SOURCE - Ennemond - Le Forum Catholique - 22 septembre 2013
L'explication est pourtant simple. C'est celle que je vous ai donnée dans mon précédent post. Si pour Mgr Lefebvre "l'Eglise conciliaire" était une structure indépendante de l'Eglise catholique, il n'aurait jamais discuté avec ses représentants. Il n'aurait jamais dit, au moment où il sacrait, en 1988, que son successeur l'abbé Schmidberger, aurait à reprendre le flambeau des discussions deux ou trois ans après les sacres.
L'explication est pourtant simple. C'est celle que je vous ai donnée dans mon précédent post. Si pour Mgr Lefebvre "l'Eglise conciliaire" était une structure indépendante de l'Eglise catholique, il n'aurait jamais discuté avec ses représentants. Il n'aurait jamais dit, au moment où il sacrait, en 1988, que son successeur l'abbé Schmidberger, aurait à reprendre le flambeau des discussions deux ou trois ans après les sacres.
Aussi, la seule explication tenable consiste à suivre l'explication donnée par l'abbé Gleize qui consiste à dire ce qui était communément pensé au sein de la FSSPX depuis des années : l'Eglise conciliaire est une expression analogique pour qualifier un état passager de l'Eglise catholique. Pendant des années, les discussions avec Rome ont été naturelles et saluées (de 2000 à 2012) y compris par les quatre évêques qui reconnaissaient dans la papauté actuelle les autorités de l'Eglise catholique et non les potentats d'une entité étrangère qu'aurait constitué une nouvelle Eglise, appelée "Eglise conciliaire". Il y a un peu plus de trois ans, les quatre évêques rédigeaient une lettre adressée au Souverain Pontife pour le remercier. Il ne semble pas qu'ils s'adressent au dignitaire d'une contre-Eglise qui n'aurait plus rien de catholique.
J'ai lu et annoté la compilation récemment publiée par l'abbé Pivert. Il fait l'impasse sur toute une partie des écrits du fondateur, notamment le sermon central de sa pensée, qui est celui des ordinations de 1982. Il y a un parti-pris évident et une incompréhension de certains événements comme le protocole d'accords de 1988 attribué tantôt à une bonté excessive de Mgr Lefebvre, tantôt à sa naïveté (l'auteur utilise le terme "se faire berner"). Pourquoi ne pas dire de manière simple la vérité ? à savoir que Mgr Lefebvre voyait dans le pape le pasteur de l'Eglise universelle et qu'il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour demeurer en règle avec les autorités car il considérait que la primauté de Pierre n'était pas un article de foi optionnel.
Enfin, il ne serait pas difficile de constituer un livre avec autant de citations pour parvenir à une thèse différente. Mais déterminer la conclusion avant de faire un livre n'est pas forcément faire oeuvre d'historien rigoureux. Attribuer l'ouvrage à l'auteur des citations est un procédé encore plus étonnant. Il n'est donc pas surprenant qu'il n'ait pas reçu l'aval des supérieurs.