Pour le quotidien "La Croix", c'est dans la douceur qu'ont été acceptées en petit nombre les demandes pour la libéralisation de la liturgie d'avant Vatican II. Une paranoïa dit "Paix liturgique" qui parle du climat qui entoure les demandes des fidèles.
Le motu proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007, redonnant droit de cité à la liturgie telle qu’elle était célébrée avant Vatican II, ne concernerait qu’un petit nombre de fidèles. De fait, un an exactement après sa publication, le nombre de lieux de culte où la liturgie catholique est célébrée selon la «forme extraordinaire du rite romain» n’a pas explosé: 172 en France, dont 124 où était déjà appliqué le motu proprio Ecclesia Dei adflicta publié en 1988 par Jean-Paul II.
À Paris, les six lieux où la messe dominicale est ainsi célébrée ne rassemblent pas plus d’un millier de fidèles. "On dénombre en général cinq ou six personnes par paroisse qui demandent une célébration selon la forme extraordinaire", explique Mgr Patrick Chauvet, vicaire général, chargé de ce dossier par le cardinal André Vingt-Trois.
Les curés, dit-il, accueillent avec bienveillance les demandes, du moment qu’elles ne soient pas instrumentalisées par des groupes tentent de fédérer l’opposition aux évêques sur ce sujet et qu’il n’y ait pas de communautés les unes à côté des autres. C’est le principal souci des évêques de France : éviter toute « ghettoïsation » des fidèles attachés à l’ancien rite.
A ce jour seuls douze diocèses de France métropolitaine n’ont pas mis le motu proprio en application. Et c’est davantage faute de demandes que par mauvaise volonté, commente "La Croix". Ainsi, à Blois, Mgr Maurice de Germiny constatait en septembre dernier qu’ «il n’existe pas dans le diocèse de groupe stable de fidèles désireux de reprendre l’usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970».
À Fréjus-Toulon, "il y a eu peu de demandes. Sauf dans le golfe de Saint-Tropez, mais il semble s’agir plus de demandes d’estivants, pour lesquels nous allons trouver une solution", explique le P. Marc Aillet, vicaire général du diocèse.
A l'inverse, le mouvement "Paix Liturgique", dans son édition N° 117, déclare constater que des milliers de fidèles attachés au rite extraordinaire de l'Eglise, depuis plus de 20 ans, "ont en vain, chacun avec son charisme, essayé de rencontrer les autorités ecclésiastiques, d'amorcer un dialogue, de négocier l'application du Motu Proprio. Comment expliquer cette situation sans jeter l'anathème sur ceux qui se dérobent à leur mission de Père, de Pasteur ?"
"Pour certains de nos interlocuteurs, la stratégie consiste à nous nier : "Je n'ai aucune demande... ou peut-être une ou deux". Pour d'autres, à nous discréditer : "On ne peut pas dialoguer avec vous"."
..." Nous ne pouvons pas nier que l'épiscopat français ne partage pas notre sensibilité et que peu d'évêques souhaitent le succès d'une application généreuse des dispositions du Motu Proprio. Cependant, réduire la position de nos interlocuteurs à une sombre théorie du complot n'explique pas leur "comportemental".
" En fait, le refus de nous "rencontrer" relève d'une manière générale d'un état proche de la paranoïa, caractérisé par la surestimation pathologique du moi, la méfiance, la fausseté du jugement et l'inadaptation sociale et, pour certains d'entre eux, d'une perte du contact avec la réalité de nature schizophrène."
..." En leur imposant de nous voir, de nous rencontrer, nous déclenchons chez eux un mécanisme de méfiance maladive. Qui êtes-vous ? De quelle paroisse dépendez-vous ? Où allez-vous à la Messe ? Vous habitez où ? Vous appartenez à quel groupe? Qui vous envoie ? Qui vous manipule ?"
" Lorsque la bonté et la charité sont au rendez-vous, déclare Henriette Oulès, membre du bureau du Mouvement pour la Paix liturgique et la Réconciliation dans l’Église, le dialogue est non seulement possible mais fécond… D’autres rares exemples le confirment. Ainsi, avec la prière, il n’y a pas d’autre issue pratique pour sortir de cet enfermement."
