SOURCE - Notions Romaines - 22 juin 2014
Cette nouvelle a été relayée en premier par Rorate Caeli. En effet, la Commission théologique internationale a publié un document sur le sensus fidei des fidèles au sein de l’Église. Le président de la Commission, le cardinal Gerhard Ludwig Müller, aussi préfet de la Congrégation pour la Foi, a autorisé sa publication.
Cette nouvelle a été relayée en premier par Rorate Caeli. En effet, la Commission théologique internationale a publié un document sur le sensus fidei des fidèles au sein de l’Église. Le président de la Commission, le cardinal Gerhard Ludwig Müller, aussi préfet de la Congrégation pour la Foi, a autorisé sa publication.
Dans son document, la Commission explore le rôle du sensus fidei des fidèles dans l’Église, sa conception théologique ainsi que son «plein» avènement avec Vatican II. Au paragraphe 127, la Commission continue à perpétuer ce leitmotiv des années post-conciliaires comme s’il allait se réaliser en affirmant que «Vatican II a été une nouvelle Pentecôte».
Aucune personne avec un tant soit peu d’honnêteté intellectuelle et d’observation ne peut tenir une telle position. Les nombres absolus le confirment: les Jésuites ont moitié moins de religieux que dans les années 50, la même chose voire pire pour les Salésiens et les Capucins, le saignement continue avec tous les autres ordres, la saignée étant par contre moins grave pour les Bénédictins. Le nombre de conversion a chuté dramatiquement en Occident, si bien qu’il est anecdotique comparé aux niveaux des années 50. L’hémisphère sud n’est pas à l’abri du déclin alors que l’Amérique latine se «protestantise» surtout vers les pentecôtistes. Il y a certes quelques victoires mêmes chez des ordres religieux issus de l’aggiornamento, mais cela équivaut à éteindre une maison en feu avec un seau. Si l’un n’est toujours pas convaincu, jetez un coup d’œil au sensus fidei de la majorité des catholiques. Peu vivent la foi et la morale catholiques et peu la connaissent.
Portrait un peu assombris de ce nouveau printemps de l’Église, oui; mais, il y a de l’espoir. À titre d’exemple, le catholicisme québécois (à l’époque bas-canadien, pardonnez l’anachronisme) était dans une situation très grave; manque de prêtre, montée du prosélytisme protestant, fléchissement de la catéchèse, peu de recrue au sein des ordres religieux. Mais en une vingtaine d’années, la situation s’est retournée (pour diverses raisons) et nous pouvons dire que le catholicisme québécois connu alors son âge d’or entre 1845 et 1950.
Nous reproduisons ici le paragraphe 127, mais vous pouvez consulter le document en entier et en français ici.
«127. Vatican II a été une nouvelle Pentecôte [144], qui a préparé l’Église à cette nouvelle évangélisation que, depuis le concile, les papes n’ont cessé d’appeler de leurs voeux. Le concile a mis un accent renouvelé sur l’idée traditionnelle selon laquelle tous les baptisés sont pourvus d’un sensus fidei, et ce sensus fidei constitue une ressource des plus importantes pour la nouvelle évangélisation [145]. Grâce au sensus fidei, les fidèles sont à même non seulement de reconnaître ce qui s’accorde avec l’Évangile et d’écarter ce qui lui est contraire, mais également de percevoir ce que le pape François a appelé « des voies nouvelles pour le chemin » de foi du peuple pèlerin tout entier. L’une des raisons pour lesquelles évêques et prêtres doivent être proches de leur peuple sur le chemin et doivent marcher avec lui, c’est précisément pour qu’ils puissent reconnaître ces « voies nouvelles » telles que le peuple les perçoit [146]. Le discernement de ces voies nouvelles, que le Saint-Esprit ouvre et éclaire, sera vital pour la nouvelle évangélisation.»