AFP - 23 août 2005
Rome - Le pape Benoît XVI doit recevoir en audience lundi prochain le chef des catholiques intégristes, l'évêque suisse Bernard Fellay, pour tenter de mettre fin à un schisme au sein de l'Eglise, a-t-on appris lundi auprès de la communauté.
La rencontre avec le supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X d'Ecône(Suisse), excommuniée par Jean Paul II, devrait avoir lieu à Castelgandolfo, la résidence d'été des papes.
Elle devait être entourée de la plus grande discrétion, mais elle a été rendue publique dans une lettre par l'un des quatre évêques de la Fraternité, le britannique Richard Williamson, opposé à tout compromis avec le Vatican.
Le Vatican n'a pas confirmé la rencontre et les fuites dans la presse pourraient la compromettre.
La Fraternité de Saint Pie X a été créée à Ecône (Suisse) en 1969 par l'archevêque français, Mgr Marcel Lefebvre, excommunié par Jean Paul II le 30 juin 1988 pour avoir sacré quatre évêques: le Suisse Bernard Fellay, le Britannique Richard Williamson, le Français Bernard Tissier de Mallerais et l'Argentin Alfonso de Galarreta. Mgr Lefebvre est mort le 25 mars 1991 et Mgr Fellay lui a succédé à la tête de la Fraternité.
La Fraternité a rappelé peu avant le décès de Jean Paul II son opposition pour l'oecuménisme, qui a conduit "à un affaiblissement de la foi et de la défense de la vérité".
Mgr Fellay a salué l'élection le 19 avril du cardinal allemand Joseph Ratzinger, nouveau pape sous le nom de Benoît XVI, car il a été "élu en opposition au progressisme", souligne-t-il.
"Nous savons que le cardinal Ratzinger était opposé au dialogue inter-religieux lancé à Assises en 1986 et qu'il n'a pas participé à cette rencontre. Toujours opposé à ce dialogue, il a participé à la seconde rencontre en 2002 car il a été forcé de le faire", souligne-t-il dans un entretien publié sur le site de la section britannique de la Fraternité.
"Si je suis reçu par le pape, je lui demanderai pleine liberté pour la messe et, pour nous, la levée de l'excomunication. Ce sont deux conditions préalables", affirme-t-il.
"Nous partageons avec Benoît XVI le même sentiment sur la dramatique situation de l'Eglise" avec la chute des vocations, précise-t-il.
"Un accord entre Rome et Saint Pie X semble impossible", assure pour sa part Mgr Williamson dans sa lettre publiée sur le site internet "www.dailycatholic.org".
La Fraternité de Saint Pie X revendique 460 prêtres, 178 séminaristes, 70 frères, 133 religieuses et 68 oblats. Elle est présente dans de nombreux pays avec 7 séminaires, 496 églises et chapelles, 2 instituts universitaires, 71 écoles.
Rome - Le pape Benoît XVI doit recevoir en audience lundi prochain le chef des catholiques intégristes, l'évêque suisse Bernard Fellay, pour tenter de mettre fin à un schisme au sein de l'Eglise, a-t-on appris lundi auprès de la communauté.
La rencontre avec le supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X d'Ecône(Suisse), excommuniée par Jean Paul II, devrait avoir lieu à Castelgandolfo, la résidence d'été des papes.
Elle devait être entourée de la plus grande discrétion, mais elle a été rendue publique dans une lettre par l'un des quatre évêques de la Fraternité, le britannique Richard Williamson, opposé à tout compromis avec le Vatican.
Le Vatican n'a pas confirmé la rencontre et les fuites dans la presse pourraient la compromettre.
La Fraternité de Saint Pie X a été créée à Ecône (Suisse) en 1969 par l'archevêque français, Mgr Marcel Lefebvre, excommunié par Jean Paul II le 30 juin 1988 pour avoir sacré quatre évêques: le Suisse Bernard Fellay, le Britannique Richard Williamson, le Français Bernard Tissier de Mallerais et l'Argentin Alfonso de Galarreta. Mgr Lefebvre est mort le 25 mars 1991 et Mgr Fellay lui a succédé à la tête de la Fraternité.
La Fraternité a rappelé peu avant le décès de Jean Paul II son opposition pour l'oecuménisme, qui a conduit "à un affaiblissement de la foi et de la défense de la vérité".
Mgr Fellay a salué l'élection le 19 avril du cardinal allemand Joseph Ratzinger, nouveau pape sous le nom de Benoît XVI, car il a été "élu en opposition au progressisme", souligne-t-il.
"Nous savons que le cardinal Ratzinger était opposé au dialogue inter-religieux lancé à Assises en 1986 et qu'il n'a pas participé à cette rencontre. Toujours opposé à ce dialogue, il a participé à la seconde rencontre en 2002 car il a été forcé de le faire", souligne-t-il dans un entretien publié sur le site de la section britannique de la Fraternité.
"Si je suis reçu par le pape, je lui demanderai pleine liberté pour la messe et, pour nous, la levée de l'excomunication. Ce sont deux conditions préalables", affirme-t-il.
"Nous partageons avec Benoît XVI le même sentiment sur la dramatique situation de l'Eglise" avec la chute des vocations, précise-t-il.
"Un accord entre Rome et Saint Pie X semble impossible", assure pour sa part Mgr Williamson dans sa lettre publiée sur le site internet "www.dailycatholic.org".
La Fraternité de Saint Pie X revendique 460 prêtres, 178 séminaristes, 70 frères, 133 religieuses et 68 oblats. Elle est présente dans de nombreux pays avec 7 séminaires, 496 églises et chapelles, 2 instituts universitaires, 71 écoles.