Dans Témoignage chrétien du 3 juillet, Mgr Jacques Noyer, ancien évêque d'Amiens, appelle chacun des fidèles du concile de Trente et de Vatican II à regarder vers l'avenir :"Même si parfois ils souffrent de tant d’efforts gâchés, de tant de rêves anéantis, ils continuent à célébrer l’Eucharistie comme la promesse d’un monde nouveau." (information : La Croix et Paix liturgique)
Le motu proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007, redonnant droit de cité à la liturgie telle qu’elle était célébrée avant Vatican II, ne concernerait qu’un petit nombre de fidèles. De fait, un an exactement après sa publication, le nombre de lieux de culte où la liturgie catholique est célébrée selon la «forme extraordinaire du rite romain» n’a pas explosé: 172 en France, dont 124 où était déjà appliqué le motu proprio Ecclesia Dei adflicta publié en 1988 par Jean-Paul II.
À Paris, les six lieux où la messe dominicale est ainsi célébrée ne rassemblent pas plus d’un millier de fidèles. "On dénombre en général cinq ou six personnes par paroisse qui demandent une célébration selon la forme extraordinaire", explique Mgr Patrick Chauvet, vicaire général, chargé de ce dossier par le cardinal André Vingt-Trois.
Les curés, dit-il, accueillent avec bienveillance les demandes, du moment qu’elles ne soient pas instrumentalisées par des groupes tentent de fédérer l’opposition aux évêques sur ce sujet et qu’il n’y ait pas de communautés les unes à côté des autres. C’est le principal souci des évêques de France : éviter toute « ghettoïsation » des fidèles attachés à l’ancien rite.
A ce jour seuls douze diocèses de France métropolitaine n’ont pas mis le motu proprio en application. Et c’est davantage faute de demandes que par mauvaise volonté, commente "La Croix". Ainsi, à Blois, Mgr Maurice de Germiny constatait en septembre dernier qu’ «il n’existe pas dans le diocèse de groupe stable de fidèles désireux de reprendre l’usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970».
À Fréjus-Toulon, "il y a eu peu de demandes. Sauf dans le golfe de Saint-Tropez, mais il semble s’agir plus de demandes d’estivants, pour lesquels nous allons trouver une solution", explique le P. Marc Aillet, vicaire général du diocèse.
A l'inverse, le mouvement "Paix Liturgique", dans son édition N° 117, déclare constater que des milliers de fidèles attachés au rite extraordinaire de l'Eglise, depuis plus de 20 ans, "ont en vain, chacun avec son charisme, essayé de rencontrer les autorités ecclésiastiques, d'amorcer un dialogue, de négocier l'application du Motu Proprio. Comment expliquer cette situation sans jeter l'anathème sur ceux qui se dérobent à leur mission de Père, de Pasteur ?"
"Pour certains de nos interlocuteurs, la stratégie consiste à nous nier : "Je n'ai aucune demande... ou peut-être une ou deux". Pour d'autres, à nous discréditer : "On ne peut pas dialoguer avec vous"."
..." Nous ne pouvons pas nier que l'épiscopat français ne partage pas notre sensibilité et que peu d'évêques souhaitent le succès d'une application généreuse des dispositions du Motu Proprio. Cependant, réduire la position de nos interlocuteurs à une sombre théorie du complot n'explique pas leur "comportemental".
" En fait, le refus de nous "rencontrer" relève d'une manière générale d'un état proche de la paranoïa, caractérisé par la surestimation pathologique du moi, la méfiance, la fausseté du jugement et l'inadaptation sociale et, pour certains d'entre eux, d'une perte du contact avec la réalité de nature schizophrène."
..." En leur imposant de nous voir, de nous rencontrer, nous déclenchons chez eux un mécanisme de méfiance maladive. Qui êtes-vous ? De quelle paroisse dépendez-vous ? Où allez-vous à la Messe ? Vous habitez où ? Vous appartenez à quel groupe? Qui vous envoie ? Qui vous manipule ?"
" Lorsque la bonté et la charité sont au rendez-vous, déclare Henriette Oulès, membre du bureau du Mouvement pour la Paix liturgique et la Réconciliation dans l’Église, le dialogue est non seulement possible mais fécond… D’autres rares exemples le confirment. Ainsi, avec la prière, il n’y a pas d’autre issue pratique pour sortir de cet enfermement."
Dans Témoignage chrétien du 3 juillet, Mgr Jacques Noyer, ancien évêque d'Amiens, appelle chacun des fidèles du concile de Trente et de Vatican II à regarder vers l'avenir :"Même si parfois ils souffrent de tant d’efforts gâchés, de tant de rêves anéantis, ils continuent à célébrer l’Eucharistie comme la promesse d’un monde nouveau." (information : La Croix et Paix liturgique)