SOURCE - texte original par Patrick Archbold sur son blog au NCR / version française par Notions Romaines - 6 juin 2014
Il est facile de regarder Sacrosanctum concilium, le document de Vatican II sur la liturgie, et de regarder la messe que nous avons maintenant et de finalement s’apercevoir que quelque chose s’est perdu en cours de route. Nous voyons des gens critiquer les abus liturgiques et démontrer les défauts flagrants de la liturgique moderne. J’imagine que cela est approprié et nécessaire. Il n’est pas rare aussi d’entendre que la messe promulguée en 1969 et certainement ce qu’elle est devenue par la suite n’est pas ce que les Pères conciliaires avaient envisagé et n’est ni le type de réforme demandée par les documents de Vatican II.
Il est facile de regarder Sacrosanctum concilium, le document de Vatican II sur la liturgie, et de regarder la messe que nous avons maintenant et de finalement s’apercevoir que quelque chose s’est perdu en cours de route. Nous voyons des gens critiquer les abus liturgiques et démontrer les défauts flagrants de la liturgique moderne. J’imagine que cela est approprié et nécessaire. Il n’est pas rare aussi d’entendre que la messe promulguée en 1969 et certainement ce qu’elle est devenue par la suite n’est pas ce que les Pères conciliaires avaient envisagé et n’est ni le type de réforme demandée par les documents de Vatican II.
J’ai une grande affection pour la forme extraordinaire du rite romain. Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, on a qu’à assister à quelques messes basses selon le rite ancien pour comprendre comment est né le mouvement liturgique et on a qu’à assister à une messe solennelle pour comprendre que l’on a jeté le bébé avec l’eau du bain.
Ceci m’a fait réfléchir; il est facile de cerner ce qui a mal été et j’aime le faire autant que les autres. Mais si tout avait bien été, à quoi cela aurait-il ressemblé? Cela est une question plus difficile.
Que se serait-il produit si une réforme fidèle à l’esprit de la liturgie avait été celle des années 60? Que se serait-il produit si la réforme de la liturgie avait été conduite avec fidélité et retenue, en s’assurant «que les formes nouvelles sortent des formes déjà existantes par un développement en quelque sorte organique»? Que se serait-il produit si Annibale Bugnini avait été envoyé en Iran avec le reste de son équipe une décennie plus tôt et que j’avais été transporté par magie dans le passé et pris sa place? Qu’aurais-je fait?
Quel visage aurait eu la réforme liturgique si cela était arrivé ainsi? (Bien sûr, en laissant tranquille le rite ancien.)
Cela est un exercice intéressant. Je suis de l’opinion selon laquelle peu aurait changé de la forme de la liturgie de 1962. Selon mon opinion non-professionnelle, quelques éléments qui auraient pu être changés:
Les parties variables de la messe, celles qui changent à chaque jour, pourraient être lues en vernaculaire, mais tout le reste resterait en latin. L’accent serait mis sur enseigner la messe aux fidèles.
Lors de la messe basse avec présence de fidèles, ceux-ci, après une instruction convenable, pourraient participer aux répons.
Peut-être quelques prières du prêtre, là où cela est approprié, pourraient être plus audibles. Peut-être que le prêtre pourrait utiliser un microphone bien que les prières silencieuses pourraient le rester. Nous voyons cela aujourd’hui.
En somme, je crois que la liturgie réformée correctement ( c’est-à-dire réformée par moi!), la liturgie envisagée par les Pères conciliaires aurait été très similaire à ce qui existait déjà.
Et bien sûr, certaines choses qui n’auraient jamais dues changer:
-Le Canon de la messe
-Les garçons seulement comme servants de messe
-Réception de la communion sur la langue et à genoux
-Ad orientem
-Chant grégorien
Alors qu’en pensez-vous? Si la réforme de la liturgie s’était produite selon la volonté de Sacrosanctum concilium, avec retenue et avec une attention particulière au développement organique de la tradition, à quoi aurait ressemblé la liturgie réformée?
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Source: Blogue de Patrick Archbold au National Catholic Register
Traduction: Notions romaines