SOURCE - Lettre à Nos Frères Prêtres n°55 - mise en ligne par La Porte Latine - Septembre 2012
Saint Pie X a excommunié la raison
« En pleine “crise moderniste”, alors que Pie X vient de condamner sans appel comme hérétiques les efforts pour adapter le christianisme à la société moderne et les essais pour en reformuler la doctrine selon les exigences de la raison… » (La Croix, 10 février 2011, p. 14).
Il faut fermement rejeter les « convictions sacrificielles »
« La première [pépite du Concile] concerne la conception du salut de l’homme, de sa rédemption, par contraste avec les convictions sacrificielles d’un passé chrétien tout récent » (La Croix, 28 juin 2011, p. 18).
Avant le Concile, on n’entrait pas dans le dynamisme évangélique
« L’ancien lectionnaire dominical, conservé par ceux qui célèbrent selon la forme extraordinaire, ne comporte aucune lecture de l’Ancien Testament. Il ne permet pas d’entrer dans le dynamisme spirituel de chacun de nos Évangiles » (La Croix, 08 octobre 2011, p. 13).
La sacrifice du Christ n’a jamais été propitiatoire
« Un antagonisme théologique crucial persiste, jamais ouvertement explicité. (…) Le salut en Jésus-Christ passe-t-il, oui ou non, par un sacrifice de réparation, d’expiation, de satisfaction ou, pour utiliser un mot savant, par un sacrifice propitiatoire ? (…) Depuis Vatican II, nous passons imperceptiblement de l’angoisse du Dies irae à l’Hymne à la joie, d’une pratique religieuse disciplinaire, en attente inquiète du jour de la colère divine, à une pratique de la foi en Christ qui accomplit la christicité (sainteté) de l’humain et, de ce fait, le libère du péché » (La Croix, 08 octobre 2011, p. 18).
Une Église cléricale, crispée et absolutiste
« D’une façon générale, [le concile de] Trente sous-tend une vision très cléricale de l’Église, qui passe par une différenciation sociale du clerc : le clerc doit être décent, s’habiller de façon distincte du laïc, ne pas fréquenter les tavernes (…). Le concile de Trente a été la réponse catholique pour se protéger de la réforme protestante, alors perçue comme une agression. Cette crispation a provoqué des décisions dont nous subissons toujours les conséquences, notamment dans le gouvernement de l’Église : absolutisme pontifical, centralisation, culte du secret » (La Croix, 09 juin 2012, pp. 14-15).
La Croix entretient et promeut le mépris de l’Église et de son passé
Après avoir lu La Croix, on se demande bien comment une Église cléricale, crispée, absolutiste, sans dynamisme évangélique, méprisant la raison et bloquée dans de fausses convictions sacrificielles et propitiatoires a pu engendrer des saints tels que Léon le Grand, Benoît de Nursie, Bernard de Clairvaux, François d’Assise, Thomas d’Aquin, Thérèse d’Avila, Jean de Dieu, François de Sales, Philippe Neri, Jean-Marie Vianney et tutti quanti. Tel est le profond mystère que La Croix devrait nous expliquer.