SOURCE - Ennemond - Fecit - 11 juin 2011
Chers amis,
Mon précédent message a été considéré - à tort - comme une manière de cracher dans la soupe, de voir un complot lorsqu'il y aurait une offre valable.
Soyons très prudents face à une euphorie qui pourrait ensuite créer des déceptions. Nous avons là une extrapolation d'un entretien de Mgr Fellay au Gabon, un éventuel voyage de ce dernier avec ses assistants à Rome (et ce ne sera pas le premier depuis le début des entretiens). Certains en sont déjà à parler du grand tournant et de l'heure décisive. Je ne crois pas exagéré de dire qu'ils avaient les mêmes propos lors de "l'ultimatum de 2008". Sachons rester posés en toute heure, en toute circonstance. Je me permets cependant quelques considérations qui vont à l'encontre d'une solution précipitée :
1. Que Messa in latino, qui est un blog plutôt traditionaliste, lance une information de cette importance me paraît assez maladroit. C'est risquer bien des faillites. Souvenez-vous du temps qu'a pris le Motu Proprio à sortir. Souvenez-vous des fausses annonces de levées d'excommunication. A trop vouloir publier, on laisse bien souvent la possibilité à un ennemi de s'organiser.
2. Le supérieur général de la FSSPX a dit pendant des années qu'il ne voulait pas d'accord uniquement canonique sans résolution de certains points, sans au moins l'amorce d'une restauration doctrinale. Je ne fais pas partie de ceux qui ont comme finalité le rejet total et définitif de tout accord avec le Saint-Siège. Au contraire, cette situation bancale a vocation a être régularisée. Mais il me paraît réaliste de penser que le supérieur général de la FSSPX ne va pas accepter demain un accord purement canonique, en mettant finalement une croix sur toutes les discussions théologiques qu'il a réclamées depuis dix ans. Reste sauf le résultat des fameuses discussions doctrinales.
3. D'après les décisions du chapitre général de la FSSPX de 2006, un accord avec Rome devra être décidé par le chapitre général réuni en assemblée extraordinaire. Ce qui veut dire que la décision sera mûrement réfléchie par la quarantaine de capitulants. Il faut également compter sur les nombreuses communautés amies, forcément consultées dans ce genre de cas. Tout cela pour dire qu'un accord devra paraître évident à un grand nombre de responsables, qui sont loin d'être des ayatollah. Leur temps n'est pas forcément celui d'internet.
Maintenant, cela ne remet pas en cause la possibilité pour le Siège apostolique de revenir sur la décision de 1975 consistant à interdire la Fraternité d'exister canoniquement. Rome a des moyens unilatéraux que la FSSPX n'a pas. Si elle reconnaît demain la Fraternité, celle-ci ne va pas cesser d'exister en réaction à une telle reconnaissance. Enfin j'admets bien volontiers qu'il ne faut négliger aucune prière, aucun sacrifice.
Chers amis,
Mon précédent message a été considéré - à tort - comme une manière de cracher dans la soupe, de voir un complot lorsqu'il y aurait une offre valable.
Soyons très prudents face à une euphorie qui pourrait ensuite créer des déceptions. Nous avons là une extrapolation d'un entretien de Mgr Fellay au Gabon, un éventuel voyage de ce dernier avec ses assistants à Rome (et ce ne sera pas le premier depuis le début des entretiens). Certains en sont déjà à parler du grand tournant et de l'heure décisive. Je ne crois pas exagéré de dire qu'ils avaient les mêmes propos lors de "l'ultimatum de 2008". Sachons rester posés en toute heure, en toute circonstance. Je me permets cependant quelques considérations qui vont à l'encontre d'une solution précipitée :
1. Que Messa in latino, qui est un blog plutôt traditionaliste, lance une information de cette importance me paraît assez maladroit. C'est risquer bien des faillites. Souvenez-vous du temps qu'a pris le Motu Proprio à sortir. Souvenez-vous des fausses annonces de levées d'excommunication. A trop vouloir publier, on laisse bien souvent la possibilité à un ennemi de s'organiser.
2. Le supérieur général de la FSSPX a dit pendant des années qu'il ne voulait pas d'accord uniquement canonique sans résolution de certains points, sans au moins l'amorce d'une restauration doctrinale. Je ne fais pas partie de ceux qui ont comme finalité le rejet total et définitif de tout accord avec le Saint-Siège. Au contraire, cette situation bancale a vocation a être régularisée. Mais il me paraît réaliste de penser que le supérieur général de la FSSPX ne va pas accepter demain un accord purement canonique, en mettant finalement une croix sur toutes les discussions théologiques qu'il a réclamées depuis dix ans. Reste sauf le résultat des fameuses discussions doctrinales.
3. D'après les décisions du chapitre général de la FSSPX de 2006, un accord avec Rome devra être décidé par le chapitre général réuni en assemblée extraordinaire. Ce qui veut dire que la décision sera mûrement réfléchie par la quarantaine de capitulants. Il faut également compter sur les nombreuses communautés amies, forcément consultées dans ce genre de cas. Tout cela pour dire qu'un accord devra paraître évident à un grand nombre de responsables, qui sont loin d'être des ayatollah. Leur temps n'est pas forcément celui d'internet.
Maintenant, cela ne remet pas en cause la possibilité pour le Siège apostolique de revenir sur la décision de 1975 consistant à interdire la Fraternité d'exister canoniquement. Rome a des moyens unilatéraux que la FSSPX n'a pas. Si elle reconnaît demain la Fraternité, celle-ci ne va pas cesser d'exister en réaction à une telle reconnaissance. Enfin j'admets bien volontiers qu'il ne faut négliger aucune prière, aucun sacrifice.