Les Lefebvristes demandent au Vatican la levée des excommunications |
1 juillet 2008 - AFP |
CITE DU VATICAN, 1 juil 2008 (AFP) - Les Lefebvristes demandent au Vatican la levée des excommunications La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X a demandé au Vatican de lever les excommunications prononcées contre elle, une organisation intégriste, pour montrer sa volonté de dialogue, selon l'agence d'informations religieuses I.Media. Le supérieur de la Fraternité, Mgr Bernard Fellay, a adressé au pape Benoît XVI une lettre de réponse aux conditions posées par le Vatican à une réintégration de cette organisation fondée par l'évêque schismatique Marcel Lefebvre, indique l'agence. Selon une note interne de la Fraternité citée par I.Media, Mgr Fellay demande que le dialogue "se situe au niveau doctrinal" et qu'il évite toute "précipitation". Il souligne également que "le retrait préalable des décrets d'excommunication de 1988 favoriserait la sérénité d'un tel dialogue". L'information est rendue publique vingt ans jour pour jour après l'excommunication par le pape Jean Paul II de Mgr Lefebvre et des quatre évêques que le prélat venait d'ordonner, en violation des règles de l'Eglise catholique. Cette excommunication consacrait un schisme provoqué par le rejet des "Lefebvristes" du concile Vatican II (liberté religieuse, dialogue avec les autres religions) et de la réforme liturgique qui a suivi. Dernière tentative d'une longue série pour effacer le schisme, le Vatican a récemment proposé une reprise du dialogue en y posant cinq conditions, dont la reconnaissance de l'autorité du pape et l'engagement à ne rien dire contre l'Eglise. En revanche, ces cinq conditions ne faisaient aucune référence explicite au concile Vatican II. "Ces conditions semblent viser à obtenir un climat favorable à un dialogue ultérieur plutôt que des engagements précis sur des points déterminés", estime la Fraternité sacerdotale dans sa note. L'abbé Alain Lorans, porte-parole de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X, joint vendredi par téléphone par l'AFP, avait qualifié d'"ultimatum" les conditions posées par le Vatican, ajoutant que "la Fraternité n'(avait) pas l'intention d('y) répondre". |