SOURCE - Abbé Loïc Duverger, fsspx - Tradition catholique en Afrique - avril 2015
Chers amis bienfaiteurs,
Chers amis bienfaiteurs,
Vous trouverez dans ce numéro de Tradition Catholique en Afrique un aperçu des trois derniers pays que nous visitons : la Zambie, l’Ouganda et la Tanzanie. Présents avec un ou plusieurs prieurés dans 5 pays, nous en visitons 9 autres régulièrement. Nous ne pouvons répondre aux demandes qui nous parviennent notamment de la Côte d’Ivoire, du Sénégal ou du Congo.
En Afrique plus qu’ailleurs, la présence du prêtre est nécessaire pour constituer des groupes de fidèles solides et persévérants. Les fidèles voient la crise, ils comprennent la nécessité de revenir à la Tradition, mais ils peinent à se détacher de leur paroisse où toute leur famille et tous leurs amis se rendent habituellement. Se couper de la paroisse c’est se couper en grande partie de ses relations, être absent de toute une partie des activités de la vie sociale, et subir en plus les reproches du curé qui ne manque pas de ressasser les habituelles calomnies à l’encontre de la Fraternité.
La messe dans une maison particulière, ou dans une salle de classe louée pour l’occasion, la visite épisodique du prêtre est insuffisante pour fortifier et développer un groupe. Il faut des passages réguliers, les plus fréquents possible et envisager rapidement l’acquisition d’un terrain pour y installer une chapelle.
Mais tout prend du temps. L’acquisition est une longue procédure. Ainsi au Kenya nous avons acquis un terrain à Mombasa, mais nous attendons l’autorisation d’y construire la chapelle; ce n’est qu’une formalité, qui demande des mois… ANyeri, toujours au Kenya, nous nous sommes portés acquéreurs d’une parcelle sur un immense terrain. Ce dernier n’est pas encore enregistré au cadastre et les titres de propriétés ne sont pas encore publiés… nous attendons depuis deux ans.
Ailleurs, avant même d’entamer la procédure d’achat, il faut trouver le vrai propriétaire, éliminer les faux vendeurs avec leurs faux actes de propriété, vérifier que le terrain n’a pas déjà été vendu une ou plusieurs fois, s’assurer de l’accord de toutes les parties. C’est une longue, minutieuse et patiente investigation qu’il faut mener avec les personnes compétentes. Là aussi il faut beaucoup de temps…
A Soweto, en Afrique du Sud, nous cherchons sans succès depuis plusieurs années un terrain: perle rare à trouver qu’une parcelle facilement accessible pour les fidèles, près des transports en commun. Nous continuons inlassablement à chercher. A Folweniprès de Durban, nous avions reçu plusieurs propositions d’achat de terrains. Elles ont toutes été rejetées, les investigations nous ont appris que le terrain était soit déjà vendu à plusieurs « propriétaires », soit qu’il était objet de querelles entre les ayant droits, ou encore qu’il était un terrain municipal vendu à son profit par un conseiller municipal peu scrupuleux. Actuellement, nous avons un beau terrain, avec un vrai propriétaire; prochaine étape, la production du titre de propriété…
Les premiers missionnaires n’avaient pas toutes ces démarches administratives à faire, ils bâtissaient tout de leurs mains dans des conditions autrement plus rudes que les nôtres. Nous avons sans doute plus de facilité pour construire, mais que d’énergie et de temps dépensés dans toutes ces démarches administratives.
En ce début d’année, l’économe du District fait les comptes. Nous avons tout dépensé pour la construction et l’agrandissement de nos écoles. Encore une fois, les caisses du district sont vides. Il y a bien quelques réserves destinées à d’autres projets en cours. Nous ne pouvons y puiser sans risquer de ne pouvoir faire face aux prochaines échéances.
Alors, chers Amis et Bienfaiteurs, je me tourne encore une fois vers vous. Notre Économe, saint Joseph, passe toujours par vos mains pour venir à notre secours. Si vous ne pouvez rien donner, nous savons que vos prières et vos sacrifices transforment nos petits moyens en grâces puissantes pour les prêtres, frères et religieuses et pour la sanctification des âmes que la Providence nous confie dans cet immense continent.
D’avance, nous vous remercions de ce que pourrez faire pour nous venir en aide, et vous assurons de notre prière quotidienne à la Vierge Immaculée.
Abbé Loïc Duverger, Supérieur du District d’Afrique