chiffre qui descend très en dessous des 40 % pour les moins de 40 ans) et que la pratique religieuse est désormais en dessous de 4 %, on pourrait au minimum considérer comme simplement existants des catholiques qui « produisent » plus de 15 % des vocations sacerdotales et des ordinations.
Certains bons apôtres prétendent que les divers organismes qui tentent de prêtre une voix aux demandeurs, au premier rang desquels Paix liturgique, n’emploieraient pas « les bons moyens », ce qui irriterait tellement nos pasteurs qu’il leur deviendrait impossible de faire ce qu’ils auraient par ailleurs désiré faire. Merveilleuse dérobade… Serions-nous les pires des empoisonneurs, que le droit – un droit strict – resterait le droit. D’ailleurs, Paix liturgique n’aurait aucune raison d’être si nos pasteurs paroissiaux appliquaient le droit et si nos pasteurs épiscopaux ne l’empêchaient pas d’être appliqué.
« La paix soit avec vous » : c’est la salutation réservée au cours de la messe à l’évêque, qui répète ainsi le souhait du Christ ressuscité à ses amis. La Paix liturgique, la pacification du peuple chrétien, qu’ils ont mission de nous donner, nous continuerons à la leur demander, loyalement, paisiblement, mais jusqu’à ce qu’ils veuillent nous la donner.
Notre vœu : que soit permis à tous les fidèles de pouvoir vivre leur foi catholique chaque semaine dans leur paroisse au rythme de la forme extraordinaire du rite romain, c’est-à-dire la célébration, dans un esprit de loyauté et de Charité et à un horaire familial de la forme extraordinaire dans chacune des 4500 paroisses de France.
Et qu’est-il arrivé durant ces cinq années ? De très bonnes choses assurément : une plus grande liberté pour les messes privées des prêtres, quelques messes paroissiales selon la forme extraordinaire, une plus grande liberté pour demander des messes de mariages ou de funérailles selon ce rite. Mais le texte a fonctionné aux 5 %, pour être optimiste, de ses virtualités, constamment freiné par une évidente opposition et une mauvaise volonté certaine.
En cinq ans, combien d’évêques français ont montré l’exemple en célébrant eux-mêmes régulièrement dans leurs cathédrales la forme extraordinaire du rite romain ? Ou en laissant tout simplement leurs prêtres, tentés spontanément de célébrer selon la forme extraordinaire, ou sollicités selon le droit de le faire par un groupe de fidèles, d’agir librement ? Combien de mises en place loyales, dans le cadre paroissial, de célébrations de la forme extraordinaire ? Bilan éloquent.
On nous fait dans les diocèses le coup du « changement maintenant » de M. Hollande : depuis que le Saint-Père s’est exprimé clairement, l’on nous répète qu’il faut du temps et de la concertation avant d’agir, que l’on ne peut pas tout avoir « tout de suite ». Soit, mais combien de temps faudra-t-il ? Vingt ans ? Cinquante ans ? La réforme liturgique de 1969, elle, devait obligatoirement être appliquée dans les trois mois suivant sa promulgation… Dans un tel contexte, les réticences de la FSSPX, qui n’arrive pas, comme elle le dit, à « faire confiance », s’explique un peu, non ?
Et pourtant ce que l’on commence à appeler le peuple Summorum Pontificum existe bien : nous le rencontrons tous les jours ! Nous en rappelions l’histoire et l’importance dans notre lettre sur le diocèse des Versailles que nous surnommions « le diocèse des silencieux ». Tout le monde sait que cette réalité ne se limite pas à l’Église de Versailles : c’est (au moins) l’Église de France toute entière qui est la terre des silencieux.
Ceux qui aspirent à voir célébrer dans leurs paroisses la messe selon la forme extraordinaire, nos 15 sondages l’attestent, représentent aujourd’hui entre 35 et 50 % des catholiques pratiquants français !
Eh bien, ce tiers au moins des catholiques pratiquants semble ne pas exister, ou en tout cas ne pas compter. Ce sont des « nostalgiques », des espèces de sous-catholiques (et pourtant, peut-être bientôt les seuls ou presque qui resteront dans les églises). Pastorale, pastorale, nous dit-on. Or, les instances officielles savent que cette sensibilité catholique est en France la plus féconde en vocations sacerdotales et religieuses. On croit rêver. En fait, on cauchemarde. Certes les temps changent doucement, et des journaux chrétiens commencent à s’intéresser à cette réalité ecclésiale (La Vie, Témoignage Chrétien, La Croix, à l’occasion de la messe du 3 novembre à Saint-Pierre de Rome) mais ce n’est pas suffisant.
Il reste que le tiers au moins des catholiques français sont passés par pertes et profits. Alors que moins de 55 % des français se disent catholiques (un chiffre qui descend très en dessous des 40 % pour les moins de 40 ans) et que la pratique religieuse est désormais en dessous de 4 %, on pourrait au minimum considérer comme simplement existants des catholiques qui « produisent » plus de 15 % des vocations sacerdotales et des ordinations.
Certains bons apôtres prétendent que les divers organismes qui tentent de prêtre une voix aux demandeurs, au premier rang desquels Paix liturgique, n’emploieraient pas « les bons moyens », ce qui irriterait tellement nos pasteurs qu’il leur deviendrait impossible de faire ce qu’ils auraient par ailleurs désiré faire. Merveilleuse dérobade… Serions-nous les pires des empoisonneurs, que le droit – un droit strict – resterait le droit. D’ailleurs, Paix liturgique n’aurait aucune raison d’être si nos pasteurs paroissiaux appliquaient le droit et si nos pasteurs épiscopaux ne l’empêchaient pas d’être appliqué.
« La paix soit avec vous » : c’est la salutation réservée au cours de la messe à l’évêque, qui répète ainsi le souhait du Christ ressuscité à ses amis. La Paix liturgique, la pacification du peuple chrétien, qu’ils ont mission de nous donner, nous continuerons à la leur demander, loyalement, paisiblement, mais jusqu’à ce qu’ils veuillent nous la donner.
Notre vœu : que soit permis à tous les fidèles de pouvoir vivre leur foi catholique chaque semaine dans leur paroisse au rythme de la forme extraordinaire du rite romain, c’est-à-dire la célébration, dans un esprit de loyauté et de Charité et à un horaire familial de la forme extraordinaire dans chacune des 4500 paroisses de France.