SOURCE - Robert Spieler - Rivarol - 2 avril 2015
Tous les lecteurs de Rivarol connaissent Monsieur Beauvais. Mais si, il était le prieur de Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Monsieur Beauvais ? Explication : le personnage s’était autorisé un petit dérapage lors d’une manifestation de Civitas, en octobre 2013. Il avait pris le micro et déclaré : «Y a bon Banania, y a pas bon Taubira». Fureur des lobbys qui déposèrent plainte pour racisme. Le MRAP se mobilisa. D’où la présence de l’abbé devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, le mercredi 25 mars. En fait, c’est le Parquet qui poursuivait, le MRAP se mettant à sa remorque. Là aussi, il convient d’apporter une explication. Si le MRAP avait poursuivi et était débouté, il serait condamné aux dépens. Si c’est le Parquet qui poursuit, pas de souci financier pour l’officine si le procès est perdu. La Licra maîtrise, elle aussi, parfaitement le sujet. Les officines savent faire pression sur le Parquet pour que ce soit lui qui engage les poursuites… C’est du gagnant, gagnant pour elles.
Tous les lecteurs de Rivarol connaissent Monsieur Beauvais. Mais si, il était le prieur de Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Monsieur Beauvais ? Explication : le personnage s’était autorisé un petit dérapage lors d’une manifestation de Civitas, en octobre 2013. Il avait pris le micro et déclaré : «Y a bon Banania, y a pas bon Taubira». Fureur des lobbys qui déposèrent plainte pour racisme. Le MRAP se mobilisa. D’où la présence de l’abbé devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, le mercredi 25 mars. En fait, c’est le Parquet qui poursuivait, le MRAP se mettant à sa remorque. Là aussi, il convient d’apporter une explication. Si le MRAP avait poursuivi et était débouté, il serait condamné aux dépens. Si c’est le Parquet qui poursuit, pas de souci financier pour l’officine si le procès est perdu. La Licra maîtrise, elle aussi, parfaitement le sujet. Les officines savent faire pression sur le Parquet pour que ce soit lui qui engage les poursuites… C’est du gagnant, gagnant pour elles.
Quand «Monsieur Beauvais» se présente insolemment à la barre du tribunal, les bras croisés
Mais revenons à Monsieur Beauvais. Il a eu l’invraisemblable arrogance de se présenter en soutane à la barre du tribunal, les bras croisés. La présidente, une humaniste de grande envergure, folle de rage, lui intima l’ordre comminatoire : «Décroisez vos bras!» Trois insolents eurent l’audace de rire à la lecture de l’acte d’accusation. Elle ordonna aux huissiers de les expulser. Durant tout l’interrogatoire, cette énervée d’exception donna du «Monsieur Beauvais» à l’abbé Beauvais. Nul doute que cette tricoteuse de haut vol aimerait voir notre excellent abbé guillotiné Place de la République. Notons tout de même que l’avocat du MRAP eut, lui, l’élégance de s’adresser à notre abbé en lui donnant du «Monsieur l’abbé»…
Au fait, les autorités de la Fraternité Saint-Pie X le soutiennent-elles ? Bien sûr que non. Au contraire. Monsieur l’abbé nous a ainsi confié que suite à cette affaire, alors qu’il était encore en poste à Saint-Nicolas, il avait reçu une lettre extrêmement violente de la part de Mgr Fellay, supérieur général de la FSSPX, lui retirant sur-le-champ sa nomination, pourtant officiellement annoncée à la tête de la maison autonome d’Espagne et lui reprochant en termes très durs son engagement politique. Alors que l’abbé ne faisait que défendre l’institution du mariage attaquée par le gouvernement de manière frontale avec le pseudo-mariage homosexuel. Mais, on l’a compris depuis des années, rien ne doit compromettre ni ralentir la politique de ralliement du traître Bernard Fellay à la «Rome moderniste», pas même la défense vigoureuse du mariage catholique. Le tartuffe de Menzingen a en effet d’autres priorités diplomatiques que la défense du sacrement du mariage et de la civilisation chrétienne.
Le Parquet a requis 3 000 euros d’amende contre l’abbé Xavier Beauvais. L’avocat du prévenu, l’excellent Me Jérôme Triomphe, n’a eu aucun mal à démontrer que l’expression «Y a bon Banania, y a pas bon Taubira» qui évoque le petit déjeuner familial n’avait rien de raciste, que l’image du tirailleur sénégalais sur les boîtes de chocolat en poudre de la célèbre marque était sans doute paternaliste et anachronique car faisant référence à une époque où la France était une puissance coloniale mais qu’elle n’était nullement outrageante, le tirailleur dessiné riant aux éclats et ayant une tête sympathique. L’avocat du MRAP ne l’entendait pas de cette oreille. Pour lui il s’agissait d’un sourire niais et il a rappelé que Banania avait été condamné par la justice sous peine d’une très lourde astreinte à retirer ce dessin et ce slogan de toutes ses boîtes, preuve qu’il s’agissait bien de racisme. Dans quel monde de fous vivons-nous! Jugement le 19 mai.
Extrait de la chronique de Robert SPIELER.
RIVAROL du jeudi 2 avril 2015.