SOURCE - FSSPX - Lettre à Nos Frères Prêtres n°58 et 59 - septembre 2013
A l’occasion du combat contre le prétendu « mariage pour tous » (qui n’est jamais que l’ultime étape de la destruction méthodique du mariage, et une atteinte très grave à la société dont la famille est la cellule fondamentale), une partie de la « société catholique » a paru se réveiller après des décennies d’inexistence sociale et politique, fruit de la désastreuse stratégie « d’enfouissement ».
On a ainsi vu des centaines de milliers de Français se mobiliser pour la défense de l’institution
du mariage et, semaine après semaine, sans se laisser décourager, sans se laisser impressionner, sans se laisser effrayer par les insultes, les menaces, les mauvais traitements, les injustices, les amalgames, manifester avec force, avec calme, avec détermination, que ce soit dans de grands rassemblements ou par ces multiples initiatives qui ont fleuri un peu partout et selon des modes très divers.
Il faut avoir le courage de le dire : cette mobilisation (qui, rappelons-le, a été lancée originellement par la vaillante association Civitas) a été principalement le fait des catholiques, et notamment des plus jeunes, appuyés sur une partie des paroisses et des communautés religieuses. On a même vu, spectacle presque inouï mais prometteur, quelques évêques appeler à la mobilisation, voire se mobiliser eux-mêmes.
Malheureusement, ce beau spectacle a été conclu par une déclaration du « Conseil famille et société de la Conférence des évêques de France », en date du 4 juin 2013. Véritable bouillie pour les chats, cette piteuse déclaration parle de « la foi chrétienne » comme d’une « ressource qui donne sens à nos vies ». Elle estime qu’il existe des « enseignements positifs de ce temps de débat », par exemple « vivre l’exigence démocratique » ou « respecter la laïcité ». Elle affirme que « lors des débats, une homophobie, jusque-là latente, s’est exprimée au grand jour avec une violence surtout verbale mais dans quelques cas aussi physique », ce qu’elle fustige vigoureusement. Ce qui la motive principalement semble être le « souci du vivre ensemble social et politique, orienté vers toujours plus de justice, de paix et de solidarité ».
Bref, une fois de plus, une fois de trop, des autorités ecclésiastiques négligent et omettent de donner aux fidèles la « parole de foi » à laquelle ceux-ci possèdent un droit réel, afin d’être et de rester catholiques.
Abbé Régis de CACQUERAY