SOURCE - Le Figaro - Jean-Marie Guénois - 13 mai 2011
Les normes publiées par le Vatican pour encadrer le retour partiel de la messe en latin autorisée en 2007 par Benoît XVI sont plus équilibrées que ce que certains pouvaient craindre.
Il n'est pas question pour Rome de favoriser la messe selon le missel de 1962 contre la réforme liturgique voulue par le Concile Vatican II, ou au détriment de celle-ci.
Pour ceux qui en douteraient, l'idée du Pape actuel - sensible à l'ancienne liturgie mais qui ne fait que poursuivre une volonté déjà exprimée par Jean-Paul II en 1988 - est de permettre à tout catholique qui le désirerait, de suivre la messe selon l'ancien rite.
Ce rite est perçu par "l'Instruction", publiée le 13 mai, comme un "trésor à conserver précieusement" mais l'idée force de ces normes (qui précisent l'application du Motu Proprio de 2007) est de considèrer l'ouverture à la forme "extraordinaire" du rite romain comme un vecteur de "réconciliation" dans l'Eglise. Et non comme la déclaration d'une nouvelle guerre du latin.
Certes l'instruction entend faciliter la vie des groupes qui demandent ces messes en latin en abolissant la limite paroissiale. Ils peuvent même se rassembler au delà des frontières diocésaines pour déposer une demande auprès d'une prêtre. Certes, l'instruction suggère - mais sans l'imposer - que les séminaristes puissent également se former à l'ancien rite. Certes, elle confirme que la commission Ecclesia Dei (désormais statutairement abrité au sein de la Congrégation pour la Doctrine de la foi) est compétente pour trancher les conflits.
Mais - c'est aussi nouveau - le texte insiste sur une réciprocité : "les fidèles qui demandent la célébration de la forme extraordinaire ne doivent jamais venir en aide ou appartenir à des groupes qui nient la validité ou la légitimité de la Sainte Messe ou des sacrements célébrés selon la forme ordinaire, ou qui s'opposent au Pontife romain comme Pasteur suprême de l'Eglise universelle". Sous entendu : le respect pour la forme extraordinaire du rite romain implique le respect de la forme ordinaire du rite romain.
A titre indicatif, pour 200 messes célébrées en latin chaque dimanche en France, 15 000 sont célébrées en français.
Les normes publiées par le Vatican pour encadrer le retour partiel de la messe en latin autorisée en 2007 par Benoît XVI sont plus équilibrées que ce que certains pouvaient craindre.
Il n'est pas question pour Rome de favoriser la messe selon le missel de 1962 contre la réforme liturgique voulue par le Concile Vatican II, ou au détriment de celle-ci.
Pour ceux qui en douteraient, l'idée du Pape actuel - sensible à l'ancienne liturgie mais qui ne fait que poursuivre une volonté déjà exprimée par Jean-Paul II en 1988 - est de permettre à tout catholique qui le désirerait, de suivre la messe selon l'ancien rite.
Ce rite est perçu par "l'Instruction", publiée le 13 mai, comme un "trésor à conserver précieusement" mais l'idée force de ces normes (qui précisent l'application du Motu Proprio de 2007) est de considèrer l'ouverture à la forme "extraordinaire" du rite romain comme un vecteur de "réconciliation" dans l'Eglise. Et non comme la déclaration d'une nouvelle guerre du latin.
Certes l'instruction entend faciliter la vie des groupes qui demandent ces messes en latin en abolissant la limite paroissiale. Ils peuvent même se rassembler au delà des frontières diocésaines pour déposer une demande auprès d'une prêtre. Certes, l'instruction suggère - mais sans l'imposer - que les séminaristes puissent également se former à l'ancien rite. Certes, elle confirme que la commission Ecclesia Dei (désormais statutairement abrité au sein de la Congrégation pour la Doctrine de la foi) est compétente pour trancher les conflits.
Mais - c'est aussi nouveau - le texte insiste sur une réciprocité : "les fidèles qui demandent la célébration de la forme extraordinaire ne doivent jamais venir en aide ou appartenir à des groupes qui nient la validité ou la légitimité de la Sainte Messe ou des sacrements célébrés selon la forme ordinaire, ou qui s'opposent au Pontife romain comme Pasteur suprême de l'Eglise universelle". Sous entendu : le respect pour la forme extraordinaire du rite romain implique le respect de la forme ordinaire du rite romain.
A titre indicatif, pour 200 messes célébrées en latin chaque dimanche en France, 15 000 sont célébrées en français.