SOURCE - 24 juin 2009
Le professeur Edward Peters est l’un des plus réputés spécialistes laïcs de droit canonique aux États-Unis dont il est docteur. Dans le débat assez vif aux États-Unis sur la question des peines canoniques applicables aux politiciens catholiques soutenant, promouvant ou votant des lois laxistes en matière d’avortement, il épouse la thèse de l’archevêque Burke – rejoint désormais par quelques autres évêques –, de la sanction « médicinale » de l’excommunication et de l’interdiction de la communion sacramentelle. Une thèse qui met mal à l’aise certains “bureaux” de la Secrétairerie d’État (j’en traite dans le n° 813 de Monde & Vie). J’ai traduit et présenté, avec l’accord de l’auteur, un texte de novembre dernier du Dr Peters, pour la première livraison de la nouvelle revue trimestrielle de l’abbé Guillaume de Tanoüarn, Respublica Christiana. Ce texte développe les « options canoniques pour traiter des cas des membres catholiques du législateur soutenant le F[eedom] O[f] C[hoice] A[ct] », autrement dit le FOCA.
Hier, sur son site, le Dr Peters offrait une réflexion canonique sur les ordinations sacerdotales de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, conférés le 19 juin à treize diacres, dans son séminaire St. Thomas Aquinas de Winona (Minnesota). J’ai pensé que cette contribution serait propre à contribuer à un épineux débat, mais elle n’engage, bien sûr, que son auteur.
Le professeur Edward Peters est l’un des plus réputés spécialistes laïcs de droit canonique aux États-Unis dont il est docteur. Dans le débat assez vif aux États-Unis sur la question des peines canoniques applicables aux politiciens catholiques soutenant, promouvant ou votant des lois laxistes en matière d’avortement, il épouse la thèse de l’archevêque Burke – rejoint désormais par quelques autres évêques –, de la sanction « médicinale » de l’excommunication et de l’interdiction de la communion sacramentelle. Une thèse qui met mal à l’aise certains “bureaux” de la Secrétairerie d’État (j’en traite dans le n° 813 de Monde & Vie). J’ai traduit et présenté, avec l’accord de l’auteur, un texte de novembre dernier du Dr Peters, pour la première livraison de la nouvelle revue trimestrielle de l’abbé Guillaume de Tanoüarn, Respublica Christiana. Ce texte développe les « options canoniques pour traiter des cas des membres catholiques du législateur soutenant le F[eedom] O[f] C[hoice] A[ct] », autrement dit le FOCA.
Hier, sur son site, le Dr Peters offrait une réflexion canonique sur les ordinations sacerdotales de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, conférés le 19 juin à treize diacres, dans son séminaire St. Thomas Aquinas de Winona (Minnesota). J’ai pensé que cette contribution serait propre à contribuer à un épineux débat, mais elle n’engage, bien sûr, que son auteur.
«Trois points sur les récente ordinations de la FSSPX.
Il n’y a pas à proprement parler de “nouvelles” concernant les récentes ordinations de la FSSPX dans le Minnesota – et à vrai dire rien de surprenant les concernant –, si bien que trois commentaires feront l’affaire.
Premier point. Contrairement à certains commentaires qui ont été faits, l’Église reconnaît tout à fait ces ordinations, mais nous les devons les comprendre que treize hommes ont revêtu le sacerdoce du Christ illégalement d’un évêque qui a agi de manière schismatique. Bien qu’il n’y ait aucune excommunication liée à de telles ordinations sacerdotales per se (comme il y en a une pour une ordination épiscopale en contravention du c. 1382 du Code de Droit Canonique [CDC] de 1983), objectivement parlant, la participation à cette cérémonie était pourtant gravement peccamineuse.
Deuxième point. Tout commentaire que j’aurais pu faire concernant l’excommunication pour de nouveaux actes schismatiques – ce qu’ils semblent être de toute évidence – au regard du c. 1364 du CDC de 1983, semblent avoir été devancés par le gracieux acte de levée des excommunications des dirigeants de la FSSPX en janvier dernier. En vérité, j’éprouve une grande difficulté à imaginer un quelconque canon que Rome pourrait vouloir appliquer contre la FSSPX.
Mais ces deux points en suggèrent un troisième, ironique : moins Rome interdit des actes sacramentaires que s’approprie la FSSPX, plus la FSSPX semble ressembler aux Églises orthodoxes et à quelques autres groupes – Rome reconnaît la validité de leurs ordres, aussi, mais (en vertu du c. 1 du CDC de 1983) elle ne tente pas de leur imposer des sanctions canoniques pour avoir conféré ces ordres en dehors de sa communion.
Je pensais que la levée des excommunications de la FSSPX était destinée à la rapprocher de l’unité catholique. A contrario, elle semble confirmer son plus grand éloignement».