Hervé Yannou - Le Figaro - 03 février 2006
Religion. Benoît XVI pourrait envisager de lever l'excommunication contre les évêques de la Fraternité Saint-Pie X, ordonnés en 1988 par Mgr Marcel Lefebvre. Les cardinaux aborderont le sujet lors d'un «Conseil des ministres», le 13 février prochain. Parmi les nombreuses questions à l'ordre du jour sera évoquée la suite à donner à la rencontre d'août dernier entre le Pape et Mgr Fellay, chef de file des intégristes, et à ses revendications. L'autorisation élargie pour célébrer la messe tridentine, à laquelle de nombreux évêques sont hostiles, et la création d'une administration apostolique. Cette structure particulière permettrait à la Fraternité de rejoindre Rome, sans perdre la face. Depuis plusieurs jours, les sites Internet intégristes annonçaient un changement du Saint-Siège. Certes, le pape, qui écoute avant de décider, a ordonné de réunir son «Conseil des ministres» tombé en désuétude sous Jean-Paul II. Mais au Vatican, si on parle de «rapprochement» et de «décrispation», on assure que la résolution du problème n'est pas pour demain. On dénonce surtout le double langage des chefs traditionalistes, qui veulent à la fois satisfaire les faucons et les partisans d'un rapprochement avec le pape. Le Saint-Siège et Mgr Fellay sont au moins d'accord sur un point. Si ce dernier acceptait aujourd'hui un accord, il ne serait pas suivi par tous ses fidèles.
Religion. Benoît XVI pourrait envisager de lever l'excommunication contre les évêques de la Fraternité Saint-Pie X, ordonnés en 1988 par Mgr Marcel Lefebvre. Les cardinaux aborderont le sujet lors d'un «Conseil des ministres», le 13 février prochain. Parmi les nombreuses questions à l'ordre du jour sera évoquée la suite à donner à la rencontre d'août dernier entre le Pape et Mgr Fellay, chef de file des intégristes, et à ses revendications. L'autorisation élargie pour célébrer la messe tridentine, à laquelle de nombreux évêques sont hostiles, et la création d'une administration apostolique. Cette structure particulière permettrait à la Fraternité de rejoindre Rome, sans perdre la face. Depuis plusieurs jours, les sites Internet intégristes annonçaient un changement du Saint-Siège. Certes, le pape, qui écoute avant de décider, a ordonné de réunir son «Conseil des ministres» tombé en désuétude sous Jean-Paul II. Mais au Vatican, si on parle de «rapprochement» et de «décrispation», on assure que la résolution du problème n'est pas pour demain. On dénonce surtout le double langage des chefs traditionalistes, qui veulent à la fois satisfaire les faucons et les partisans d'un rapprochement avec le pape. Le Saint-Siège et Mgr Fellay sont au moins d'accord sur un point. Si ce dernier acceptait aujourd'hui un accord, il ne serait pas suivi par tous ses fidèles.