SOURCE - Dominicains d'Avrillé - 6 octobre 2014
Mais la déclaration la plus stupéfiante que le cardinal Kasper fait [dans un entretien à Vatican Insider] est la suivante : « La doctrine de l'Eglise n'est pas un système fermé : le concile Vatican II enseigne qu'il y a un développement dans le sens d'un possible approfondissement. Je me demande si un approfondissement similaire à ce qui s'est passé dans l'ecclésiologie est possible dans ce cas (des divorcés remariés civilement, ndlr) : bien que l'Eglise catholique soit la véritable Eglise du Christ, il y a des éléments d'ecclésialité aussi en dehors des frontières institutionnelles de l'Eglise catholique. Dans certains cas, ne pourrait-on pas reconnaître également dans un mariage civil des éléments du mariage sacramentel ? Par exemple, l'engagement définitif, l'amour et le soin mutuel, la vie chrétienne, l'engagement public qu'il n'y a pas dans les unions de fait (i.e. les unions libres, ndlr) ? ».
Cette déclaration n’est pas si stupéfiante. Elle est la conséquence logique de la doctrine conciliaire. Le Sel de la terre l’avait déjà prévue et annoncée dans son numéro 43 (hiver 2002-2003, p. 252). Dans une recension sur un article du père de La Soujeole qui défendait la nouvelle théologie conciliaire sur l’Eglise, le recenseur disait :
Ce que notre dominicain ne voit pas non plus, ce sont les applications possibles de sa théorie du « tout potentiel ». Ainsi, les unions illégitimes (concubinage, « mariage à l’essai », union contre-nature, etc.) pourraient bien être aussi qualifiées de parties potentielles du mariage. Pourquoi ne pas alors les bénir à l’église ?
Il y a une logique qui veut que les conséquences découlent un jour où l’autre des principes. Le cardinal Kasper est logique. Si on accepte la nouvelle théologie de Vatican II, il faut aller jusqu’au bout des conséquences.