SOURCE - Candidus - Le Forum Catholique - 26 novembre 2016
Pourquoi François veut-il régulariser la FSSPX? C'est la question que pose Michael Matt, directeur de l'excellent journal traditionaliste américain, The Remnant, dans cette vidéo en anglais.
Pourquoi François veut-il régulariser la FSSPX? C'est la question que pose Michael Matt, directeur de l'excellent journal traditionaliste américain, The Remnant, dans cette vidéo en anglais.
Ma réponse est :
Parce que François est un vrai libéral ; il en existe peu mais c'est l'un d'entre eux. Il veut démontrer au monde entier que la miséricorde n'a pas de frontière et doit atteindre les périphéries les plus reculées (à ses yeux, les FFI n'étaient pas dans ces périphéries).
Et aussi parce qu'il ne s'intéresse pas à la doctrine qu'il assimile avec un certain mépris à de la "théorie" ; pour lui, être fidèle à un concile, à n'importe quel concile, y compris Vatican II qu'il cite peu, n'est pas important. L'important pour lui, ce n'est pas la spéculation, c'est la vie.
François incarne la nocivité mais aussi la faiblesse du libéralisme. Que la FSSPX l'utilise à son avantage ! Et ensuite que se passera-t-il ?
François a 80 ans et un seul poumon, le prochain conclave ne peut pas être si éloigné. Si par réaction nous avons demain un cardinal conservateur de la trempe des Cardinaux Burke ou Sarah élu pape, vous imaginez l'opposition libérale qu'il va devoir affronter? Il lui sera extrêmement difficile de régulariser la FSSPX. Et ce serait pour ce pape une grand secours que de pouvoir compter sur une organisation internationale bien structurée, forte de plusieurs centaines de prêtres et d'évêques aguerris au combat doctrinal ; organisation reconnue, légitimée, par l'idole des libéraux ! "Seulement Nixon pouvait aller à Pékin?", seulement François peut régulariser la FSSPX.
Admettons un instant qu'une telle régularisation soit un piège de celui qui se décrit comme un "furbo" ; admettons que Rome ne recherche que la neutralisation de la FSSPX : la Fraternité n'aura qu'un mot à dire, un mot qu'elle connaît et manie parfaitement, un mot qui constitue une partie essentielle de ses gènes, de son identité, de son vocabulaire ; un mot quelle peut prononcer à n'importe quel moment : NON.
"Non, nous n'acceptons pas cela ; non, nous n'obéirons pas à ce que vous nous demandez."
Que répondrait Rome? "Nous allons vous condamner, vous censurer, vous excommunier"? N'entendez-vous pas l'éclat de rire général? Ce serait ridicule, et les Romains sont comme tout le monde, ils n'aiment pas le ridicule.