SOURCE - Credidimus Caritati - 10 novembre 2014
«On néglige trop souvent la vertu d’espérance. Voyez, on parle de la foi, on parle de la charité. On néglige assez facilement la vertu d’espérance, c’est un tort parce que la vertu d’espérance est vraiment la vertu du pèlerin. Elle est la vertu de celui qui est en marche. Elle est la vertu de celui qui pense au but vers lequel il se dirige, vers lequel il marche. Or, cela devrait être tellement naturel, je dirais : Quelqu’un qui se met en voyage, il n’a d’autre idée, au cours de son voyage, que d’arriver au but qu’il s’est proposé d’atteindre. C’est évident, c’est clair. Sinon, quand on lui demande – Où est-ce que tu te diriges ? Où est-ce que tu vas ? – Eh bien, je ne sais pas, je n’y pense pas, je n’y ai pas pensé.
«Cela va de soi, si on demande à un voyageur où il va, il dira : - Je vais voir ceci, je vais voir cela, je vais rencontrer un tel. Il est tout le temps fixé sur le but vers lequel il va. Alors c’est un peu surprenant de ne pas suffisamment penser, réfléchir, méditer, sur le but vers lequel on se dirige. Ce serait tellement naturel d’y penser constamment parce que nous sommes toujours en chemin. Nous sommes in via, nous sommes des viateurs.
«Alors l’espérance, c’est vraiment la pensée du ciel. Là encore, le Saint-Sacrifice de la Messe nous met en contact avec le ciel. Notre-Seigneur nous ouvre les portes du ciel, et c’est l’éternité vers laquelle nous marchons. Il nous rapproche l’éternité, par sa croix. C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à parler souvent aux fidèles de leurs fins dernières, du ciel, de la Trinité Sainte, de l’état des âmes au ciel, des élus, des anges, de la Vierge Marie présente au ciel, de tous les saints, de la communion des saints dans le ciel. Parler aussi de notre ange gardien qui, lui, voit le ciel, comme dit Notre-Seigneur : - Il ne faut pas scandaliser ces enfants dont les anges voient Dieu. Donc notre ange gardien, lui, voit Dieu. Il n’espère pas seulement, il y est, lui. Alors demandons-lui de nous aider à penser au ciel et à vivre davantage dans cette vertu d’espérance.»
Ecône, conférence aux futurs diacres, 1er juin 1990